On a 4 jours (Mekele, Alamata, Kombolcha) pour faire ce qui se fait en 2 jours de voiture et on aura assez le peu l’occasion de s’arrêter pour faire des photos. Top, l’organisation.

Connaissez-vous le principal point d’intérêt de la ville de Mekele, son palais ? Non ? Nous n’ont plus. Quelqu’un a demandé au guide si on pouvait le visiter. Non, car il n’existe pas. Bizarre, il est indiqué dans un bouquin comme seul point d’intérêt de la ville et les locaux nous confirment son existence. Bon, à la place, comme visite de la ville, on va à la poste…en groupe de 15. Ca te fais du mal… Donc avec 5 autres, on se barre et on s’est baladé dans la ville, à se perdre dans les ruelles spécialisées dans les bijoux en or par exemple. On tombe même sur un tripot où les hommes jouent au bingo. Des locaux en train de boire des bières, assis par terre dans une rue, nous ont même invités.

Finalement le palais existe, mais il est pas compris dans le programme. Pas de problème, on est prêt à payer les 1 euros de droits d’entrée. Donc cool tout va bien. Sauf, que le guide n’étant pas motivé, le lendemain il s’est pointé en retard car Monsieur est allé chez le coiffeur et le plein d’essence n’ayant pas été fait, on a perdu 1 heure et puis après c’était trop tard. Yallah, faut partir…

Mais dans le programme, on a la découverte de la ville de Dessie, cool. Et oui, effectivement la découverte d’une ville consiste à la traverser en bagnole !!!! Zen, restons zen. Certains ne disent rien et ne comprennent pas que d’autres commencent à s’énerver sérieusement.

Ah, on a le droit à une visite d’un marché dans une petite ville. Notre guide Ali Moussa, a tendance à nous faire peur en nous disant qu’il faut qu’on reste tous ensemble, qu’il faut faire attention. Donc, il faut imaginer 15 toubabs qui débarquent dans un marché. Bien évidemment on ne voit qu’eux. Certains se sont collés au guide de peur de le perdre. Puis, le chromosome photo a fait effet et ca a été le délire. Encore heureux que les gens étaient cools, mais pas une fois quelqu’un a demandé s’il pouvait faire la photo. Et les rares fois où on demande, généralement c’est un refus, et bien c’est pas grave, on essaye de faire la photo en douce. Bon, ben tu fais comme le troupeau, tu prends quelques photos. On y vend des chameaux, des chèvres, du beurre, des épices, des piments, quelques fruits et légumes et des graines. Personne n’a rien acheté, donc pas très positif du côté des locaux, à part voir leur tête sur internet… Ah si, qqun a faillit acheter une théière en terre cuite à 50 centimes, mais elle avait peur de la casser en la ramenant. Quel dommage de perdre 50 centimes.

Le soir, on dort dans des petites villes. Personnes ne veut sortir histoire de boire un verre. Finalement avec 3 des chauffeurs, on va à la terrasse d’un petit bar à siroter des bières. Et tu découvres que certains ont tendance à avoir une femme dans chaque ville. Et même l’un d’eux va, aux dires des autres chauffeurs, ramener sa copine N°2 à Adis pendant que sa femme N°1 est à Dubaï pour le boulot.

Histoire de déconner, t’as demandé aux guide de simuler une tentative d’enlèvement (comme la réelle au Yémen il y a qqs années). Alors les béniouioui vont te dire qu’il faut pas rigoler avec ce sujet, qu’en fait, il faut rire de rien. T’as envoyé les photos, pas un de tes potes n’y a cru…

On est sur les haut-plateaux entre 2000 et 3000m avant la redescente sur Adis Abeba qui reste quand même à 2000m d’altitude. Lors d’un rare arrêt intéressant, afin d’avoir la vue sur le rift, on croise une bande de geladas. Les mâles ont une crinière comme les lions et eux au moins sont en libertés.

On passe en territoire Omoro, les maisons traditionnelles sont encore différentes.

Et une bonne surprise à Adis Abeba nous attend. Un devait pour notre dernière nuit dormir dans un hôtel 3* afin de récupérer de notre circuit, mais gros problème, une réunion de la CAN a fait soit disant sauter nos réservation et on se retrouve dans un hôtel bas de gamme. Même ceux qui depuis le début ne râlaient pas, ne se plaignaient pas, ont commencé à craquer…

Il faut reconnaitre que dans toues les villes et villages où nous sommes passés, les rues sont très propres, on ne se sent pas en insécurité, les gens sont plutôt souriants