Mémorable. On reprend les voitures pour aller maintenant dans la région de l’Akakus. On doit passer par la ville d’Ubari, histoire de faire un peu de shopping…

 

Il y a la voiture cuisine avec notre matos et notre mini van avec notre guide et notre flic. On passe par la ville d’Ubari pendant que la voiture cuisine prend de l’avance. La grande rue est coincée, il y a une manif, les gens sont réunis avec des drapeaux verts, symbole de la révolution verte de Kadhafi. Du coup tous les magasins sont fermés ; On était dans le désert donc on sait pas trop ce qui s’est passé ces derniers jours. Kadhafi doit avoir la pression car il a demandé au peuple de manifester devant les gouverneurs de région pour faire remonter ce qui va pas (histoire de mettre la pression sur les gouverneurs). On s’approche pour voir, mais bon, tu fais un peu gaffe, on sait pas trop exactement ce qui se passe mais le guide est pas inquiet. Apparemment c’est une manif pro Kadhafi donc rien à craindre. Tout est fermé donc pas de shopping, on reprend la bagnole.

On est sur une route goudronnée au milieu d’un terrain désertique et on voit notre voiture cuisine au bord de la route. Elle a crevé pour la deuxième fois. Du coup, même s’il est à peine 11H30, le cuistot est à ses fourneaux et on nous dit qu’on va manger au bord de la route en plein cagnard. C’est bizarre, tu te rappelles qu’il y a quelques années, au Niger ou en Mauritanie, des touristes pique-niquaient en bord de route quand une bagnole s’était arrêtée et des mecs les avaient flingués…

Après un rapide déjeuné (t’es resté à l’ombre dans la bagnole) on repart en laissant nos affaires dans le 4*4 cuisine. Toi tu suggères qu’on prenne nos sacs avec nous, étant assez dubitatif sur le temps qu’on risque d’attendre si le pneu n’arrive pas. Mais les autres te font comprendre qu’il faut avoir confiance et d’arrêter de faire chier !! (toi, t’as pris l’habitude d’anticiper le pire, comme ça tu peux avoir que des bonne surprises mais les lapins de 6 semaines qui t’accompagnent croient encore au Père Noël). Après 45 minutes de bagnole, on arrive à un contrôle mais pas par la police, par les services secrets. Ils sont tellement secrets que tout le monde sait que ce sont les services secrets. Tu répètes un fois de plus à Marianne qu’il ne faut pas prendre de photos lors de contrôle policier mais à chaque fois elle essaye. Et là c’est le gag de l’année, notre inspecteur Harry doit avoir avec lui un document qui justifie qu’il nous accompagne et ce con l’a laissé dans son sac dans la voiture cuisine qui est en panne. Nous on peut passer mais pas lui ! (En fait, il n’y a pas toujours un policier avec les groupes de touristes, uniquement sur les grands groupes mais ils ont décidé d’en mettre un pour notre groupe de 5). Entre notre flic et le responsable du contrôle, ça discute sec. On appelle le cuistot pour savoir quand il sera là. Apparemment ça sera pas simple. Au bout de 30 minutes, notre chauffeur et notre guide font comprendre qu’on en a marre, qu’il n’a qu’à rester au contrôle et qu’il nous rejoindra avec la voiture cuisine. Et oui, l’inspecteur Harry se transforme lentement en Pinot simple flic au fur et à mesure qu’on s’éloigne du contrôle.

1 heure après on est dans la petite ville d’Al Awaynat, une rue principale, et quelques épiceries. Achat de chips et autres conneries. Et on attend la voiture cuisine qui n’arrive pas.

Les 4*4 qui doivent nous amener aux portes de l’Akakus sont là. Au bout d’une heure d’attente, le guide a le go de l’agence pour qu’on y aille même sans la voiture cuisine et Pinot.

Finalement la voiture cuisine avec Pinot le penaud arrivera juste avant la tombée de la nuit, histoire qu’on ait le temps de monter les tentes.