Village de Yara. Ce matin, t’es réveillé plus tôt et tu t’écartes de quelques mètres du camp pour regarder le paysage. Le camp est installé sur le passage pour aller à la fontaine. Les locaux qui vont chercher de l’eau sont un peu étonnés mais ça ne doit pas être la première fois qu’il y a des tentes ici. Une des femmes, s’arrête, discute avec un autre gars et crache devant une tente.

30 minutes plus tard, histoire de déconner, tu dis au couple occupant la tente qu’une femme a craché devant leur tente, peut être que ça a aucune signification…

Aujourd’hui, on remonte le lit d’une petite rivière pour aller voir un monastère troglodyte, Lori Gompa. Comme, on ne change pas de camp, on y va juste avec le guide, un sherpa et un assistant cuistot qui vient systématiquement quand il y a un monastère. Au pire, la rivière fait 2m de large avec 50 cm de profondeur donc pas infranchissable, ça n’empêche pas que le sherpa sert parfois de monture pour aider à faire traverser les moins courageux. Après 1 heure de marche, le guide fait signe de revenir vers quelqu’un qui est à terre. Marie-pascale, la locataire de la tente où la femme a craché, a glissé sur une pierre et s’est cogné la tête contre une roche. Le sherpa qui était à coté a eu le réflexe d’appuyer sur la blessure pour éviter trop de sang. Résultat, grosse ouverture sur l’arcade sourcilière. Il y a une infirmière parmi nous qui s’en occupe. Le choc a été terrible; Elle ne se sent pas de rentrer pour l’instant mais ça ne semble pas trop grave même si c’est assez impressionnant. L’aide cuistot est renvoyé au camp pour ramener l’ambulance.

1 heure après, les sherpas et aide cuistots arrivent, Impossible de trouver l’ambulance. Ce sont eux qui vont porter la blessée à tour de rôle. Finalement ça ne sera pas trop grave. Mais la malédiction continue. Deux jours plus tard, lors d’une montée difficile, Marie-Pascale est sur l’ambulance et tombe du bourrin. Coup de pot, sans rien se casser. Pour une fois que c’est un touriste qui monte sur le cheval et non pas le muletier… Donc méfiez-vous de crachat népalais !!!

Revenons au moment où Marie-Pascale est ‘rapatriée’ à dos de sherpas. Son mari et son fils rentrent avec elle et le reste de l’équipe continue vers ce fameux monastère, complètement intégré dans la roche. Rien que le chemin pour y monter est une attraction à lui tout seul. Il y a un petit pont en bois et pierre mais il vaut mieux pas regarder par quoi il est supporté. Ce monastère a la particularité de contenir un stupa peint en parfait état. Les accros de photos sont encore frustrés, interdit !!