Aga po (bonjour en Dogon),

Et oui t’es partigalérer au Mali, histoire de transpirer un peu.

Alors au programme (je vous l’indique en cas où il y aurait un petit problème)

Arrivée à Bamako puis direction Segou en bus pour un festival de musique sur le fleuve Niger, puis direction le pays Dogon pour remonter sur Tombouctou (c’est le seul endroit qui peut craindre car ça arrive que les anciens membres de la rébellion touareg détroussent les touristes…. avec un peu de chance…) puis 3 jours de pinasse (c’est une grande pirogue) pour redescendre sur Mopti, les nuits au bord du fleuve à la belle étoile vont être sympas… Et enfin retour sur Bamako.

Voilà le programme mais rien n’est figé. La preuve, le guide que t’avais réservé via internet (oui, pour certains endroits il vaut mieux avoir un guide sinon ca passe pas) t’a planté 3 jours avant ton arrivée. C’est son frère qui le remplace.

Ca commence très fort, à l’embarquement, on te change mon billet, t’allais gueuler quand on t’a dit qu’on t’avait surclassé en business. Vu ta tenue, les hôtesses ont bien vu que tu n’avais pas le type business et elles te le font un peu sentir mais bon… Champagne à gogo, super bouffe et presque un lit!!

Le seul problème est qu’on nous a fait attendre au froid sur le tarmac car il y avait des maliens qui étaient ramenés chez eux mais un ne voulait pas monter dans l’avion. Ca a été un peu compliqué.

Résultat de l’attente, t’as choppé un putain de rhume!! Dans l’avion 4 blacks sinon que des faces de craie, tu t’es demandé si t’allais bien en Afrique.

Arrivé à Bamako, le frère du guide était là, Hamidou Dara. On va à ton hôtel, enfin, le bâtiment qui ressemblait pas vraiment à un hôtel mais ca ne changeait rien car la réservation avait merdé et il n’y avait pas de place pour toi!!! Ca commence fort, bienvenu en Afrique. Résultat, t’as dormi dans la maison de la mère adoptive du gars qui était partie en France. Au moins 30° plus le mal de gorge, t’as pas fermé l’œil de la nuit!!

Lendemain départ en bus pour Segou. Je m’attendais à pire pour le bus mais ca allait sauf qu’on a essayé de fouiller dans mon sac. En plus tu es sans arrêt sollicité par les rabatteurs pour tout et n’importe quoi. Le fait d’avoir un guide te protège un peu.

Alors à Segou qui est complet à cause du festival, incroyable, t’avais bien une chambre. Le festival, ce sont des danses et des concerts. Prix d’entrée 70 euros pour les toubabs (les blancs) et 6 euros pour les locaux. Malgré ça, plein ne peuvent pas payer et en fin de soirée avec la pression de la foule, les flics sont submergés et tout le monde rentre!! Bon, faut aimer la musique africaine mais c’est sympa. Ce soir on remet ça. Au fait, ici il y a que des toubabs!!! T’as offert une place à Hamidou, histoire qu’il en profite aussi

Concernant la bouffe, t’as essayé le poisson local, le capitaine qui est super bon et dans une gargote avec du riz et un sauce à base de feuilles de pomme de terre. Tu penses pas que cette sauce aura beaucoup de succès en France. Par contre, en pays Dogon, c’est vraiment la brousse et ca va être plus dur pour la bouffe.

La poisse est revenue, t’es allé après 2 heures de pinasse, visiter un village qui fabrique des poteries et le dimanche, c’est le jour où ils les font cuire. Ca tombe bien on est dimanche. Héhé! Exceptionnellement ils les ont faire cuire la veille, du coup rien à voir!!!!

Au fait, pour ceux à qui tu tires les tarots, tu vas certainement aller voir un ‘charlatan’ (non je ne parle pas de moi). C’est vrai que le nom ne donne pas très confiance mais c’est le nom local. Le gars lance des cauris (des coquillages) et selon la disposition il répond aux questions. Il y a aussi la table de divination : On lisse le sable dans la case et on met un peu de nourriture pour attirer un renard. Et le lendemain, en fonction des traces de pas, on te parle de l’avenir. Ils te garantissent que le renard passe. Mouais!! Tu penses plutôt qu’ils ont choppé un renard, lui ont coupé les pattes et une fois que tu as le dos tourné, ils font les traces eux mêmes… Donc si vous avez des questions….

Quoi d’autre, il fait super chaud

PS : Pour ceux qui avaient payé les bédouins au Yémen pour m’enlever, ce sont les touaregs dans la région de Tombouctou qu’il faut contacter. J’anticipe la question : Non, je n’ai pas leur numéro de téléphone. Mais cette fois, ne faites pas appel à des bras cassés !!!!!