Le dernier jour à La Paz est prévu pour une visite de la ville. Toi, tu t’es déjà un peu balader le premier jour, tu as préféré réserver une journée de VTT sur la fameuse route de la mort. Une route qui part de 4500m d’altitude et qui descend environ à 1200m. Elle était utilisée avant par les camions et bus. Route très étroite, à flanc de montagne, beaucoup de bus et camions ont fini dans le fossé à plusieurs centaines de mètres plus bas. Maintenant, ils ont construit une nouvelle route goudronnée donc l’ancienne n’est plus que très rarement utilisée. Et donc des agences ont monté un business pour faire passer les touristes en VTT sur cette route. Un peu d’adrénaline. Ca n’empêche pas qu’il y a aussi de vététistes qui ont fini en bas. Personne d’autre du groupe n’a voulu venir. Tu te retrouves avec 3 allemands et 3 australiens. T’as choisi une agence qui fournit casque intégrale et des vélos avec suspension avant et arrière. On te file aussi une combinaison, un gilet orange pour être visible (oui, il peut y avoir du brouillard) et des gants. Le matos est un peu abimé, est ce que ca voudrait dire qu’il y a souvent des gamelles ??

La météo est naze, on est obligé de partir plus bas que le point de départ sinon, on y voit pas à 5m. La première partie est sur la nouvelle route goudronnée. Dans le groupe, il y a des pros du VTT qui filent. Toi, ca doit faire 10 ans que t’es pas monté sur un vélo, tu vas pas déconner. Puis on rejoint l’ancienne route. Effectivement, à certains endroits, faut pas se rater sinon tu finis 300m plus bas. La route est parfois étroite (à peine plus large qu’un camion) et si on croise une bagnole on est censé la laisser coté montagne et toi être coté ravin. Ben ouais, bien sûr. A un endroit, il y a même un mémorial où des touristes ont raté le tournant. Une minute de silence.

On fait des pauses toutes les trente minutes (faut reconnaitre qu’il y a peu à pédaler, tu te laisses descendre). A chaque arrêt, le guide est censé t’expliquer la prochaine partie du chemin mais en fait ce n’est que la deuxième fois qu’il le fait. Il s’est même planté et on a du faire demi tour et donc remonter (et là, c’est plus la même histoire). Au fur et à mesure que l’on descend, la température monte. T’es parti en goretex, gants, polaires et t’es maintenant en short. En trois semaines, c’est la première fois où tu te seras fait piquer par un moustique.

Finalement, personne s’est gamélé.