Vu le merdier avec la perte du sac, on speed sur la route pour rejoindre l’entrée du parc. Sauf qu’ici sur la route y a pas que des bagnoles, t’as des gens, des ânes, des chevaux… et à un moment le chauffeur pile et gros choc. On a enquillé un âne, sans déconner venir jusqu’en Éthiopie pour tamponner un âne, tu le crois? Alors qu’on en croise à tous les coins de rue à Paris. La pauvre bête se relève et s’écarte en boitant un peu grogis. On repart, les bergers, des enfants, ont jeté des pierres sur la bagnole. Ouais, ici comme dans plein de pays, tu t’arrêtes pas à un accident même s’il y a un blessé grave, alors pour un âne…

Comme on est à la bourre, pas d’arrêt photos. On est sur des plateaux et on aperçoit en contrebas des grands pitons rocheux. La plupart des arbres ont disparus, remplacés par des cultures mais il n’a pas plu depuis trois mois. La couleur de la terre varie dans les pastels d’ocre et le brun.

Le guide nous dit qu’on va récupérer deux escortes. Waouh!!! Ya un catalogue? On peut choisir? Ca va être sympa ce circuit. Au fait, je vous ai dit que les éthiopiennes sont super jolies. Arrivé à l’entrée du parc on récupère le guide local, le cuistot et deux rangers (en fait, nos escortes) armés de kalachnikov pour notre sécurité. Ouais, soit disant on pourrait tomber sur des hyènes, des loups voir même un léopard. T’essayes de te faire pote avec le ranger assis à côté de toi histoire qu’il te laisse essayer plus tard son kalash mais que dal. Bon, faut espérer à Tripoli dans deux mois. Il doit par contre tirer sur les chiens qui sont interdits dans le parc. On a pas fait 1km dans le parc en bagnole que tu vois un chien tranquillement assis au bord de la route, et pas inquiet.

On est tombé sur un groupe de 200 geladas. Ce sont des babouins et les mâles ont des crinières comme les lions et des crocs à peine plus petits mais ça bouffe de l’herbe. Les bestioles ne sont pas trop inquiètes de nous voir, tu peux même t’approcher à 2-3 mètres.

Arrivé au camp, les tentes sont montées, waouuh, les unes collées aux autres et sur un terrain en pente, bouhh. On a même des bassines d’eau pour se rafraîchir, une vieille habituée de cette agence fait remarquer qu’avant on lui apporté la bassine devant sa tente. On a une tente mess pour dîner, le luxe. Le cuistot a même mis sa toque et son tablier blanc. Et faut reconnaître qu’il nous vous fait de la super bouffe.

Pour la première nuit tu tentes la belle étoile. Tu ne mets ton matelas dehors entre deux tentes à l’abri du vent. Mais ça ronfle de chaque côté. Donc tu t’écartes de 30m. Sauf que t’avais oublié les deux power rangers qui somnolent/surveillent le camp. L’un d’eux te fixe avec sa lampe en se demandant pourquoi un couillon dort dehors alors qu’il pourrait dormir tranquillement dans sa tente. Ils sont cons ces touristes. Le ciel étoilé est super. Comme tu as du mal à dormir, t’attends les étoiles filantes. Le coup du vœux n’a jamais marché pour toi donc ce coup-ci t’as fais l’inverse, va savoir. En plus tu as vu trois étoiles filantes.

Lendemain, longue journée de marche, on voit beaucoup de groupes de geladas plus ou moins farouches. Il y a des eucalyptus partout. Il y a souvent des enfants qui attendent pour nous vendre des sortes de petite corbeille colorée. Tu demandes au guide local d’où vient la teinture. C’est de la teinture naturelle mais achetée en ville. Ahahahah, prends moi pour un lapin de six semaines. Un peu plus loin une petite fille était en train d’en faire une. Toute la base est l’herbe que mange les geladas mais toute la partie colorée est du fil plastic. On a laissé notre guide au camp car il doit s’occuper du chargement de nos sacs sur les mules. Il y a une balance car les mules sont syndiquées et elles ne portent pas plus de 45 kg. Espérons que le guide n’oubliera pas un sac.

On est à 3200m d’altitude en moyenne. Y en a une de malade, impossible de manger. T’en as 2-3 qui ne sont pas en super forme.

Pour le dîner, le guide nous dit qu’on va avoir un dessert. Alors généralement, c’est un fruit mais on sait jamais. Celui qui trouve quel dessert on a eu, j’offre le gâteau de son choix. On a eu…une bouteille de vin éthiopien. Oui, du vin comme dessert. Euh si on peut appeler ça du vin.

Bon, je vous laisse, il est 21h, ils sont tous couchés.