Yo, La dream team est prête. Il fait relativement beau et ils pourront pas dire qu’ils étaient fatigués de la veille. C’est parti pour une balade sur des crêtes. Mais qui dit crête, dit montée et descente. Vous avez compris la suite. Le guide est cool, il y a qu’un chemin, donc il te laisse y aller seul et l’attendre au sommet. Une petite sieste en attendant qu’ils arrivent. On a fait 300m de dénivelé.

Bon maintenant, ça va être une balade en descente et sur du plat. Y en a une qui est contente car ça ne monte plus mais c’est l’autre qui angoisse pour la descente. Y a systématiquement qqun avec elle pour la tenir. Apparemment, elle a le vertige mais on marche entre des arbres et il y a aucun vide autour et la pente est moins raide que des escaliers. Incompréhensible !!! Elle avait appelé l’agence de voyage pour leur dire qu’elle avait le vertige et ils avaient dit qu’il y avait pas de pbs (faut bien vendre.). Mais dans ce cas c’est plus du vertige.

En haut du col, il y a un effet d’optique incroyable, tu vois au loin la mer et l’île de la Palma mais on a l’impression que l’île flotte au dessus de nous. Difficile à expliquer ! Le programme de la journée est de marcher jusqu’au village de Teno. Ça va pas le faire, trop long pour notre groupe d’experts. À une intersection, le guide annonce que soit, on redescend sur le village de Masca et ça nous prend une heure car, comme c’est en descente, ben va falloir se traîner le boulet, soit il te laisse aller en direction de Teno et revenir seul. Ce qui est rigolo, c’est qu’au départ tous les autres avaient prévu d’aller aussi à Masca mais vu la journée à se traîner, ils ont changé d’avis et sont venus avec toi. Finalement, sont partis sur Masca celle qui n’arrive pas à descendre, celle qui a du mal à monter et son mari qui est solidaire mais avec regret. Et du coup, surprise, ça a tracé grave. Au début, ils ont dit qu’ils venaient juste marcher 15-20 minutes et après qu’ils feraient demi-tour. Quand tu leur as dit que Teno est dans le programme normal, ils le croyaient pas, ils pensaient qu’on faisait une extension.

Y en avait un qui était inquiet car après il fallait revenir et les autres risquaient de nous attendre. Ben ils attendront. Nous, on fait que la marche standard. Et le truc imparable, c’était : « vas-y retournes, moi je continue donc c’est toi qui vas attendre comme un con que je revienne. » Car apparemment à Masca une fois que tu as vu les deux magasins à touristes et goûté le jus de cactus, le temps paraît long.

Ça nous a permis de voir des supers paysages, on a traversé une forêt de bruyères géantes avec les troncs couverts de mousse assez incroyable, on aurait dit la forêt dans Blanche-Neige. Au retour, les autres nous ont fait remarqué qu’ils avaient fait une pause de plus d’une heure avec un léger sous-entendu, genre on vous a attendu. Tu t’es retenu de leur balancer que ça leur a permis de se reposer pour demain. Mais à part ça, l’ambiance est super bonne.

Mais la meilleure, essayez de deviner quel type de personne on a croisé UNIQUEMENT sur le chemin que des retraités, y en avait même qui avaient minimum 75 ans.

Bon, vu le peu de succès de l’alcool de banane, t’as acheté un autre truc local, du rhum caramel. On goûtera ça à Paris.

Comme d’hab, il est 22h, ils sont fatigués et sont couchés car demain va être une journée difficile. Apparemment, mais c’est pas clair, certains intriguent pour raccourcir une des prochaines balades. Va falloir être vigilant.

Ah oui un remerciement à mon cordonnier. Pour le Tchad, il t’avait préparé tes sandales, résultat elles avaient tenu 2 jours. En rentrant, t’avais gueulé donc il t’avait fait une super préparation, des vis dans la semelle. Un peu dubitatif, tu lui avais dit que tu risquais de les sentir en marchant. Mais non voyons, pas du tout, homme de peu de foi. Résultat, elles sont plus solides mais tu peux maintenant bosser comme fakir. Dès que tu es en descente, tu as tout ton poids sur la sandale et tu sens parfaitement les vis dans ton pied.

Fakir Ricardo