Ouais, un choc visuel en arrivant à el chalten
Les 2 dernières semaines en Patagonie côté chilien, tu n’as vu que des petits villages avec très peu de touristes ou même peu d’habitants. Presque personne dans la rue, l’impression d’être au bout du monde. Ici, changement radical, c’est que des miss et mister doudounes avec sac à dos qui déambulent dans la rue. Plein de bars et de restos débordant de touristes et on n’est pas encore en haute saison. Tu te demandes s’il y a un seul local dans le coin. Le village s’est transformé en Mecque du trek et de l’escalade. Pas étonnant, il est au pied des pitons rocheux comme le Fitz Roy et le cerro Torre.
Pour l’escalade, tu vas oublier, faudrait perdre 10 kg de gras et les remplacer par des muscles. Tu vas rester sur le trek. Pas besoin de guide, les chemins sont faciles et en plus tout le parc est gratuit !
Pour le premier jour t’as décidé de commencer par la laguna Torre, un petit 20 bornes aller retour. Vu le peuple au bled, tu vas essayer d’éviter la foule. Départ à 8h du matin.
Il fait beau, ça monte tranquillement dans la forêt. Même un charlot mentonnais y arriverait, ça donne une idée de la difficulté.
T’arrives au point de vue sur le cerro Torre. Ouais, le cerro Torre, c’est le piton sur la droite. Vous le voyez pas ? Derrière les nuages. Regardez mieux, agrandissez la photo.
Toujours pas ? Oui, il y a du soleil tout autour mais les nuages sont dans la vallée et ont décidé de faire un sitting juste devant le Torre. Pas grave. Tu continues direction la laguna Torre qui est au pied du Torre. Un peu déçu par la couleur, t’imaginais un lac bleu ou vert émeraude mais non, le lac a une drôle de couleur marron. Et au fond du lac, tu peux voir le glacier. Tu peux longer une partie du tour du lac pour t’approcher du glacier. Alors si vous voulez savoir s’il avance ou recule, demander à Wiki Franky…
Le cerro Torre? Oui, oui, il doit toujours être là, quelque part derrière la masse de nuages. A cette heure on doit être une quinzaine devant le lac. Quand tu reviens du glacier, les marcheurs ‘grasse mat’ commencent à arriver par  paquet. Il y a de tout, de la petite jeunette au papy avec son sac à dos qui doit dater de la guerre de 14. Les ‘grasses mat’ ont eu plus de chance, le temps s’est dégagé en fin d’après midi.
2ème journée, un très grand ciel bleu est prévu. Tu pensais aller au lac de los tres, point de vue sur le Fitz Roy. Comme la veille, le cerro Torre était introuvable, t’as décidé d’y retourner et donc d’enchaîner les 2, soit plus de 30 bornes. Rien qu’à y penser le genou gauche fait de la résistance. Et histoire de déconner, t’es parti en sandales.
T’as 9 bornes pour rejoindre la laguna de los très dont 8 super pépères. Tu passes à travers des grandes forêts, des zones de taillis, des petits lacs et tu peux voir au loin le fameux Fitz Roy qui pointe vers le ciel.

En étant parti à 7h30, y a pas trop de monde sur le chemin. Reste le dernier kilomètre. Ahha, fini le chemin terreux à plat, celui-là n’est que de la montée pentue dans de la rocaille. C’est là où t’es content d’être en sandales. T’as du monde qui se traîne dans la montée avec le tout dernier équipement super technique genre grosses chaussures de trek pour monter à l’Everest. Ils ont pas du comprendre quand un charlot en sandales, les pieds en sang, les a enrhumé en passant.
Arrivé en haut du chemin, vue sur le lac et le Fitz Roy en arrière plan. Le lac, en partie glacé, est cette fois d’une jolie couleur bleu-vert.
Pour redescendre, rien de plus simple que de courir. Top les sandales dans la rocaille. Tu redescends au moment où le gros du troupeau monte. Tu pensais que vu la pente ça en découragerait certains mais à part les mamies, y a du monde. Ça monte à la queue leu-leu. Faut éviter d’être en bas de la montée vers 11h si tu veux éviter la foule. Les mentonnais mais aussi Gabriel et les charlots du Kremlin, laissez tomber, vous n’y arriverez pas.
T’as ensuite 10 bornes de traversée en longeant des lacs pour rejoindre le chemin qui va à la Laguna Torre.
Puis 3 bornes pour rejoindre à nouveau la laguna. T’es rassuré, tu vois de loin le cerro Torre.. Ça serait ballot d’y retourner sans rien voir.
C’est vrai que sans les nuages, ça rend pas pareil. Vous le voyez cette fois le cerro Torre ? Oui, le plus grand des pitons !  Ça valait la peine de revenir. Reste les 10 bornes pour rentrer.
Côté pieds, ils ont pas trop appréciés les parties caillasses et basse vengeance de leur part, t’as des cloques pleines de sang. Ça boitille dur sur la fin.
Ricardo sandalito
Le fameux submarino argentin