La nuit a été super courte. Coucher à 22h, réveiller à minuit. Et puis impossible de dormir, décalage horaire, chaleur dans la chambre et surtout une putain de boite de nuit qui joue de la techno jusqu’à 5h du matin. La prochaine fois tu y vas. On doit prendre un vol intérieur pour Puerto Ayacucho, porte d’entrée de l’Amazonie. On doit y être au moins deux heures à l’avance. Ouais c’est un minimum. Un bordel, 3 gugus au guichet pour 100 personnes, ça avance pas. Finalement on a eu 1h30 de retard. Pas étonnant, les passagers obtiennent leur billet bien après l’heure du décollage.

Alors, comment dire, Puerto Ayacucho le dimanche c’est ville morte mais vraiment ville morte. Sauf que près de l’hôtel, traîne un groupe de 40 personnes avec des cagoules kakis. C’est quoi ce bordel? Mais ils nous font signe de passer. Mouais. Il fait chaud et humide. Bon, nous on est dans le meilleur hôtel de la ville, avec une grande piscine. Tu te dis que ça va être cool. Sauf que l’hôtel autorise l’accès à la piscine aux non clients et donc t’as l’impression que t’es dans une piscine municipale. Y en a qui se baigne en jean’s, un cauchemar.

On a laissé le guide à l’hôtel et on a voulu aller au marché des indiens même si on savait que presque tout allait être fermé. Pour y aller, on a évité la rue où il y avait le groupe de mecs cagoulés. La seule échoppe ouverte vendait des trucs made in china. Et près du marché plein de militaires armés, des militaires en moto, moteur allumé, tournés en direction du groupe cagoulé. Ouais, on est quand même un peu au milieu.

Pour ceux qui m’ont passé commande de masque, vous êtes sur que vous voulez pas du chinois?

Donc, on est au milieu de la rue et on se dit qu’on va pas trop tarder dans le coin vu le nombre de mecs armés au mètre carré. On se rapproche de la place centrale, elle est plein de militaires. On veut la contourner mais un militaire nous rattrape et nous demande de le suivre. Putain ça pue. Il nous amène à un gars de la garde civile. Il dit qu’il va nous présenter au général qui est juste à côté. Bon, on va pas refuser, si on peut se faire des relations haut niveaux. Au moment où il commence à parler, les manifestants sont dans la rue à 20m de nous et crient en espagnol ‘on veut plus de manioc’, ouais à chacun ses revendications. Et de l’autre côté arrivent les militaires en moto et un camion. Descendent du camion une vingtaine de militaires en tenue anti-émeutes, casqués, boucliers anti-émeutes et fusils. Prochaine vacance, la Bretagne.

Mais on comprend qu’en fait, c’est un entraînement. Les mecs balancent des trucs sur les militaires et eux répliquent avec des balles à blanc. Le général nous dit qu’on peut même faire des photos mais pas de vidéos. Bon toi tu comprends mal l’espagnol, t’avais pas compris la deuxième partie de la phrase. Au bout de 20 minutes d’exercices, débriefing du général. Ils se sont tous fait pourrir.

Après 1h de discussion sur Napoléon et Zidane avec le gars de la garde civile, on a tenté néanmoins la piscine. Les moustiques étaient là à t’attendre. Résultat, t’es blanc comme un cul avec 12 grosses taches rouges de piqûre. Superbe.

Alors, concernant les vénézuéliennes, et bien on est tous d’accord, ça le fait pas. Comment dire, à part miss Vénézuela, les autres sont plutôt en surcharge pondérale.

Pour vous donner le coût de la vie, un bon repas tu en auras pour 2euros.

La minute culturelle: signification du drapeau Venezuelien

2 versions :

Historique : jaune pour l’or, bleu pour la mer qui sépare le Venezuela de l’Espagne, rouge pour le sang et enfin les 7 étoiles qui représentent les 7 régions. Entre temps Chavez a fait rajouter une étoile.

Romantique : le héros vénézuélien Francisco de Miranda était amoureux de la fille du tzar et pour lui prouver son amour il aurait créé le drapeau : jaune pour la couleur de ses cheveux, bleu comme ses yeux et rouge comme ses lèvres. Et les sept étoiles correspondent au sept jours de la semaine auquel il pense à elle. C’est pas beau?