Alors le trajet en bus… déjà faut aller à la gare de bus. Et à 5h du matin, y a pas des tuktuks à tous les coins de rue. Donc tu marches seul dans les rues à peine éclairées avec 3 ans de salaire soudanais sur toi. Direction le souk où tu penses trouver un tuktuk. Un mec t’appelle, tu fais un bond, tu l’avais pas vu. T’es passé à côté de son tuktuk dans le noir sans le voir.

Et puis, y a le bus, l’intérieur est décoré style les 1001 nuits. Des tentures partout, des fanfreluches… juste un poil surchargé. Le chauffeur avait allumé une baguette d’encens dans le bus, tu pouvais à peine respirer, même les locaux toussaient, c’est dire.

On doit partir à 6h. Il est 6h rien ne bouge. On est parti large à 7h avec un petit contrôle de la police rien que pour toi et ton faux permis de circuler. On fait des stops tous les 30 bornes, on est pas prêt d’arriver. En plus il y a du surbooking donc un gars qui devait monter à un stop ne pouvait pas. Et c’est parti pour des palabres interminables.

Comme prévu ils mettent la clim à fond, ben oui first class. Tu as la TV spécial mal entendant. Oui ils la mettent à fond et tu as le haut-parleur juste au-dessus de ta tête. Et pour finir, comme t’as de la chance, juste derrière toi, il y a une femme avec 6 gamins pour 2 sièges. Et vas-y les coups de pieds dans le dos. Il manquait juste une chose pour couronner le tout… le bus est tombé en panne en plein milieu du désert. Étonnamment un autre bus aussi à 200m du notre. Et surtout à midi en plein cagnard. Problème de pneu Parti comme c’est parti, on arrive à la nuit.

Suis à 200 bornes de ma destination Kassala. Pas la peine d’appeler Europe assistance, t’as pas d’assurance.

Ricardo toujours muchkila