Salut à tous,

Incroyable le rafting sur le Zambèze : Avant de partir, on nous réunit et on nous explique tous les risques car ce sont des rapides extrêmement dangereux et que l’hélico peut difficilement venir nous chercher en cas de problèmes…hein, quoi, quel helico ?? Je viens juste faire du rafting, moi.

On nous explique aussi toutes les techniques en cas où on tombe à la flotte ou si on se retourne… Et avant de partir ils checkent 3 fois nos gilets de sauvetage. Là, ça rigole pas.

Et on démarre juste après les chutes Victoria, faut pas non plus déconner. Notre barreur : ‘Baby face’ et on est 6 : 2 hollandais, 1 anglais, 1 kiwi, 1 israélienne et moi. Les 2 filles sont à l’arrière pour plus de sécurité et je me retrouve au milieu.

Pour les non initiés comme moi au rafting, il faut savoir que les rapides sont rangés en catégorie de 1 à 6. 6 étant considéré comme potentiellement mortel…

Le trip dure une journée pour 23 rapides dont plusieurs de niveaux 5. Nous voilà au bord du Zambèze, et on peut voir le premier rapide qui est à 100 mètres de nous et de niveau 4. Il est un peu particulier car on est du côté gauche du fleuve et il faut le franchir pour continuer car ce rapide pousse vers la gauche.

Mais auparavant, le barreur nous explique les actions clef : Pagayer en avant, en arrière et se coucher dans le raft mais il baragouinait un anglais auquel on comprenait pas grand chose. Le seul truc indispensable : ‘Down’ qui veut dire en gros :’ Planquez-vous dans le raft, accrochez-vous à la corde et espérez que tout se passe bien’.

Donc, lors du passage de ce premier rapide, le premier raft qui tente se retourne. Ça met en confiance… Nous, 1ère tentative, l’israélienne tombe à la flotte. Il faut savoir aussi que pour des raisons de sécurité, il y a aussi des mecs en kayak qui nous attendent après chaque rapide pour nous récupérer au cas où…

3ème tentative, 2 qui tombent à la baille, moi, toujours sur le raft. On est passé à la 5ème tentative… ça commence fort, on est la dream team !!!

Les rapides portent des noms, qqs exemples : ‘Washing machine, jaw of death, highway to hell’.

On les tous passés sans se vautrer jusqu’au 9ème qui est de niveau 6. Là, on descend du bateau, le barreur y va tout seul et on remonte après. Nous voilà arrivé à un rapide où on peut choisir un côté facile ou un niveau 4. Nous, bien sûr, on prend le niveau 4 et on le passe. Le suivant niveau 3 où on pense se le faire cool, on s’est retourné, et là c’est panique, t’es emporté par les rapides et tourbillons, t’essayes de t’accrocher au raft jusqu’au prochain passage calme.

Break à midi, dans un autre groupe, il y en a 4 qui abandonnent. Petit repas avec de l’eau, pas la peine pour moi, j’en ai suffisamment bu dans le fleuve. L’anglais assis devant moi à l’avant du bateau, flippait tellement qu’il en oubliait de pagayer ou pagayait dans le vide. C’est clair que ce n’est pas tous les jours où on se voit arriver dans un gouffre de flotte…

L’après-midi, les rapides sont soi-disant plus faciles, on s’est quand même retourné encore une fois. Sur les passages calmes, tu peux voir des petits crocodiles sur les bords. Super… A d’autres passages, ils nous font descendre dans l’eau pour nous laisser emporter dans de petits rapides, histoire de rigoler. Je descends au mauvais moment, à peine je suis dans l’eau bouche grand ouverte, qu’un tourbillon m’emporte au fond et là, grand flippe, t’attends pour remonter…

Il y en a un qui s’est tapé la tête (on a un casque) sur des roches et s’est ouvert l’arcade sourcilière. A la fin le barreur nous dit que chaque année, il y a 1 a 2 morts…..

Ps : Pierre, ça nous change du rafting au Kamchatka…

Ce matin, survol des chutes Victoria dans un Tigermoth, c’est un avion biplan dans lequel on est 2, 1 devant et 1 derrière. C’est super impressionnant. On voit de très loin l’écume des chutes.

Je suis actuellement à l’aéroport de Livingstone où je poireaute depuis 2 heures et j’aurai 4 heures d’attente à Joburg pour le vol sur Paris.

A bientôt à Paris.

Richard