Le vol est au 3/4 plein. Que des touristes. On est un groupe de neuf plus un guide français qui vient revoir les circuits. Il est venu il y a 1 mois et  il a mis 5h pour passer la douane, ça promet. Dans le groupe, un gars qui avait fait le même circuit que toi deux ans plus tôt en Mauritanie. Et lui aussi enchaîne deux semaines.
3h du matin, arrivée à Djanet, il fait 10 degrés. Tu fonces pour passer dans les premiers à la douane. Voilà comment ça se passe. Tu dois remplir un document et te présenter à un des trois guichets. Quand t’as pas de stylo, c’est un poil plus compliqué. Une fois cette étape passée, tu vas à un autre guichet pour acheter le visa. Ici, ils sont plus que deux. Ensuite avec ce papier tu vas à un autre bureau où le gars est seul pour qu’on te mette le visa sur le passeport. Un véritable goulet d’étranglement. Tu penses avoir fini mais non, tu dois redonner au bureau des 3 guichets ton passeport tamponné avec le document que t’avais rempli précédemment. Ouais, sinon c’était trop facile.
Allah Akhbar, t’as enfin ton passeport ok. Mais c’est pas fini, maintenant tu dois poser ton sac cabine au détecteur. Bingo,

t’es bon pour une fouille de tout le sac. Le douanier cherche des talkie-walkie, des jumelles qui sont considérés comme des produits sensibles donc interdits. En fouillant (et il a tout bien fouillé), il tombe sur un couteau que t’avais oublié de mettre dans ton sac en soute.
Sans déconner, la lame est grande comme ta main et ni à l’aéroport de Nice ou de Paris, les détecteurs l’ont trouvé. Par contre, ils ont trouvé ta crème solaire, produit dangereux… Rassuré sur la sécurité ?
Un gars a des jumelles, il est en train de négocier pour essayer de les conserver. Elles l’attendront, inch allah, à son retour.
Tout le processus a dû te prendre 30 minutes et t’es dans les cinq premiers à être passé. T’as 75 personnes derrière qui vont prendre cher. Tu récupères ton gros sac et t’attends sagement avant le dernier contrôle. Ouais, il y a encore des douaniers qui sont là pour contrôler ton gros sac et tu préférerais éviter vu ce que tu trimballes. T’attends que d’autres passent avant histoire que les douaniers soient occupés. Et finalement, tu passes crème. T’as plus qu’à attendre les autres. Le réceptif de l’agence est là. A peine bonjour, il ne se présente même pas, pas très souriant. Le guide arrivera bon dernier. Il est content, cette fois il n’a mis que 2h30…
30 bornes pour aller à la guesthouse de Djanet. Va comprendre pourquoi ils ont construit l’aéroport aussi loin de la ville. Ils ont en de l’espace, pourtant.
6h15, enfin installé pour une bonne nuit de sommeil de 4h.
La guesthouse est au milieu d’une palmeraie privée.
Ricardo, douanier forever