Derniere destination, Rogodok.

Pour y aller on doit d’abord rejoindre le village de Butoï où vit le premier chaman Salomon. Il y a à qqs jours  on avait mis 1 journée de galère dans la jungle pour faire le trajet dans le sens inverse. Là, ça nous a pris 1h30 en suivant un petit chemin bétonné. Bon ça n’a pas le même charme… Puis 2h de pirogue et 1h de marche dans de la gadoue. A se demander si c’était pas encore pire ici. En fait, tout ceux qui viennent passer 3 à 5 jours viennent dans ce coin car c’est pas trop loin du port. Il doit y avoir une quinzaine d’umas éparpillées dans ce bout de jungle. Et les guides alternent. Du coup, ici, ils voient passer ‘beaucoup’ de touristes. Les derniers touristes dans l’uma où on dort sont venus il y à 3 semaines, ça change de 6 ans chez Raïba. 

Le chaman nous demande pourquoi on est parti si loin à Sakudeï. Histoire de lui mettre la pression tu lui dis que c’est parce qu’on nous a dit que là-bas les chamans chantaient super bien… Oui c’est vrai, ils chantent mieux qu’ici répond il. Dans le cul lulu pour la pression. Finalement il a bien voulu chanter mais t’as du toi aussi chanter…
Sa femme est moins fainéante que celle de Teolochak car elle nous enmene chasser de nuit …. La grenouille.
De nuit, dans la boue, à la frontale à l’heure où les serpents sont de sortie, cool. Ils nous ont prêté des bottes en plastique taille 36 (il doit te manquer 10 tailles) et nous voilà partis à la chasse. T’avais pas le harpon donc t’as pas pu attraper grand chose mais Sarhul a choppé un petit serpent noir et blanc et celui là, est hyper dangereux.
Voilà les 10 jours chez les mentawai. Maintenant c’est six heures de ferry où tu prends un putain d’orage. T’as regardé où étaient les rares gilets de sauvetage. Puis il faut que tu trouves un avion pour quitter demain au plus tard l’Indonésie car ton visa est périmé. Direction Kuala Lumpur pour acheter un GPS, des chaussures de trek, un matelas de sol et surtout voir un médecin et faire des radios.
Rassurez vous c’était le dernier mail.