Passage de la frontière avec Julie et Charlotte, les 2 françaises rencontrées sur le trek.
Beau business le passage. Le bus te laisse à une arrêt assez loin du lieu de passage. Donc tu prends un tuktuk pour y aller. Bien sûr, tu te fais racketter par la douane laotienne puis ensuite faut reprendre un bus qui te fait passer le pont pour te laisser à la frontière Thaï. Tu sais pas où tu vas dormir, donc t’as pas mis de nom de la guesthouse sur ton formulaire. Le douanier te laisse pas passer. Impossible d’appeler le copain à Chiang Rai car t’as pas encore la carte Sim Thai. Du coup t’appelles avec le téléphone du douanier ton pote qui te file un nom à la con. Ouais, ils ont durci les entrées et tu peux maintenant rentrer que 2 fois en Thaïlande par an. Ensuite, tu dois reprendre un tuktuk qui t’enmene à la gare de bus où enfin tu te retrouves dans un  bus de bric et de broc pour 3h de trajet pour rejoindre Chiang Rai. 8h de porte à porte, faut aimer voyager…
Chiang Rai, tu connais déjà mais comme les filles sont sympas, tu restes quelques jours et le pote qui habite sur place nous fait gentiment le taxi pour nous montrer plein d’endroits sympas.

Pour ceux qui connaissent pas, il y a le temple blanc rempli de chinois,

le temple bleu fait par les élèves du créateur du temple blanc rempli aussi de chinois,

ensuite tu as la maison noire fait par un mec aussi barge que le créateur du temple blanc. T’y es à midi, tu te dis que c’est l’heure de déjeuner, que dal ils arrivent par wagons entier.

Quitte à boire la coupe jusqu’à la lie, allons au temple chinois où un immense bouddhas a été construit. Tu prends même un ascenseur pour accéder à l’intérieur de la tête. Plus kitch que ça, tu meurs. Des chinois ? Pff moins que sur les autres sites, va comprendre.
Pour se remettre de ses chinoiseries, on va manger des crevettes au bord d’un étang. Tu les achètes au kg et tu choisis différents manières de les accommoder. Plus de 2kg de crevettes, un énorme poisson et des bières pour moins de 8 euros par tête.
Tous les soirs, t’as le marché de nuit, à la fois des trucs pour les touristes et aussi des food courts, un chicos pour le touriste et un plus populaire. Dans les deux cas, des groupes de musique et des danseuses viennent se produire. Bon, alors quand on dit danseuse, faut relativiser. On est, quand même, au pays des katoï. Certains sont reconnaissables facilement, d’autres… Surtout comme le dit le diction Thai ‘une trop jolie femme Thai est rarement UNE Thai’… En ce moment y en a 6 qui dansent sur scène mais va savoir si c’est string ou slip Kangourou en dessous du sarong…
Les petites fraîcheurs (Julie et Charlotte) continuent leur route vers la Birmanie. Oui, t’as découvert un nouveau mot de djeuns. ‘fraîcheur’, apparemment pour une femme qui est apprêtée. Même si c’est pas leur cas car 3 jours à l’arrache dans la jungle, forcément le look passe après le confort.

T’as loué un scooter pour aller au nord à Mae Fan Luang, les jardins de la reine. Rien que la route est déjà incroyable. Si t’as jamais conduit en montagne, tu fais demi tour tellement c’est galère. T’as pas trop fait de photos car comme d’habitude temps pourrave, t’es en polaire et goretex sur le scooter. Arrivé à l’entrée des jardins, le choc. Mais par où sont ils arrivés ? Des centaines de bagnoles et vans. Les jardins sont sublimes et en plus t’as eu un peu de soleil mais c’est la foire de Paris made in China et c’est à celui qui criera le plus fort. Faut pas se baser sur les photos, t’as l’impression qu’il y a personne mais c’est parce qu’il y a un artiste derrière la caméra…

Et surtout des zooms sur des fleurs…

Bon, ben cassos direction la route soit disant la plus scénique de la région. Sur le papier, pas de doute. Elle suit une crête, d’un côté la vue sur la vallée de Mae Sai et de l’autre côté en contre bas la Birmanie. Fabuleux, si t’as pas les nuages. Tu t’arrêtes même plus au point de vue tellement t’es dégoûté. Tu dois juste t’arrêter au checkpoint militaire. Apparemment les Thaïs n’aiment pas trop les birmans. A un checkpoint, le mec dort, à d’autres, le militaire te demande ta nationalité et te prend en photo sur ton scooter. T’es déjà interdit de séjour au US et certainement en Israël, fiché Interpol et maintenant fiché Thaï, va bientôt rester plus que les volcans d’Auvergne où tu pourras traîner tes guêtres…

Tu t’arrêtes à un atelier d’artisanat de l’ethnie Akha. Les mamies avec leur tenue traditionnelle et leurs dents et gencives rouges de mâcher de la noix de bétel t’attendent avec impatience. Elles sont rigolotes les petites dames et elles doivent pas voir beaucoup de monde s’arrêter, du coup, t’as acheté un bracelet sans marchander à chacune d’elles pour pas faire de jalouse. C’est pas grand-chose mais en tout cas, elles sont tout sourire…rouge. Véro faut rajouter 5 fois 25 centimes à ma note et agrandi ta boutique…tu vas tout faire péter cet été.

Tu retrouves enfin un peu de soleil dans la vallée. Ça va faire 1 mois où t’as pas eu 2 jours de vrai soleil d’affilé, c’est quoi cette région. C’est sensé être la bonne saison dans cette région d’Asie. A deux doigts de prendre le premier avion pour un coin où ta polaire reste au fond du sac. En tout cas, direction demain le sud pour Chiang Mai. Le bus VIP était plein donc t’auras la surprise. En théorie 3h15 de transport. .. Inchallah…

Ricardo fraîcheur