La nuit a été rude, max 3h de sommeil en étant parti se coucher à 20h30… En plus, il a plu toute la nuit. Lever à 6h30, il continue à pleuvoir, certaines tentes baignent dans une piscine. En plus, certaines tentes sont en mauvaise état et certains ont eu du goutte à goutte dans leur tente. Un du groupe, qui connait tout et veut apprendre la vie à tout le monde, a eu une tente étanche. Donc il a bien dit à haute voix qu’il garderait cette tente jusqu’à la fin. Hors de question qu’on change chaque soir. Oui, gugus-connard !
La pluie ? Elle continue à bien tomber!
Finalement, on démarre et gugus71 veut marcher devant. Hé mon gars, garde des forces, y a 23 jours devant nous.
On s’embarque dans une vallée très étroite en remontant la rivière Suligad.
Tu pensais que gugus-trail allait galoper devant mais non, pas pour l’instant…
Avec la pluie, des rochers se décrochent et gugus-connard a failli s’en prendre une en pleine tête. Y aurait eu une tente sèche de disponible…
Les chemins ont été creusés vraiment à flancs de collines et certains passages ne permettent pas la moindre erreur de sabot. Tu dois à la fois regarder en haut pour voir s’il n’y a pas de caillasses qui te tombent sur la tête et regarder tes pieds pour éviter de déraper dans la boue et finir 30 mètres plus bas.
Le chemin est boueux au possible, un régal. Bienvenu au Dolpo. Les paysages doivent être superbes par beau temps. On continue à longer la rivière.
La pluie continue à tomber, malgré les vêtements, on commence à être bien humide. Pas mal de monde marche avec des parapluies. Oui, c’est surprenant de se balader en montagne avec un parapluie.
Le sherpa qui ouvre la route a sa méthode pour éviter les pieds mouillés.
Apparemment c’est la fin de mousson. Si on subit cette météo pendant 3 semaines, ça va faire mal.
Selon le guide, il y a des problèmes avec les mules car la pluie empêche de bien fixer le matos sur les mules…ça promet si on a des mules gilet jaune.
Déjeuner au minuscule village de Kagni. Oui, les cuistots, très chargés, sont partis avant nous. On ne sait pas où on va dormir. Vu qu’ils ont démonté ce matin nos tentes sous la pluie, faut imaginer dans quel état elles doivent être.
La pluie ? Non stop.
Quand on voit le chemin dans cette vallée encaissée, les gars sont pas prêts d’avoir une route ici. Étonnamment les premiers villages ont de l’électricité.
En France, on nous vend à des prix exorbitants des vêtements et chaussures goretex soit disant imperméables. Que dal, tout est trempé. Même la protection sur ton sac à dos sert à rien. Ça doit fonctionner uniquement pour le crachin breton. Finalement les mules ont pu passer donc on repart. Ouais, si elles ne passent pas, on n’a pas notre matos.
On repart pour 2h de galère dans la gadoue pour rejoindre le petit village de Chhepka.
Tu ressembles à une serpillère. Si on doit dormir sous la tente, ça va être un cauchemar.
Il y a plusieurs petits lodges construits très récemment. Le guide nous trouve quelques chambres basics. Bon, le plus compliqué, essayer de faire sécher les fringues trempés. Surtout que tes fringues dans le sac soit disant étanches, fournis par l’agence, sont bien humides.
Côté bouffe, c’est toujours copieux, des légumes, des patates, des nouilles chinoises.
Ricardo trempé