On y est, on va faire un trek. On retrouve 2 autres touristes, un anglais et sa copine russe qui servira d’interprète. Finalement les 2 sont chiants comme des rats morts, ils ne parlent quasiment jamais et on semble les ennuyer quand on pose des questions. Superbe ambiance. En tout cas, ils ne parlent pas mais ils marchent. J’ai oublié de préciser que le Kamchatka est un pays de volcans, donc nous voilà parti en hélicoptère russe récupéré de l’armée pour 1h30 de vol pour nous déposer dans le cratère du volcan Ksudatch. Paysage superbe, que des nuages, on n’a rien vu pendant le vol.

Au camp, m’ennuyant, je décide de faire une balade le long du lac dans le cratère. Le guide (le même que pour le rafting) me rappelle et me donne une fusée de détresse alors qu’on est en plein jour (il fait nuit à 23h00). En fait, si je me retrouve nez à nez avec un ours et qu’il n’a pas peur, le bougre, il faut allumer la fusée vers lui. Finalement pas d’ours en vue…Je reviens au camp et je pars dans une autre direction sans que le guide s’en aperçoive. De loin je fais signe à Pierre qui était resté au camp, le guide me voit et me fait revenir d’urgence : Je suis sur un territoire où on a vu récemment un ours avec ses rejetons, donc fortement déconseillé. Le lendemain soir, à l’endroit où j’étais, on voyait déambuler un ours…

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Ce qu’il faut savoir, c’est que le guide, Valera, n’a pas fait ce trek depuis 3 ans et on lui a filé une carte de merde et une boussole, résultat on s’est perdu, on s’est tapé des chemins galères à travers les forêts et les fourrés, on se tapait 8-10h de marche à un rythme de footing avec un sac à dos de plus de 20 kg comprenant nourriture et tente. Et bien, c’est le Pierre qui a flanché le premier, les cloques l’ont eu. Je ne parle pas de paysages, on a galéré à se frayer des chemins dans les nuages et les nuées de moustiques. Précision importante : L’anti-moustique fonctionne 10 minutes puis il faut en remettre… Et je ne vous parle pas d’anti-moustique à la citronnelle… Ça les ferait rire nos amis moustiques du coin !!

Les rares fois où il a fait chaud, impossible d’enlever la polaire ou on aurait été bouffé par les moustiques. Je ne parlerai pas des grands moments où il faut aller aux toilettes….

Parlons des ours : Comme on était paumé et que le chemin le plus facile pour traverser les forêts et la Taïga est celui emprunté par les ours, on a fait une rencontre… Au détour d’un chemin, notre guide qui courrait (j’exagère à peine) en tête avec son husky s’est retrouvé face à un ours qui a déguerpi. Ça a été le branle bas de combat, pas pour faire les japonais avec les appareils photos mais pour se barrer dans le cas où l’ours déciderait de revenir.

Au fait, pendant que j’écris, je regarde à travers ma tente, impossible de voir les montagnes, trop de nuages. Au fait, j’écris à l’intérieur de la tente, dehors trop de moustiques…