Au fait, y a trois profs dans le groupe et ça parle que boulot. Y’en a une qui raconte aussi sa vie trépidante, la vraie parisienne, la bobo par excellence, d’une famille du show biz. Si tu dis un mot mal placé sur Paris t’es mort, on va être très amis.

Comme tout est humide, rien ne sèche. Ils ont tous les chaussures trempées (toi t’es en sandales et sparadrap, ouais du sparadrap à cause des frottements) qu’ils essayent de faire sécher désespérément et ça pue tellement grave dans le bus que par moment le chauffeur balance du désodorisant dans la clim. Quand on revient d’une marche et qu’on monte dans le bus t’es agressé olfactivement.

On doit faire une marche dans le massif Phu Ta Ca avec la patronne de la guesthouse de l’ethnie des Dao rouge. Elle a été surprise par le rythme sauf pour le magnétiseur qu’on attend sans arrêt. Et dès que ça monte, Henri Jones a du mal. On s’arrête pour déjeuner, il essaye de s’endormir pour récupérer mais impossible, l’homme qui a tout fait lui raconte ses exploits et l’empêche de dormir. Il faut que qqu’un lui demande de venir déjeuner pour que papy Jones puisse dormir un peu.

On traverse quelques petits villages de différentes ethnies surtout Hmong et Dao. Les Hmong sont les plus pauvres car ils vivent sur les montagnes où ils ne peuvent pas cultiver de riz. Mais sur des flancs de colline très pentus, ils arrivent à cultiver du maïs. On a un jeune paysan dans le groupe qui a jamais dû descendre de son tracteur, il en revient pas. Lui, il choisi la musique pour le bien être de ses vaches qui vont d’elles-mêmes à la traite, se faire brosser le dos…

Pendant le déjeuner, on entend le tonnerre qui pète sans arrêt et t’as au moins deux nanas qui sont terrorisées. Qqu’un a dit à l’une d’elle que la foudre était attirée par les téléphones portables…du coup elle a même éteint sa montre GPS.

On a pris TRÈS TRÈS cher. T’as pas eu le temps de mettre ta cape de pluie que l’orage est arrivé. Ca a été très méchant, des éclairs sans arrêt, la foudre qui tombait pas très loin. Celle qui est en voyage de noce a dit à son mari qu’elle voulait jeter son alliance de peur que le métal attire la foudre, le délire. Bon, elle a juste oublié que son sac à dos contient dès armatures métalliques. On a pris une heure d’orage intense. Coté paysage, quand il ne pleut pas, on voit des… suspens… et oui des rizières !!! En arrière-plan il y a de jolies montagnes mais entre les nuages et la brume.

Dès qu’on croise un local en tenue traditionnelle, il est mitraillé de photos! Le guide a dit qu’il devrait pas y avoir de sangsues, résultat quasiment tout le monde en a choppé au moins une. Mais comme c’était pendant l’orage personne n’a fait gaffe. Qu’est-ce que ça va être quand on va être dans le coin où il est sensé en avoir. En a juste eu le temps de traverser un village de l’ethnie Hmong noir. Ils sont pas plus habillés en noir que les Dao rouges sont en rouge (car les Dao rouges sont en noir, va comprendre). Sachant qu’il y a aussi les Hmong rouges, verts, blancs et fleuris !!

Arrivé dans la maison où l’on doit dormir tu dois partager un grand matelas avec le boulet, pas la chambre, le matelas !!! Même pas en rêve. Ils mettent du coup deux matelas simples à côté, même pas en rêve bis! Quand ils voient que tu t’installes sur le balcon et que tu vas gonfler ton matelas gonflable, ils t’installent un matelas dehors, une moustiquaire et même un rideau. Grand prince!!! Ce sont les autres qui ont eu la chance d’écouter le chant du ronfleur.

Super dîner avec des nems, du porc grillé et bien sûr le patron, sa femme et son fils sont passés à tour de rôle pour nous faire boire leur alcool maison, différent de celui de la précédente  famille, un petit goût de médicament mais beaucoup plus fort. Du coup on s’est pointé à leur table avec le Pastis que t’avais ramené. Ils ont été surpris et ont hésité à boire. Hé, chacun son tour à boire du bizarre !

Le chauffeur de notre bus à des enceintes Bluetooth en forme de micro et elles sont connectées à son téléphone. Ca c’est transformé en soirée karaoké. Les vietnamiens sont fans et se lâchent complètement. Fallait voir le guide se trémoussait avec un air béat tout en chantant des vieux standards français. Bien sûr notre boulet national a voulu chanté, du Joe Dassin, et n’a pas pu s’empêcher de nous dire qu’il avait chanté devant le fils de Joe Dassin, waouh. Il a voulu chanté du Dire Strait mais vu l’accueil il est retourné s’asseoir.

Le matin avant de partir la patronne nous a filé une bouteille de son alcool fait maison mais je ne vous la ramènerai pas. On a dû prendre un chemin pente extrêmement boueux. Toi, tu t’es vautré trois fois. Le record est le boulet avec un score de 27 chutes, ouais 27 alors qu’il avait des bâtons et que le guide l’a tenu par moment. Ca vous donne une idée du temps qu’on a dû l’attendre. Et arrivé en bas, il se plaint qu’il a acheté des chaussures spécial terrain glissant et qu’il comprend pas. Euh quand t’as un kilo de boue sous chaque godasse, tu peux rien faire. Et bien sûr il a enchaîné sur son expérience au Népal. Là, plus personne ne l’a écouté. Mais il s’est magnétisé dans  le bus. A ce propos le chauffeur a fait mettre les chaussures dans coffre, l’odeur est intenable dans le bus. Sur la route, il y avait des supers paysages, des montagnes karstiques en forme de cônes. Tapez Meo Vac et regardez les photos. Toi, t’as presque les mêmes mais juste avec des gros nuages devant !!! Et oui c’est l’orage quotidien mais ce coût on était dans le bus !!!

Ce soir dans la ville de Meo Vac, on est à l’hôtel pour récupérer et essayer de faire sécher du linge car tout est humide. Hors de question de partager la chambre avec le boulet qui pue, t’as payé pour ta chambre individuelle. Les chambres sont superbes par contre les matelas sont aussi dur que le sol. Quel intérêt de mettre un lit ?

Pour le dîner, on a eu le droit à une fondue vietnamienne. En gros c’est un bouillon où tu mets des légumes, du tofu, du poulet, du bœuf… à faire bouillir. Bon, la viande bouilli, moyen. Ça sera pas le meilleur souvenir culinaire ! Avec une petite partie du groupe on a trouvé un billard, les viets ont été surpris de nous voir débarquer. Ils ont dû déjà débarrasser le billard des jouets pour enfants et tout leur merdier avant qu’on puisse jouer.

Comme beaucoup parlent de leurs voyages et de leur vie incroyable, toi t’as rien dit sur toi. Et même sur ton super job, tu es flou, pour l’instant certains ont gobé que tu bossais chez Toy’s and rus. D’autres pensent que t’es inspecteur des impôts ou espion. Par contre ils ont du mal à gober le côté club Med.

On part pour deux jours chez les lolos noirs, apparemment des arriérés complets, ils ont pas le wifi, pff !!!!

VietRicardo