Ca fait toujours bizarre de partir en avion un lundi matin pour atterrir un dimanche après midi.
Bienvenu à Tahiti. Tu y passes juste 1 jour en attente de ton prochain vol. T’y as vécu pendant 16 mois il y a 25 ans et t’as peur d’être déçu.

Tu as toujours le joueur de d’ukulélé et une danseuse à l’aéroport pour te souhaiter la bienvenue et la première chose que tu sens en sortant de l’aérogare, c’est l’odeur de fleurs et plus particulièrement du tiare. La coutume est d’offrir à qqun qui arrive en Polynésie un collier de fleurs et un collier de coquillage quand il repart. Ici, tout le monde se tutoie.

T’as pas reconnu grand chose de Papeete. Soit c’est l’âge, soit tout a changé.

Dimanche après midi, presque tout est fermé mais pas comme aux îles Tonga. Reste les roulottes sur le port pour dîner. Les food trucks ont rien inventé, ça fait plus de 30 ans qu’ils existent à Papeete. Côté portions servies, même les portions XXL des américains sont battues. Tu commandes un steak de thon, t’en as 3 dans ton assiette. Tu prends aussi une salade de poisson cru, on t’apporte un saladier qui déborde. Tu demandes si c’est pour une personne, le gars te dit que ce sont les portions enfants.
Mc Donald’s est arrivé il y a dix ans et y en a partout. Ça doit être le business qui rapporte le plus sur l’île, dès 10h du matin t’as déjà un monde.

Reste le marché qui est encore traditionnel avec ses ventes de produits locaux,  colliers de fleur, paniers et chapeaux tressés, fleurs, paréos, monoï….

Côté bagnole, c’est une circulation sans fin. Avant t’avais le fameux truck coloré tahitien comme bus. C’est devenu interdit, ils ont mis 2-3 bus en remplacement, une vraie galère pour se déplacer sans bagnole.
Ouais, faut pas revenir à un endroit qui t’a marqué…
T’as décidé de faire le tour de l’île, environ 100 bornes. Quand t’as démarré, il a commencé à pleuvoir et il a fait gris jusqu’à ce que tu rendes la bagnole au loueur… Sous la grisaille, ça rendait pas grand-chose. Si tu choppes celui qu’a fait une poupée vaudou.

A 16h la ville se vide, la journée de travail est terminée et les bouchons pour quitter la ville sont monstrueux. Tu n’imagines pas te taper 1h de bouchon à Tahiti.

Pour ceux qui auraient fait fortune en bitcoin (Eric ?), il y a un motu à acheter sur l’île de Tahaa, 20 hectares, 8 patates c’est rien! Vero, t’aurais pas merdé il y a 25 ans, voilà le genre d’endroit où tu aurais pu habiter au lieu de la grisaille mentonnaise.
Côté photos, c’est limité, juste du street art pour Gabriel.
Ouais, 24h de trop. T’aurais pas du t’arrêter et garder en souvenir les images d’il y a 25 ans.
Fallait pas revenir.
Demain tu pars sur une des îles les plus incroyables au monde. T’y es déjà allé 2 fois, et la dernière fois c’était il y a 17 ans.  Peut-être une connerie de s’y arrêter à nouveau.
Ricardo fiu