Retour sur Faya, on embarque un mec en cours de route. Quand on lui demande pourquoi les pierres sont peintes en rouge à certains endroits, il nous dit que c’est à cause des mines. Le chauffeur lui dit un truc en toubou et le gars se reprend et dit qu’il avait pas compris la question et que les pierres rouges indiquent qu’on risque de s’ensabler. Mais ouais…

On arrive vers Faya vers 12h. On est installé chez l’habitant qui a monté des maisons traditionnelles dans sa cour. Notre super guide s’en va en nous disant qu’on va s’occuper de nous. Au centre de la cour, il y a un puits et, dans un coin, des endroits pour se laver. Pas de douche, juste un seau à aller remplir au puits, tout simplement. Les femmes qui gèrent le camp nous donnent des chaises pour nous assoir. Tout le monde s’assoit et attend mais, comme on a aucune idée de ce qui va se passer, on risque d’attendre des heures. Soi-disant quelqu’un de l’agence Point Afrique doit passer. Toi, tu prends un seau et tu vas laver tes fringues (ben oui comme t’avais le droit qu’à 12kg, t’as pas emmené beaucoup de fringues). Les autres restent à attendre la venue du messie. Finalement, ils se décident à faire pareil ou à se laver. Toi tu te dis que tu te laveras en fin de soirée car tu vas transpirer l’après-midi…

Finalement vers 13H00, on nous apporte des pâtes pour le déjeuner. Puis plus rien. Il doit être 14h30. Il fait nuit à 18H, t’as pas envie de rester à rien faire, donc avec 4 autres, tu décides d’aller au centre ville pour voir le marché et visiter un peu la ville. Les autres préfèrent attendre qu’il fasse moins chaud. On a noté le coin du quartier, t’as marqué la maison avec ton GPS, au pire tu pourras rentrer grâce à lui. Mais comme ça te fait chier de trimballer le GPS, tu le files à un des gars du groupe qui vient avec toi et qui a un sac à dos. Effectivement, le marché est assez loin, à 25 minutes à pied. On est dimanche, toutes les boutiques sont ouvertes. Il y a un marché couvert de tissus où on peut te fabriquer une djellaba. Des boutiques de téléphones (oui on capte à Faya) et plein de petites bicoques qui vendent un peu de tout. Le seul problème, on nous a donné que des gros billets quand on a changé de l’argent à l’aéroport. T’as un billet de 2000fr CFA (environ 3 euros) et tu veux acheter du savon qui coûte 400fr. Impossible, t’as essayé 10 boutiques, pas un a de la monnaie. On retrouve le reste du groupe. Après qu’on soit parti, ils ont apporté la salade et le café puis un mec de Point Afrique est arrivé et les a amenés en bagnole au centre ville. Au fait, celui qui a ton GPS est parti dans une autre direction avec ton GPS dans son sac. Avec 3 autres, on se dirige vers la place centrale mais on arrive trop tard pour le marché des fruits et légumes, les femmes ont fini de remballer. On se balade un peu dans la ville, il reste quelques bâtiments de type colonial. Bien sûr, les routes sont en terre, il y a beaucoup de motos (t’imagines ta Harley ici, elle survivrait pas trois jours). Le guide du petit futé indique un bar où on peut boire de la bière. Impossible de le trouver et finalement quand on le trouve, il a fermé depuis deux ans. Il commence à faire nuit, il faut qu’on se dépêche de rentrer, les rues ne sont pas éclairées. Au bout de 15 minutes de marche, on a des doutes sur le chemin. Il fait nuit noire, un seul a une lampe et comme un con t’as pas ton GPS. On demande aux gens mais c’est pas clair leur réponse. Finalement, après pleins d’hésitations, on arrivera à retrouver la maison. Le reste du groupe, qui est rentré plus tôt, commençait à s’inquiéter.

Putain, enfin une douche. Euh, une douche, en fait, un seau d’eau et un bout de savon qu’on t’a prêté et un peu de shampoing. Une semaine sans vraiment se laver, à part avec les lingettes qui coutaient une fortune.

Sur les 11, on est 6 à faire le même circuit dans l’Ennedi la semaine prochaine. Hasard, ce sont ceux qui ont de l’alcool qui sont encore ensembles.