Jour de l’an en plein désert. Et oui, on va passer le jour de l’an dans le désert avec les étoiles comme toit (euh pas longtemps, car vu la température, ton toit sera le haut de la tente).

2 jours de marche sur un erg assez monotone. Il a beaucoup (trop ?) plu les mois précédents et il y a beaucoup des buissons, ça fait moins désertique.

On arrive à l’oasis de Mayreth qui est dans une faille du plateau où on marche. Elle s’allonge tout le long de la faille et est parsemée de grandes huttes en paille séchée et de maison en brique de terre. C’est l’occasion de s’arrêter à une auberge locale où un panneau indique une piscine !!! Incroyable. Effectivement, le patron est en train de remplir un bassin de 6 m2 pour que l’on puisse patauger. Toi, tu préfères rester sale jusqu’au bout… Avant le repas, c’est parti pour une ballade dans le village. Les gens sont un peu surpris, il y a pas beaucoup de touristes qui doivent passer par là mais ils ont le commerce dans le sang et déjà des femmes arrivent pour étaler leur marchandise sur notre chemin.

C’est l’occasion d’acheter des dattes. Le prix nous semble aberrant, certainement le prix touriste (et comme il est rare, il faut pas le rater). Delphine en a acheté la veille mais elles étaient très sèches donc pas top. Maintenant, on demande à les goûter !! Et bizarrement personne n’est motivé pour manger celles achetées par Delphine. Finalement, on s’y fait à la datte. Coté culinaire, le cuistot a fait de son mieux, on a eu droit régulièrement à du pain cuit dans le sable. Délicieux quand il est chaud. Un jour on a eu droit à l’incontournable chèvre, elle aussi cuite dans le sable. Ça n’a pas fait plaisir aux végétariens… Mais le meilleur est l’incontournable cérémonie du thé avec ces 3 petits verres de thé à la menthe très sucré. Si t’as pas connu ça, t’as rien connu !!!!

Il y a eu une grande discussion sur le trajet du lendemain. Le parcours indique qu’on passe par Tergit. La râleuse du groupe nous a fait remarquer en début de parcours, qu’on ne va pas passer par l’oasis de Tergit qui est soi-disant un spot incontournable. Explication du guide : on va dans la région de Tergit mais on va pas ??? dans le canyon, l’oasis n’est pas prévu. Toute la semaine ça nous a travaillés. La veille le guide nous a dit qu’il a eu son boss au téléphone (et oui, on capte dans le désert) et qu’on peut changer le parcours pour s’arrêter à l’oasis. Mais la râleuse pense que maintenant c’est plus intéressant de passer par le canyon voire même si on pouvait pas faire les 2… Le pauvre guide, qui essaye de nous faire plaisir, n’avait pas prévu d’avoir une chieuse pareille… Et ça discute, ça discute. Il lui propose même d’aller avec les chameliers par le canyon pendant qu’on ira à l’oasis. Bizarrement aucun du groupe n’a envie d’aller avec elle… Ton niveau de tolérance n’étant pas très élevé, tu restes zen…

Finalement, on ira, tous ensemble, à l’oasis de Tergit où il y aurait de fameuses sources pour se détendre. Au début c’est surprenant, on arrive près d’un petit bassin en béton, remplit d’eau froide, tu te dis bof. Mais au fur et à mesure où tu t’enfonces dans l’oasis, tu découvres un cadre idyllique avec un petit bassin naturel d’eau tiède, plein de palmiers, un petit ruisseau, un vent frais. Des tentes nomades sont installées pour les touristes. Effectivement c’est idyllique jusqu’à l’arrivée de groupes de touristes avec les gamins. Il parait que pendant les vacances, les gens viennent de la capitale et il peut y avoir 200 personnes et ça devient rapidement le cauchemar.

L’après-midi, la jeep nous attend pour nous ramener à Atar, histoire de faire un peu de shopping dans le souk. A peine sorti de la bagnole, on est harcelé et il faut s’énerver pour arriver à avoir un peu de calme. On trouve des tissus faits en Inde, des bijoux made in China mais aussi des fruits, surtout des dattes, des épices. On ne peut pas y rester longtemps car on doit reprendre la jeep pour aller monter notre bivouac dans le désert. Oui, plutôt que de dormir dans une auberge la dernière nuit, on la fait roots jusqu’au bout.

On doit retrouver l’autre groupe qui est déjà installé dans les dunes mais après avoir tourné 20 minutes impossible de les trouver et ça ne capte pas au téléphone. Retour au village pour savoir s’ils ont vu passer des jeeps. Que dal. Donc on tourne pour trouver un endroit où on capte en espérant que l’autre groupe pourra aussi capter, sinon ça va pas être simple pour dormir… Finalement au bout de 20 minutes, une jeep vient nous montrer où a été installé notre campement et le cuistot est déjà au fourneau. Il nous a préparé un pain fait dans le sable pour demain pour qu’on le mange dans l’avion. Y a pas à dire, les mauritaniens sont très sympas.

Retour sur Paris, l’avion qui arrive débarque seulement une quarantaine de touristes. La vie va être dure pour les guides qui vivent que du tourisme.

Très mauvaise nouvelle à peine monté dans l’avion, le pilote annonce qu’il fait 1° à Paris