Finalement le groupe marche bien. Il y a juste quelqu’un, un peu particulier, il vit dans une yourte en France (pourquoi pas) qui, parfois, nous ralentit. La première fois, on le voit au loin s’arrêter sur une dune. Et il nous rejoint 15 minutes plus tard, tranquillement alors qu’on poireaute. Et son explication est exceptionnelle : il a ressenti à cet endroit un besoin de s’arrêter pour écrire un poème pour les enfants. Et oui…toi, avec ton côté basic, très terre à terre, tu peux pas comprendre. Pareil, chaque soir, il cherchera son arbre, un acacia, où il ressent les ondes de la terre pour préparer son sac pour dormir.

La nuit tombe vers 18h et la chaleur aussi. On est tous auprès du feu. Certains ont décidé de dormir à la belle étoile. T’as déjà expérimenté la veille, tu montes ta tente. Tout le monde s’est pelé, même toi avec ta tente. Demain, soir, tu vas mettre sur le dos tous les t-shirts et polaire possible. Ton sac de couchage a la même épaisseur qu’un drap. Une autre a un sac pour 20-25°. On apprendra que la nuit, on a parfois eu une température de 5°. Pourtant certains vont insister et passeront toutes les nuits de la semaine à la belle étoile. Mais solidarité oblige on va se prêter des affaires chaudes.

Passage par la passe de Zarga : On est sorti des dunes, on marche sur un grand plateau assez monotone. On voit parfois au loin des tentes de nomades mais notre guide les évite. Par contre, via le téléphone arabe…, les femmes nous retrouvent lors des pauses pour nous proposer leur artisanat. Quelqu’un a dû les prévenir de ta venue car il y en a même une qui avait des canettes de coca. Oui, en plein milieu du désert, manque de pot, elles étaient périmées…

Les nuits sont un peu moins fraiches. Ce soir c’est décidé, tu dors à la belle étoile mais tu montes la tente au cas où… Une idée de génie, pour la première fois, on est emmerdé par les moustiques en plein désert. Impossible de dormir, tu rentres dans ta tente en maudissant ces bestioles. D’autres vont monter leurs tentes en pleine nuit et d’autres (2 sur 7) vont souffrir… Par contre, le guide et les chameliers, moins cons, dorment systématiquement dans leur grande tente de nomades. Ils laissent ces conneries de dormir à la belle étoile aux touristes…Pas con eux !!

En parlant de tente, Il y en a une des touristes, elle aussi un peu space, jamais contente, toujours quelque chose qui va pas…a amené sa tente. C’est une tente en plastique rouge et jaune pour enfants… Idéal pour le désert. Dommage que l’appareil photo soit foutu… Et même si elle mesure moins d’ 1,60 m, elle tient pas en longueur dans sa tente…

Tout le monde marche bien. L’ambiance est bonne. Le programme journalier est réveil à 7h au son d’une cuillère qui tape sur une gamelle. Déjeuner à 7h30 et départ à 8h00. C’est beau la théorie. On est plus proche du départ à 8h30…(on apprendra que l’autre groupe se réveille à 6h30 et part pile à 7h30). Arrêt déjeuner à midi à l’ombre. Sieste jusqu’à 15h30 et marche jusqu’à 17h30-18h. Montée du camp. (apéro en douce). Dîner et coucher vers 20h30. Plus ça va, plus on se couchera tard. Le soir du réveillon du jour de l’an, on a décidé de rejoindre l’autre groupe pour la soirée. Bien évidemment leur camp est très loin du notre (alors qu’on avait demandé à être proche ce soir-là ; apparemment les guides ne doivent pas trop s’aimer.) Un des chameliers nous a amené à l’autre camp et il nous a laissé nous débrouiller pour rentrer (t’as gardé le GPS avec toi au cas où…). On s’est foutu de sa gueule car la nuit dernière, il est parti avec 2 chameliers d’un autre groupe pour, soit disant, acheter des cigarettes dans un camp de nomade. On pense plutôt qu’il est allé chasser la gazelle à 2 pattes. Mais ils ont pas été foutus de retrouver le camp au retour. Ils ont marché jusqu’à 3 heures du matin pour finalement dormir au milieu de nulle part, dans le froid sans avoir dîné. Ils sont revenus tout penaud au matin.

Apparemment, il y a pas trop d’ambiance dans l’autre groupe donc on a pas tenu jusqu’à 23h, et retour à notre camp. Mais impossible de retrouver notre camp. On cherchait les lueurs d’un feu mais on est pas parti sur le bon. On est tombé sur un petit campement de nomades et c’est un gamin qui nous a ramenés à notre camp. La honte. On a une excuse, il n’y avait plus de feu sur notre camp. On a rien dit au chamelier pour pas qu’il se venge en se foutant de nous.

Le soir, un peu à l’écart du camp, on se retrouve pour manger du saucisson et boire du whisky que tu as apporté. Effectivement la Mauritanie est une république islamique, mais bon, t’as pris le risque. T’as demandé au guide si ça le gênait, il a demandé à ce qu’on s’écarte du camp à cause des chameliers. Donc chaque soir, c’est l’apéro. Toi, tu offres tout ce que tu as apporté et tu t’aperçois le dernier jour qu’il y la râleuse qui mange des biscuits en douce. Un de nous lui a demandé innocemment si elle avait pas des biscuits. Emmerdée, elle a fait comme si elle y avait pas pensé et nous apporté quelques biscuits. Ah je te jure, les boulets…