Allah Akhbar, 8h10, le petit dej est prêt. C’est à se demander comment car le cuistot a émergé à 7h30 mais c’est Saïd qui s’est occupé de quasiment tout.

En partant, on voit un camp d’une douzaine de 4*4. Selon Saïd ce sont des touristes du Caire, donc à éviter. On est dans la région de Karawi, on commence par des grandes dunes de sable puis une traversée d’un plateau assez monotone pour voir au loin comme une petite oasis. Ça doit être un mirage. Mais non, il y a 2-3 palmiers, plein d’herbes et surtout des bassins pour se baigner. Mais avant on va voir des momies, enfin, plutôt des os. Retour rapide aux palmiers.

La voiture est là, tout est installé pour un bon break. Delphine a le sourire aux oreilles. Elle est venue sur ce trek car elle avait vu que certains jours il y aurait des baignades. Après le dej, les filles se font une séance pédicure et vernis sur les ongles des pieds. C’est une super idée, il ne reste que 5 jours de marche. Elles trimballent aussi des magazines totalement indispensables comme Elle pour voir l’horoscope. Mais le calme ne dure pas longtemps, on voit des 4*4 arriver dans notre direction. Adnana, ça y est, tu m’as retrouvé, tu as envoyé tes amis de l’AQMI ???

Une dizaine de voitures arrivent et débarquent des égyptiens avec des caisses de bière fraiche… Fini la tranquillité, on est tous d’accord pour partir même si les égyptiens sont super sympas. Ils nous offrent même des bières pour la route ; Les femmes sont très sophistiquées, pas vraiment à leur place en plein désert mais comme les 4*4 sont climatisés… Saïd est pressé de partir, étonnement. Le vernis à ongle n’ayant pas eu le temps de sécher, Delphine aura l’heureuse surprise de retrouver ses chaussettes collées à ses doigts de pieds, no comment

L’après-midi est un patchwork de paysages : grande dune de sable, canyon, broussailles par endroit, des zones de sable humide (bizarre). Saïd nous montre même des endroits où avant on cultivait des pastèques en plein désert.

Certains ne comprennent pas l’intérêt de marcher dans le désert car il y a, malgré le changement de paysage, une certaine monotonie à marcher ainsi. Mais c’est ce que viennent chercher ceux qui viennent ici. De même tous les soirs, après le diner, tu t’écartes du camp pour t’allonger et regarder le ciel pour toi tout seul.

On a beau être au milieu du désert, le téléphone fonctionne. A ce propos, Cécile a oublié son tel la première nuit dans son bungalow et le tien n’a plus de batterie. Talat appelle Saïd. Une française est arrivé au camp, Talat voudrait savoir si elle peut se joindre à nous pour les derniers jours. Une fille de plus, ça va faire harem cette histoire. On a négocié sa venue en échange de bières. No comment. Mais avant on veut lui parler par téléphone pour être sûr qu’elle marche et que ça va pas être un boulet. Méfiance ; Déjà que tu sens que Delphine est à la limite. Par contre, surprenant, Cécile est toujours partante pour aller faire l’ascension d’un petit monticule ou autre balade.

Arrivé au camp, on profite des bières encore fraiches offertes par les égyptiens. Sans passer pour des alcooliques, on a bien entamé le Pastis…

Et le soir un autre renard vient nous dire bonjour mais pas d’œuf pour lui cette fois.

Cécile a aussi quitté la protection des tentures pour dormir dehors. Delphine résiste, certainement à cause des renards. Avec les couvertures en poil de chameau, on a pas froid mais on peut pas bouger, elles pèsent une tonne.