Ola pandero,

que personne ne se sente visé en particulier… Sauf un(e). Tu vas arrêter le ‘Yo’ pour passer à une version plus hispanique…

Ouais, version 2 car tout ce que t’as écris depuis 3 jours a disparu…

Bienvenu à Rapa nui, ‘la grande rame’ en langage locale. Les culturés que vous êtes trouveront facilement où c’est.

Petit point météo avec cette photo, donc pas la peine de trop détailler. Quand vous verrez du ciel bleu dans les photos, c’est juste un trou dans les nuages…

Côté avion, que les inquiets se rassurent. La piste d’atterrissage est la plus grande du pacifique. Elle devait servir, à l’époque où les ricains envoyaient des navettes spatiales, de piste d’atterrissage de secours pour la navette. C’est sûr que depuis que la navette a servi de feux d’artifices, la piste sert moins.

Pour faire le tour de l’île et d’aller sur les différents sites, t’as plusieurs solutions :

– louer une bagnole à 130 euros la journée, le gros braquage.

– Rejoindre un tour operator, no comment

– Louer un vélo. C’est ce que t’avais fait il y a 17 ans. Tes cuisses s’en rappellent encore alors que le terrain est presque plat.

– Louer un scooter, un quad ou une moto en tenant compte de la photo que vous avez vu en introduction. Donc moto tout terrain avec option zigzag entre les nuages et les énormes trous sur la route ainsi que l’option pneus lisses mais par contre sans l’option assurance. Faut aussi savoir ici que quand tu signes ton contrat de loc, on t’oblige à bien lire la ligne qui indique que tu n’as aucune assurance avec la location. Voilà pour le point transport.

Côté hébergement, t’es chez l’habitant qui n’habite pas vraiment chez lui, ça t’oblige un peu à pratiquer l’espagnol qui va t’être indispensable les prochains 8 mois. Le seul truc que laisse la famille traîner dans sa maison est son caisson avec ses lampes pour faire pousser sa marijuana…. Manque plus que la police débarque et que tu sois considéré commun dealer.

Premier soir impossible de retrouver de nuit la baraque, ouais les cocktails sont corsées ici. Tu t’embarques dans la mauvaise ruelle, un gars débarque te demandant ce que tu viens faire ici dans cette ruelle quand il voit que t’es un baltringue/pandero de touriste, il t’aide…

La petite ville d’Hanga Roa a pas trop changé, toujours pas de poubelles dans la rue et toujours pas un papier dans la rue. Elle vient quand Mme Hidalgo prendre un cours ici ? T’as toujours la petite église qui intègre sur sa façade des symboles de la culture Rapa Nui

Passons au côté culturel. Rapa Nui est une île unique au monde. Y a des mecs, y a plus de 200 ans qui se sont inventés un grand délire. Attention, c’est une des versions historiques officieuses étonnement les plus controversées. Ils étaient en train de faire un poker un soir et un des gars raconte que sa femme se plaint de la décoration de sa hutte. Du coup, un autre gars lui dit qu’il a qu’à sculpter une statue pour décorer la hutte (ouais, à cette époque le papier peint n’existait pas). 5 jours plus tard, le gars revient avec une statuette de 10 cm, style selfi miniature. Tous ses potes se foutent de sa gueule. Sur cette partie historique tous les spécialistes sont d’accord, c’est sur la suite où il y a des divergence! Du coup, le gars en sculpte une plus grande. Mais un de ces potes revient avec une statue encore plus grande. Et la surenchère a démarré ainsi. Et ils se sont dit pourquoi ne pas sculpter des géants de pierre de plusieurs tonnes dans la roche volcanique. Et puis le patron du bistro, qui était aussi le chef du village, où ils tapaient le carton, leur a dit qu’il aimerait bien en avoir une sur sa tombe. Alors ça discute, ça discute, ça picole et finalement ça se tape dans la pogne. Et en plus, histoire d’en chier ils vont les trimbaler sur des kilomètres pour les installer sur une plate-forme quand un des chefs meurt. C’est pas officiel, mais c’est à ce moment qu’a été invité le mot ‘masochiste’ : ‘maso’ qui veut dire qui ‘creuse’ et ‘,’ schiste’ demander à n’importe quel géologue, ça fait référence à de la pierre. Et ouais, vous vous vous y attendiez pas…

Ils avaient rien à foutre de la journée sur cette île, et jouer au poker avec des cartes en pierre c’est pas facile. Mais à la base c’est surtout parce que ‘maman’ voulait de la déco dans sa chaumière. Et ça a démarré ainsi. Les pauvres gars vont passer leur temps à creuser la roche avec un bout de pierre pour faire des statues et ensuite les déplacer. C’est sur le point transport que les avis des spécialistes du transport comme Geodis, Uber, taxi bleus divergent. Est ce qu’ils les faisaient rouler sur des troncs d’arbres ou les déplaçaient-ils debout avec des cordes. Personne n’est d’accord même si de mémoire de pascuans, les statues marchaient (ça c’est pas une connerie). Ensuite, si la statue se pétait en cours de chemin, fallait tout refaire. Ouais, les moaïs devaient suivre certains chemins établis pour pas déranger les joueurs de belote qui eux, pas cons, avaient négocié avec bobonne une sorte de papier peint comme décoration. Ouais un bout de papier, 3 coups de pinceau et c’est réglé, maman est contente. Malheureusement, toutes les maisons ont été pillées il y a très longtemps et ce patrimoine a disparu de l’île.

Les mecs devaient pas être au 35h et pas un gilet jaune pour les soutenir, car il y aurait près de 900 moaïs sur l’île.

Si vous voulez vraiment des détails plus précis, sérieusement, évitez le petit Larousse thématique sur ce sujet. Quand tu étais venu pour la première fois il y a 25 ans, la patronne de la guesthouse avait reçu un couple de français venu écrire le Larousse Illustré sur Rapa Nui. Ils avaient à peine passé une semaine et la femme n’était même pas aller sur les sites. Résultats, des belles images sur un beau papier glacé mais que des conneries, limite la partie de poker…

C’est la 3ème fois que tu viens sur cette île. Et tout a changé, l’esprit cow-boy a disparu. A l’époque, les mecs sortaient de boite de nuit complètement déchirés (ça, ça n’a pas changé) et montaient sur leurs chevaux qui les ramenaient chez eux. Fini les chevaux en plein centre ville. T’en vois encore plein sur la route et faut faire gaffe à pas en tanker un mais en ville, c’est le 4*4.

L’île est devenue à la mode et ils ont beaucoup construit mais heureusement pas d’hôtel bétonné à la Hilton pour l’instant. Par contre, il y a un site de manifestants avec banderoles, apparemment, des pascuans auraient été spoliés pour construire des hôtels.

Le plus décevant est l’accès aux sites. Déjà tu payes une blinde. Ok pourquoi pas, si ça peut aider à l’entretien. Mais tu peux aller qu’une fois sur les 2 sites principaux (donc faut pas se rater côté météo, sinon tu y restes jusqu’à ce que t’es un rayon de soleil). On ne peut pas s’approcher à moins de 15-20 mètres des moais et certains sites sont limités à 100 personnes par jour. La vache, ça reste l’île de pâques, t’es pas à la tour Eiffel avec des millions de japonais et chinois.

Il y a 20 ans, t’avais la chance d’être dans une guesthouse où le patron était un des derniers pures pascuans de l’île, Tadeo pour ceux qui auraient eu la chance de le connaître. Le mec t’emmenait à cheval sur des petits chemins, s’arrêtait dans des grottes que t’aurais jamais imaginé trouver, pour te montrer de vieux pétroglyphes du dieu maké maké. Les groupes que t’as vu avec des agences étaient une vingtaine dans un minibus et le guide semblait réciter sa leçon . Pour ceux qui pensent y aller un jour, chercher d’abord un vrai guide avant la guesthouse. Si Lily est encore guide, foncez. Avec elle, vous aurez l’impression d’être un des joueurs de poker. Sans guide, vous allez voir des pierres car à l’exception de quelques sites, tous les moaïs sont en morceau.

Voilà pour la partie souvenir de vieux con.

Ta cliente ‘préférée’ t’as passé commande, elle veux un ‘moaï kava kava’. Démerdes toi avec ça comme info. Sinon dixit la miss ‘un pétroglyphe, un bout de caillou quoi’. Elle va pas être déçue en recevant un galet…

Il y a plein de stands d’artisanat. En 20 ans ça a aussi changé, que des trucs made in china, en onyx, résine. Même les sculptures en pierre font fausses, depuis quand les moaïs sont en pierre noire, et tu passes sur toutes les conneries à coller sur les frigos. Les rares sculptures intéressantes (pas des antiquités) sont à des prix indécents. T’en parle à la dame chez qui tu dors. Elle te dit que t’as qu’à aller en prison. Hein, et pourquoi? Les prisonniers font des sculptures et elles sont pas chères.

Euh, c’est pas un poisson d’avril ? Tu te vois bien te pointer en France aux Baumettes et demander à voir l’artisanat local…

Adnana, la prison est à perpete et en plus t’avais pas la moto à ce moment… Pas simple à trouver cette prison dans la pampa et les locaux sont surpris quand un touriste leur demande où est la prison. L’avantage, t’as appris un nouveau mot en espagnol, après pour le plus placer dans une conversation…

Côté prison, la vie a pas l’air trop compliquée, la porte est ouverte et les mecs jouent au pin-pong… Le maton te laisse passer et effectivement il y a des bouts de bois sculptés. En fait, les mecs doivent être en prison pour avoir oser sculpter aussi mal…

Adnana, si tu veux aider un gars pour sa réinsertion…mais te faudra une cheminée pour brûler le machin…. Et dis à ton mari d’arrêter de sortir sa culture Googlesque pour m’expliquer le type de bois pascuan  qui a été importé en France ou un truc dans le genre pendant que t’essayes désespérément de trouver l’objet que tu veux.

Une nouvelle catégorie de bouler, le boulet acheteur.

Heureusement l’acheteuse compulsive de bracelets na rien demandé, hein Vero. Sinon t’as vu des beaux bracelets, les mêmes, made in China, dans plein de pays, avec une petite plaque sur laquelle ici est dessiné un motif Rapa Nui. Vero, une commande de dernière minute?

Première matinée, t’as décidé de monter à pied au volcan Rano Kau. 40 minutes de marche tranquille au milieu des fleurs. Quand t’as démarré grand ciel bleu. Arrivé sur les bords du cratère, grand nuages gris pendant les 2h où t’es resté désespérément. L’intérieur du volcan est un lac couvert de joncs et d’herbe. Le contraste est superbe. Quand il fait beau, tu pourrais rester des heures à le regarder alors que t’es vraiment pas un contemplatif. Quand il fait gris et un vent froid, l’ambiance est différente…  A côté, il y aussi un des 2 sites où tu ne peux aller qu’une fois malgré ton billet, Orongo, le site de l’homme oiseau. Tu détailles pas toute l’histoire de l’homme oiseau car t’as plein de blogs plus intéressants où des pointures en histoire expliquent en détail tout le contexte historique. Mais voici quand même une petite version officieuse : les gars de l’île avaient décidé chaque année de lancer le concours du premier œuf au plat. Ok, ça peut surprendre au début mis attendez de voir la suite. Faut savoir que les piafs se posaient sur un îlot pas facile d’accès, du coup pas si simple que ça. Donc chaque année, des équipes se retrouvaient sur le site d’Orongo. Ils avaient même construis des cahutes. Ils choisissaient la pointure de l’équipe et l’envoyaient descendre le flanc du volcan, traverser sur un radeau de jonc pour rejoindre l’île en face. Ensuite fallait qu’il trouve un nid, et surtout un œuf et fasse tout le chemin retour. Tu vois la pente du volcan et la distance à traverser, même un iron man pleure. Bon, le gars qui arrive à remonter le premier avec son œuf est considéré comme le capo de tutti capi pour l’année. Ouais, car on s’en tape de la cuisson de l’œuf. Par contre côté cuisson, les perdants se barraient ensuite en douce car à l’époque l’équipe gagnante avait la mauvaise habitude de bouffer les perdants… Ok, c’est un poil romancé mais on est pas très loin de la vérité (pas celle du Larousse).

Revenons à ton pauvre quotidien, vu le temps pourri, t’as préféré gardé ton entrée pour un jour où t’espères avoir du soleil. Tu redescends à Hanga Roa, la seule ville de l’île, oh grand soleil….

L’objectif est de faire le tour de l’île pour voir rapidement les sites et espérer les autres jours avoir du soleil pour y passer plus de temps. La côte est extrêmement sauvage, de grandes vagues viennent se jeter sur les côtes déchirées. Pas de grandes montagnes mais plutôt des petites collines d’herbe (mais pas fluo comme en NZ).

Un des sites incontournables (où tu peux aller plusieurs fois) est l’ahu Tongariki.

Il y a 25 ans tous les moaïs étaient encore par terre. Oui, à de rares exceptions, les moaïs sont au bord de la mer et tous sont renversés et cassés. Selon les fameux experts, soit à cause de tsunamis ou de guerres inter tribus. Mais il y a 25 ans, une entreprise japonaise a voulu utiliser les moaïs pour faire de la pub (c’était :  » Tadano (le nom de l’entreprise japonaise) redresse l’histoire » avec une photo d’une de leur grue en train de redresser un moai. Pas con le mec qui a eu cette idée) et en échange ils ont du restaurer le site. La première fois où t’y étais, t’avais vu le site quasiment restauré et maintenant ils sont tous sur la plate-forme (ahu en rapa nui) mais ils ont pas remis les chignons rouges (ouais ce sont pas des chapeaux. A l’époque les hommes se mettaient de la terre rouge sur les cheveux et ne portaient pas un chapeau haut de forme rouge …). Le site est vraiment impressionnant et c’est le seul qui est ouvert très tôt le matin pour y être au lever du soleil.

Il y a 17 ans tu pouvais déambuler près des moaïs, maintenant tu dois rester à 15 m avec en plus des horaires d’ouverture et de fermeture du site.

T’as aussi le volcan où étaient sculptés ces fameux chignons rouges mais t’as maintenant des barrières pour t’empêcher de t’approcher des chignons.

T’as la fameuse plage de sable, d’Anakena, quasiment la seule de l’île où tu peux te baigner. T’as aussi une plate-forme avec des moaïs avec chignons et des cocotiers offerts par Tahiti.

T’as certainement le mec le plus riche de l’île qui est installé ici. Il a 2 tréteaux, une planche et un mixeur. Il te vend des jus de fruits frais à 5 euros. Le mec met une demi banane, un peu de sucre et de la flotte et voilà ton jus de fruit. C’est plus de la marge, c’est un braquage à main non armée.

Se lever tôt pour aller voir les levers de soleil, c’est pas trop ta came mais bon, tu tentes quand même. T’as 30 minutes de moto avec un phare qui éclaire pas sur une mauvaise route. Parfois tu vois au dernier moment au bord de route la silhouette d’un cheval. T’as failli finir fournisseur en barquette 100% pur ‘boeuf’ de Spanghero. Tout ce que t’espères c’est qu’un mec en bagnole te double et éclaire la route avec des vrais phares. Que neni le gars reste derrière toi et en plus enlève ses phares pour pas te gêner et laisse de la distance, super. Du coup t’avais 20 bagnoles derrière toi et t’y voyais rien…

T’arrives sur le site, il fait encore nuit et c’est blindé de nuages. Au fur et à mesure les touristes débarquent, bizarrement aucun en moto, on doit être 150. Le soleil est d’abord caché par la côte mais ensuite quand il commence à apparaître on dirait un feu dans le ciel qui se reflète dans les nuages. Impressionnant, t’as bien fait de te lever tôt… Fallait en profiter car tout le reste de la journée a été grisâtre. Ouais, quand on voit du bleu sur les photos c’est quand il y a des trous dans les nuages.

Comme tu espères toujours avoir du soleil sur les sites principaux, tu te décides d’aller au sommet de Rapa nui, la colline Tere Vaka qui tape difficilement le 507m. Ouais, on peut pas l’appeler montagne. Enfin c’est pas avec ça que tu te refais une condition pour aller ensuite taper des 6000m. C’est vraiment de la balade sur une piste avec de herbe triste. Ouais, on dit rarement une herbe triste mais ici c’est le cas. Autant les sites avec les moaïs sont impressionnants, autant les paysages de collines herbeuses avec parfois quelques arbres vont pas te piquer les yeux.

Véridique, une fois redescendu à la moto, du ciel bleu (pas non plus complément bleu…) tu peux aller voir des grottes naturelles dans d’ancienne coulées de lave. Les pascuans s’en servaient pour faire pousser des bananiers (ouais y a toujours du vent et là ils sont protégés. C’est futé d’aller dans une grotte quand t’as enfin un peu de ciel bleu mais c’est encore plus intelligent d’en ressortir quand il pleut… L’avantage de ce temps, c’est qu’il y a souvent des arcs en ciel. Et c’est rare d’en voir un double et en plus entier. Faut essayer de trouver un côté positif à cette météo de m….

Ca y est, c’est ta dernière chance d’aller voir le site d’Orongo. Mais avant tu t’arrêtes au volcan Kau, qui est toujours aussi magnifique avec son lac recouvert de joncs. En fait, tu retournes à l’île de pâques à chaque fois pour la vue sur ce volcan. Lamartine avait son lac, toi t’as ton lac dans le volcan. La comparaison s’arrête là, faut être réaliste, ce naze de Lamartine était incapable de faire une faute d’orthographe à chaque phrase, lui. Chacun son niveau. Oula, y a des futés qui prennent tout au premier degrés et qui vont encore faire des commentaires sur ce post..

Alors, tu te pointes sur le site d’Orongo, le matin. Tous les mini bus de transport touristique sont là et, t’as le droit qu’à une seule entrée et à moins de vouloir se perdre dans la foule chinoise, faut pas y aller le matin, c’est heure des ‘all inclusives’.

Ah oui étonnement ici, pas une boutique de bric à brac tenue par un chinois. Ca doit être la seule île Polynésienne qu’ils ont pas encore rachetées. Pas étonnant qu’y ait autant de chien bien gras… Par contre ils débarquent sur les sites en gros groupes avec tige à selfi, certainement pour faire du repérage… Mais non, t’as rien contre tes amis chinois. T’as fait demi tour en croisant les doigts pour qu’il fasse soleil quand tu y retourneras l’après midi.

Reste le principal site à voir (attention, une seule entrée), le volcan Rano Raraku. C’est le site où les pascuans sculptaient, entre deux pokers, les moaïs avant de le déplacer… En un mot : l’usine

Les mecs devaient abuser de la pinacolada (oui, dans le Larousse, c’est sûr qu’ils ont écrit qu’il y avait la culture de la cane à sucre sur l’île…) car y a un paquet de moaïs pétés un peu partout près du site.

Sincèrement, super déçu. Tu dois marcher sur une chemin balisé, le premier qui met un orteil en dehors se fait allumé. Il y a 20 ans, on devait être une dizaine sur le site et c’est normal maintenant qu’il soit protégé. Mais là, y a une vrai frustration, t’as pas l’impression d’être dans le site. Il y a plein de moaïs à moitié enterrés. Certains, immenses, sont encore dans la roche. Quand tu vois le nez de certains, tu te demandes si t’es pas un descendant pascuan, ce qui expliquerait ton attirance pour le volcan Kau.

En plus t’as merdé, tu t’es pointé quand t’avais le soleil en face, du coup, comme t’es pas doué en photo, t’as essayé le noir et blanc, on voit moins les contre jours…

Une partie des moaïs étaient sculptés sur les flancs extérieurs du volcan mais les perdants du poker devaient les sculpter à l’intérieur du volcan, donc encore plus galère à déplacer. Alors, c’est photogénique quand tu rentres dans le volcan avec cette terre orange et le centre du volcan couvert de jonc mais t’as une barrière qui t’empêche de t’approcher à moins de 100m des moaïs. Ils ont plus qu’à installer des jumelles payantes…

Véridique, à l’entrée du site, parmi les dangers indiqués, il y a les chevaux sauvages qui traînent parfois dans le volcan. Ouais, ils défendent les moais….

Bon, allez, c’est heure de retourner sur le site d’Orongo, ils doivent tous être à la plage maintenant. Tu refais, bien sûr, un stop au volcan Kau…

Bon, ben c’est pareil. C’est le site où tu pouvais voir de très beaux pétroglyphes en particulier de l’homme oiseau. Ouais tu peux toujours les voir à 20m avec le zoom de ton appareil photo. Pour les détails explicatifs chercher le site Web  ‘j’ai bouffé le gars qu’a pas ramené un œuf ‘, vous aurez les bonnes infos. La vue est superbe mais on peut même plus se rapprocher des bords du volcan pour voir la pente où les gars s’engageaient pour rejoindre la mer. Une nana s’est écartée d’un mètre du chemin, elle a été rappelé à l’ordre fissa, ça doit être le côté Pinochet qui ressort…

La petite minute danse traditionnelle. Pour la vidéo, t’en avais une aussi où un mec à moitié nu dansait mais bof…

 

Direction Manaus au Brésil, fini les vacances pépéres

Ps : pour les rares qui auront eu le courage de lire jusqu’au bout, vous vous dites, c’est quoi ce gros délire d’alcoolique. Que neni, y a plein de charlots qui ont écris que les moaïs regardaient le ciel en attente du retour des extra terrestres qui les auraient installés sur cette île. Des conneries dans le genre, y en a une palanquée dans plein des bouquins (non, ils sont pas arrivés jusqu’à ce niveau dans le Larousse). Alors pourquoi pas une version poker? T’as un léger doute concernant la véracité sur les joueurs de belote, mais sur le reste à vous de trouver le vrai parmi toutes les conneries racontées.

Ps2 : pour ceux qui rêvent d’y aller (Gabriel, Kinnary ?), faut y aller, et pas trop tard. Toi, t’as un historique qui fait que t’as été déçu et que tu n’y retourneras certainement plus. Mais ça reste un site unique au monde. Mais il faut surtout trouver un guide qui va te faire revivre l’histoire, te faire sentir à une table avec un carré d’as et lancer un ‘all in’

Ricardo Lamartine par intérim