Yo,

Premier jour de trek. On est 15 (en principe tu devais être seul avec ton guide). Après deux heures de bus on se retrouve au village point de départ du trek à 12h. Ca va faire court comme trek. On attend le guide local. Oui, on va faire deux groupes, circuit tranquille et moyen. Ils ont annulé le difficile car on est en retard. Dans le minibus y a une égyptienne qui a demandé c’est quoi le circuit difficile. Après explication elle a jugé qu’elle pouvait le faire. Ca sent le boulet et un beau. La moitié du groupe est en basket. Le boulet potentiel n’a pas de sac à dos, elle a un sac style sac de plage. Y en a un qui a un sac plastique pour porter sa bouffe et y en même un qui n’a pas de bouteille d’eau. Euh, on est sensé marcher six heures. Le guide doit avoir l’habitude des libanais car il a amené des vestes goretex et polaires en plus.

12h30 le guide local est toujours pas là. Le guide dit qu’il arrive dans une minute mais tu vois qu’il essaye désespérément de l’avoir au tel. Il arrivera à 13h00. Ca pue cette histoire. Le groupe moyen part avec le guide local qui n’a pas l’air d’être un violent. Première montée un peu pentue, le boulet est out. Elle en peut plus. On espère qu’elle va faire demi-tour mais certains la motivent à continuer. C’est surtout ceux qui sont aussi crevés qu’elle qui insiste histoire de pas être dernier. On s’est traîné, un cauchemar.

On marche au milieu des pins, ca doit être très joli quand il y a pas de nuages et quand tu te pèles pas à attendre l’autre boulet. Dès qu’il y a une petite montée tu sais que t’es bon pour l’attendre. On est quatre à en avoir ras le bol, quatre français. Les libanais sont plus stoïques. On arrive à un col où on va s’arrêter pour déjeuner et quand elle arrive enfin, elle lance ‘good job guys’. No comment.

Le trek se passe dans les montagnes dans la région d’Akkar à moins de 10km de la frontière syrienne, en pleine zone rouge. Dans le groupe y a un prof français qui est expat, s’il a le moindre problème en zone rouge en tant qu’expat, il est réexpédié directement en France. Au fait, ici ils cherchent des profs. Si ça branche quelqu’un. On attend parfois des explosions au loin. Ouais ca doit être le tonnerre mais bizarrement il pleut pas.

Coup de chance, on croise le groupe du circuit tranquille et on lui a refilé les trois principaux boulets. Sauf que maintenant c’est le guide local le boulet.. ouais c’est pas simple. Bon comme il commence à faire tard, on décide de raccourcir le circuit sauf qu’arrivé au bus, l’autre groupe n’est pas là, super. Bon, ben on attend.

Retour à Tripoli où tu abandonnes les autres pour prendre avec le guide Georges (ça sera ton guide pour les quatre prochains jours) un taxi direction la vallée de Qadisha. Nuit au monastère St Antoine le Grand (un bâtiment est ouvert au public). T’as vu passé un moine avec son ordinateur portable et la boutique-musée est tenue par des jeunes minettes. Mouais… Dîner chez l’habitant. Repas typique à base de fromage frais, d’olives, de concombres, de tomates et de brochettes de bœuf. Tout vient de chez lui. On a quitté la région sunnite, maintenant t’es chez les maronites donc t’as eu le droit à l’apéro, aussi fait maison, l’arak. Je pensais en ramener mais vu le succès de tout ce que ramène.

Demain deux jours dans la vallée de Qadisha avec clopin clopant. (je vous expliquerais pourquoi)

Sylvie, j’ai trouvé ce que tu m’as demandé, mais euh…enfin, bon, tu verras. Ce qui est sûr c’est pas du made in china mais la région libanaise d’où ça vient me paraît pas logique avec l’objet. Que de mystères.

Ps  :Kinnary, y avait ce matin le semi-marathon de Tripoli. Si j’avais su avant. Ca la pète grave en comparaison de ton 20 km de bourg la reine.