Salut,

De retour en Asie centrale au pays des tadjiks. Arrivé à la capitale Douchanbe, il est 4h du matin il fait plus de 30 degrés. On est 12, 3 couples limite à la retraite ou pas loin dont un qui est venu avec leur gamin de 17 ans. Une retraitée et 4 baltringues comme toi. Petite récup dans un hôtel 4* et après rapide tour de la ville pour voir les principaux monuments. De très grandes avenues très larges avec finalement peu de bagnoles. De très grands bâtiments à la russe très mastoc. Il est 10h30 il fait une chaleur insupportable. Toutes les femmes portent leur tenue traditionnelle, un pantalon et par-dessus une robe coupée dans le même tissu qui descend jusqu’au cheville et bien sûr un foulard. Mais tous leurs vêtements sont très bariolés. T’en a pas une tchador ou même en noir. Les vieux portent encore leur sorte de képi noir et blanc. On a pas eu le temps de voir trop la ville car on de la route pour rejoindre le petit village de Chourmach où on va passer la nuit chez l’habitant et retrouver l’équipe de muletiers.

Ça fait pas dix minutes qu’on roule que la police arrête ta bagnole, le flic a juste fait un signe avec son bâton et il sort même pas de sa bagnole. C’est vrai qu’il est au frais dans sa grosse Merco. 20 minutes de palabres, est ce que le chauffeur a lâché du pognon, va savoir…

On est à 1700m d’altitude, une chaleur. T’as bien fait d’emmener ton duvet pour -20 degrés. Les paysages sont assez incroyables, de très hautes montagnes très minérales et sur un même flanc de montagne tu peux avoir une dizaine de teinte du rouge à l’ocre en passant par le saumon. Et tout au creux des vallées beaucoup d’arbres et de culture grâce aux rivières. Des cerises, des abricots, des pommes mais tout en taille miniature.

Au Kirghizistan quand tu te fais une petite pichenette dans ton cou ça signifie d’aller boire une vodka. T’as vérifié avec le patron de l’agence, c’est pareil au Tadjikistan. On s’est compris, il a prévu 3 bouteilles de vodka et 2 de vin. Toi t’as amené une petite bouteille de cognac pour se réchauffer le soir mais vu la température… Par contre les autres, walou nada rien.

L’interprète est dur à comprendre et doit être un peu sourd car il parle fort. Ça risque d’être compliqué avec lui, comme d’habitude avec tes guides. Trois fois que tu lui demandes où tu peux remplir tes bouteilles d’eau trois fois qu’il répond à côté. T’as vu avec le patron qui t’a refilé une bouteille de flotte.

Bon ben il pleut, dès le premier jour, mal barrée les nuits à la belle étoile. Coté ambiance pour l’instant on est proche du néant, ça sent pas le groupe à danser autour d’un feu de camp. Y a même un risque que les bouteilles de vodka soient pas ouvertes. T’iras taper le bout de gras avec les muletiers, sûre qu’eux vont pas dire non. Aller, il est 18h c’est l’heure de dîner, folle ambiance, personne ne parle.

On a le droit au briefing : présentation de l’équipe. Le guide local et le chef muletier s’appellent Bobo. Facile à reconnaître ils ont le physique de leur métier, l’un est sec, l’autre est rondouillard. On a une sacrée logistique, 1 interprète à la con, 1 guide, 1 cuistot et son assistant, 12 mules et 6 muletiers, tout ça pour 12 charlots. Grand luxe.

Première nuit chez l’habitant avec l’option ronfleur.