Après notre balade dans le désert du wahibas, on reprend les 4*4 pour traverser le désert sur une piste et rejoindre l’océan indien. Sauf que la piste, les chauffeurs ne la connaissent pas vraiment et que la guide a de vagues souvenirs. Bon on est pas rendu. Toi tu es dans une voiture avec un des chauffeurs qui sait conduire un 4*4 donc t’es plutôt confiant. Tu tannes le chef des chauffeurs, tu tannes la guide pour qu’ils disent aux autres chauffeurs de laisser de l’espace entre les bagnoles, c’est moins dangereux et en plus ça nous évitera de bouffer de la poussière ; c’est vrai que le chef des guides et la guide ne le réalisent pas, ils sont toujours devant car ils sont censés connaitre le chemin.

Bon, on commence à rouler dans le sable. Le chauffeur de devant s’enlise. Pas grave, ça peut arriver. On sort de la voiture. Les autres voitures s’arrêtent. Avec des 4*4 super modernes, ils ont certainement des plaques de désensablage. Et bien non, que dal !!!Ils ont une sangle et mettent une autre voiture devant pour la tirer ; Tu leur fais humblement remarquer que la voiture de devant est aussi dans du sable, elle risque de s’ensabler elle aussi. Tss, tss, tais-toi, t’y connais rien, t’es un touriste, laisse faire les pros, les locaux. Ok.

Résultat, la voiture de devant est maintenant aussi ensablée. Putain, c’est surprenant… Alors on fait quoi ? Ben, on prend une troisième voiture pour sortir celle qui vient juste d’être ensablée et on fait le même système. Euh vous êtes sûrs ? Tss, tss, tais-toi, t’y connais rien, t’es un touriste, laisse faire les pros, les locaux. Ok. Bon, et maintenant que la troisième voiture est ensablée, on fait quoi ? Ah ben, maintenant on pousse. Donc, on a poussé les trois bagnoles pour les désensabler. Yallah c’est reparti.

300 mètres plus loin on s’ensable à nouveau. On fait quoi ? Tss, tss, tais-toi, t’y connais rien, t’es un touriste, laisse faire les pros, les locaux. Ok. Les chauffeurs mettent une bagnole devant, sortent la sangle et recommencent le même système. Tu vas voir la guide en lui disant qu’il faut arrêter les conneries. Tss, tss, tais-toi, t’y connais rien, t’es un touriste, laisse faire les pros, les locaux. Ok. Bon, on a poussé pour sortir les deux bagnoles. Bizarre, ils ont pas essayé avec une troisième…

On repart, dans les montées, le deuxième chauffeur (un des deux débutants) avait tendance à freiner en arrivant au sommet. Résultat l’autre naze qui le collait de trop prés, pour éviter de le taper dans le cul, s’est rabattu sur le côté sauf qu’il était à flanc de dune, à deux doigts de se renverser. Donc on s’est dépêché de faire descendre les touristes et coup de pot, le chef des chauffeurs est arrivé à la sortir sans se renverser mais c’est pas passé loin. Tu vas revoir la guide en lui disant qu’il faut arrêter les conneries et que ça n’arriverait pas si les chauffeurs laissaient de l’espace entre eux. Incroyable, le message est passé. Dix minutes plus tard, une bagnole est à nouveau ensablée. On change pas les méthodes qui ne marchent pas, on sort la sangle et on ensable la deuxième bagnole. En poussant on arrive à sortir la bagnole mais pas la première. Le bas de caisse touche le sable.

On est paumé et ensablé. La guide décide de monter le camp avant la nuit. Ça sera une des rares fois où on montera la tente de jour… Pendant ce temps, les chauffeurs sont censés utiliser les pelles pour désensabler la bagnole. Oula pas trop vite. On dirait qu’ils savent autant se servir d’une pelle qu’une poule d’un couteau !!! On est loin d’être parti.

Nuit à la belle étoile. Lendemain matin, bon, ben on est toujours ensablé. Tu te demandes s’ils ont enlevé du sable. Que dal, c’est fatiguant. Jamais on sort la bagnole. Ils regardent la bagnole comme si elle allait s’élever toute seule, y a que le boss des chauffeurs qui essaye de faire qq chose. Tu t’énerves et tu vas prendre une pelle et tu commences à désensabler. Du coup, l’un d’eux veut pendre la pelle mais tu l’envoies chier. Et tu pelles, tu pelles. Et surtout tu pelles devant les roues. T’as besoin de te défouler. T’expliques qu’il faudrait prendre des morceaux de carton pour les mettre devant les roues pour qu’elles accrochent sur qq chose, mais ils ne comprennent pas. Finalement à plusieurs on arrive à leur faire comprendre et un des touristes a une idée de génie, on prend deux nattes qu’on roule en forme de rail qu’on met devant les roues de devant. La guide accepte de sacrifier ses deux vieilles nattes. Tu pelles encore même s’ils te disent que c’est suffisant. T’as raison, tant que le bas de caisse touche le sable, explique-moi comment on va sortir la bagnole. Y aura pas un autre mec du groupe qui te proposera de t’aider à enlever du sable, y a pas qu’une pelle…

Finalement, on arrive à sortir la bagnole. On remballe le camp, on attend le boulet qui n’était pas prêt et on repart. Cette fois, le chef des chauffeurs, qui lui sait conduire, part devant et fait signes aux 2 buses de venir si le terrain est jouable. Il n’y a plus de pistes. Oula, la journée va être compliquée. Il s’engage dans la descente d’une dune et s’arrête à la limite d’un champ de sable super mou. On devra pousser à nouveau mais s’il était descendu 5 mètres plus bas, on pouvait laisser la bagnole ici. Finalement, la guide prend la bonne décision et on fait demi-tour. On trouve des locaux. Les mecs ont peur de rien, ils demandent 500$ pour nous emmener où on doit aller. Finalement, on retrouvera la piste et on rejoindra enfin l’océan indien.