T’as la matinée à tuer avant de prendre le bus. Tu retentes ta chance au cimetière.

Il faut payer pour rendre ses hommages à Fidel. Sa tombe ? un gros rocher avec juste son prénom, un homme humble. Bien sûr, tu ne t’approches pas comme ça (sauf si t’as ta carte du LFI), y a un chemin à suivre. Juste derrière, sur la gauche de la photo, t’as le mausolée de José Marti. Pour lui au moins, ils ont mis le paquet !

 

Il y a de sacrées tombes comme une en forme de château fort. Y en a un qui a dû être bûcheron dans sa vie vu sa tombe.

Limité en cash monnaie locale, t’as prévue 1h30 de queue pour espérer obtenir un peu de pognon (histoire de garder le plus longtemps tes euros. Hier soir, t’es passé au distributeur alors qu’il n’y avait personne. Et pas d’argent dedans. Ici, t’as des mecs en tricycle pour ceux qui ne veulent pas trop marcher, c’est le taxi local. Et t’as aussi le bus local, une cariole tirée par un cheval avec 8 passagers. T’essayes le tricycle, le mec te dépose devant un distributeur où il y a du pognon et deux malheureux pingouins qui attendent. Alléluia ! T’as économisé 1h30 de file d’attente. Mais le mec t’a entubé comme un lapin de six semaines. T’as réalisé que t’as pas payé un peu trop cher ni même le double mais sept fois le prix normal. Le pigeon de l’année !

Côté bus, t’es comme prévu 2h en avance alors qu’une heure finalement suffisait mais même les cubains sont aussi en avance… Alors pourquoi faut arriver avant ? Car si t’es pas là 1h en avance, ils les revendent en last minute, les enfoirés !

C’est parti pour 400 bornes. Bah, juste 8h de bus. Non, non, on n’est pas sur des pistes africaines, et les routes sont pas trop mauvaises. Faut compter les pauses repas ! Côté positif, t’auras le temps de te transformer en glaçon vu la clim et de voir les paysages. De la canne à sucre, de la banane, du cocotier et parfois de grandes plaines herbeuses.

Un encas à la gare de bus, la spécialité Cubaine, un délice.

Camaguey, petite ville coloniale, avec bien évidemment sa longue rue piétonne et pour la première fois, une coupure de courant. T’y avais échappé mais apparemment c’est très ‘courant’ à Cuba. Et personne ne sait quand il reviendra. Contrairement aux autres villes où toutes les rues sont perpendiculaires, ici, c’est un peu tortueux. On va dire que c’est la particularité de la ville.

T’as essayé de trouver le marché agricole, le plus intéressant du pays, selon le LP. Apparemment les gens ne savent pas dire ‘je ne sais pas’. T’as demandé à 5 personnes le chemin (et venez pas dire que c’est à cause de ton niveau d’espagnol car tu montrais le nom du marché) et bien t’as jamais eu la bonne direction, voir en sens inverse.  Sur un malentendu tu es tombé sur le marché. Quelques fruits, quelques rares légumes comme des poivrons mais surtout des liesses d’oignons et de l’ail.

T’espérais trouver des avocats, t’es répartis avec trois malheureuses oranges assez amères. Du coup, t’as essayé tout ce qui se vendait dans la rue, croquette de maïs, galette sucrée à je ne s’est quoi mais très bon.

T’es logé dans une ‘casa particular’, cette fois une ancienne maison coloniale avec son petit patio intérieur. A part la française qui est dans la même casa que toi, pas le moindre touriste dans la rue. Elle voulait faire des visites de finca et de parc mais tout est fermé faute de touristes.

A raison de 2 jours par ville, t’auras traîné tes tongs dans les principales villes du pays et il te restera quasiment encore 10 jours. Donc, va falloir rajouter une dimension playa plus importante. Le ‘problème’ est que, selon le LP, la plupart des plages sont organisées autour de grands complexes hôteliers. Pas trop ton truc. Tu vas néanmoins essayer demain d’aller à la plage de Santa Lucia à 110 bornes d’ici en camion. C’est un des moyens de transport local.

Sinon, la française t’a battue côté pigeon de l’année. Elle a payé 12 fois le prix normal d’une carte de téléphone achetée dans la rue. T’es plus que médaille d’argent. Nouveau record à battre !

Elle a rencontré une allemande végane qui en avait tellement marre des coupures de courant et des galères de Wifi qu’elle a raccourci son séjour à Cuba.

Ricardo, encore sur le podium du pigeon