Yo,
C’est pas la haute saison mais y a quand même du monde sur Kuta/Legian/Seminyak. C’est un bordel pour circuler, même en scooter. A Paris t’as l’impression de mieux rouler et surtout de moins sentir la pollution.
On mange toujours aussi bien pour pas cher et contrairement en France quand tu t’installes sur un transat, c’est gratuit….
T’as loué un scooter pour 5 jours, histoire de faire un petit tour du nord est de l’île. Un casque en plastoc et pas d’assurance, donc t’es confiant. C’est sûr qu’à 4€ par jour la loc tu peux pas trop demander non plus.
Direction le village d’Amed au nord. Ça serait pas encore trop bétonné.
Soit disant il y aurait encore une petite page secrète, Pantai putih, sur le chemin. Bon, si on en parle dans le guide c’est qu’elle est pas si secrète que ça… Ça permet de se reposer, de mettre un pied dans l’eau froide. Ouais, conduire un scooter en Indonésie, c’est pas de tout repos, ça arrive de partout.
Puis un stop à Tirta Gangga voir un palais aquatique, ça sera la pause culturelle.
Puis direction Amed où tu vas rester 2 nuits.
Il y a plusieurs anses avec des petites plages de sable noir et de galet. Pas particulièrement exceptionnelle mais ça va te servir de base pour te balader dans le coin. Tu découvriras ensuite qu’il y a d’autres petites plages dont une de sable blanc et eau transparente mais y a personne car elle est au bout du village. En fait dans toute la partie touristique t’as plus un magasin traditionnel et des que tu fais 300m en dehors tu retrouves le vrai Bali.
T’as trouvé un hôtel avec une chambre au bord de mer pour 18€. Superbe chambre, super vue imprenable sur la mer.
L’hôtel a quelques transats. Tu t’installes. Il y a quasiment que des français. Bizarre. En fait c’est un groupe qui est venu avec Promovacances. Ils font surtout des stations balnéaires où tu mettras pas les pieds mais aujourd’hui ils sont allés faire une petite balade ‘hors des sentiers battus’.
T’as vieilli, tu vois que ça pour te retrouver en promovacances…
Ballade en scooter pour aller voir des rizières du côté de Sidemen. Tu te laisses te perdre sur des petites routes et en passant dans un petit village, une centaine de scooters arrêtés au même endroit. Bien sûr, tu vas jeter un œil. 200 indonesiens qui s’excitent autour d’un ring. Il y a des combats de… coqs et il y a une sacrée ambiance car ils parient tous.

Alors comment ça se passe : les propriétaires sortent leur coq du panier et les mettent face à face avec un autre poulet. Ils s’échangent le poulet pour estimer le poids. Ouais, apparement, il y a des catégories de poids aussi en combat de coq. Une fois qu’ils ont trouvé leur adversaire, un juge vient vérifier que c’est OK. Puis ils attachent à la patte gauche du coq une lame de plus de 10 cm effilée comme un rasoir, on dirait un mini sabre. Puis les paris démarrent et l’ambiance chauffe. Les bookmakers prennent les paris. Puis les propriétaires mettent leur coq face à face pour les exciter, leurs arrachent une ou deux plumes pour les énerver et les lâchent.

Les 2 bestioles se foncent dessus, en 30 secondes c’est plié. Chacun reprend son coq, le soulève et le lâche à 1m du sol, s’il tient encore debout alors que l’autre reste au sol, c’est le gagnant. A un moment, le gagnant a trébuché en direction des gens, tout le monde a reculé. Et ouais, vu la lame de samouraï que la bestiole a à la patte, ils rigolent moins.

Étonnement, t’as vu un match nul. Ouais les 2 bestioles sur le carreau en même temps.
Il doit aussi y avoir des champions car sur un combat, l’ambiance a été explosive et le combat a duré 5 secondes.
Depuis tout le temps t’as été poissard côté pêche. Il y a des bateaux de pêche partout et apparement tu peux chopper du mahi mahi, une sorte de dorade délicieuse avec une bosse sur la tête. T’as négocié avec un pêcheur, départ à 5h du matin pour être sûr le stop au lever du soleil. Le patron du bateau a insisté plusieurs fois qu’il y a pas de garantie d’attraper du poisson. OK, c’est normal. Mais vraiment il insiste. Bizarre. Surtout que sur les 50 bateaux de pêche sur la plage, t’es le seul à partir en mer. Ça sent encore le coup où t’es hors saison et tu vas encore rien choper.
Comme t’es parti de nuit, t’as même pas essayer de voir s’il y avait des gilets de sauvetage. Le bateau, une pirogue avec un double balancier.
45 minutes de mer pour rejoindre le spot. Ça permet de voir d’un autre angle le mont Agung puis derrière le mont Batur et enfin un 3e mont qui lui est couronné d’une bande orange, du feu. Assez impressionnant
En pleine mer, ils ont installé un radeau en bois style radeau de la méduse pour indiquer le spot. Il y a 6 bateaux qui pêchent à la traîne en tournant plus ou moins autour du radeau. On est 3 bateaux avec des touristes.
T’as une canne à pêche et une tranche de maquereau comme appât. Tu laisses filer et tu attends.
Les 4 premières touches, que dal, plus de maquereau sur l’hameçon. Le patron se dit qu’il est tombé sur un charlot qui va lui niquer tout son stock de maquereau. C’est pas faux…
Finalement une autre touche et ce coup tu ferres pour de bon. Tu vois une bestiole faire un bon de 2m hors de l’eau pour essayer de se décrocher. C’est pas Moby dick, mais on en est pas loin. D’abord tu le laisses filer puis tu le ramènes et quand il se rapproche du bateau, il s’énerve à nouveau. T’as mis 10 minutes à ramener le Mahi Mahi près du bateau et le capitaine l’a chopé avec un crochet avant que tu le sortes de l’eau. Il est épaté par le charlot car à vu d’œil la bestiole fait 4 kg et pour ici c’est une très belle bête.

20 minutes plus tard, nouvelle prise mais plus petite. 2-0 pour le charlot face au capitaine. Finalement il en choppé un petit aussi. 30 minutes plus tard, ça recommence. Rebataille, le sosie du premier. Va bientôt falloir un chalutier pour tout ramener. T’en as choppé un 4eme mais le capitaine a voulu le faire passer par dessus le balancier et il s’est décroché à ce moment. Un des bateaux avec des pêcheurs locaux s’est approché et le gars  a répété plusieurs fois you’re lucky. Pfff lucky que dal, de la technique ouais….

La mer a commencé à se lever, plus aucune touche depuis que le dernier poiscaille s’était décroché, certainement un signe. On est rentré en bouffant de la flotte et en croisant des dauphins.
Arrivé à la plage, le capitaine était pas peu fier des prises, il te regardait moins comme un baltringue. Il voulait que tu prennes les poissons. Euh. T’as gardé le plus petit et tu l’as filé au resto de l’hôtel où tu es. Résultat un super déjeuner de mahi mahi.
Pescado Ricardo