Yo,
Direction la vallée sacrée. Tu peux y aller avec une agence pour la journée mais euh, non. En plus ils font le tour tous dans le même sens donc tous les bus s’arrêtent au même endroit au même moment. Ça va pas être possible. Première étape Ollantaytambo. Le village est au pied d’un site inca. Oula, t’as des petites mamies avec des canes qui suivent un gus avec un petit drapeau. T’as bien fait de venir en solo, t’aurais pu finir dans ce genre de groupe. Alors les incas devaient vraiment aimer les sites avec terrasses. On aurait du leur dire de construire sur du plat, les visites auraient été plus faciles pour les adeptes des hanches artificielles. Côté site inca, c’est pas celui qui va rester dans tes souvenirs de poisson rouge.

Deuxième étape les Salinas de Maras. T’abandonne un collectivo à Tarabamba (cherchez pas sur Google, c’est un non lieu) et t’enquilles sur une piste. Tu t’es dis que vers 12h30, heure de la pause dej, il y aurait pas grand monde. Mais là, t’es tout seul. Bizarre. Tu payes le droit d’entrée et la dame est même surprise de voir un touriste. Tu te serais gouré d’endroit? Puis tu montes le chemin. Ça cogne dur, ouais youpi y a du soleil. Tu commences à voir du blanc qui tranche dans cet environnement brun et vert foncé. Plus tu t’approches, plus tu vois au loin des petites fourmis de l’autre côté des salines. En fait, t’as plein de monde mais tout le monde arrive en bus par une route de l’autre côté des salines.

Vu le nombre de pingouins, ils doivent gagner plus de tunes avec les billets d’entrée que la vente de sel. Les couillons qui viennent à pied, y en a pas. Oui, un ! L’avantage, par où t’es arrivé, y a personne. Sans déconner, les Salinas de Maras, ça pique les yeux à la fois car c’est impressionnant et par la réverbération du soleil sur le sel. Il y a des milliers de bassin en terrasses de différentes couleurs, du blanc au brun en fonction du niveau d’évaporation de l’eau. Toute une partie de l’étroite vallée en est couverte. Les salines datent des incas (donc c’est pas plat). T’as un torrent qui arrive de la montagne et qui alimente continuellement les salines. Midi, plein cagnard, jour de fête nationale, il y a juste 4-5 personnes qui bossent dans les salines. Personne ne porte des lunettes de soleil, même des made in China. T’as même des gamins qui accompagnent/aident leurs parents. Faut imaginer leurs yeux dans quelques années. S’il n’y a qu’un spot à voir dans la vallée sacrée, c’est ici.

Ils font différents types de sel dont un soit disant pour soigner les articulations.
Alors super, t’es venu à pied mais tu veux pas revenir sur tes pas car tu veux aller sur le site de Moray qui est 15 bornes plus loin. Sauf que tous les gens arrivent ici avec des agences ou un taxi. Sur le site, t’as pas un transport public pour repartir. T’as un seul taxi qui t’a proposé de t’installer dans le coffre. Euh, tu l’as déjà fait le premier jour en arrivant au Pérou mais le gars avait un matelas. Finalement, t’as demandé à un guide qui a vu avec un chauffeur de bus privé et il t’a embarqué pour quelques pièces et t’as déposé sur une route passante. Dans ces pays, t’as toujours une solution.
Directement Moray, plusieurs amphithéâtres de l’époque Inca. Pareil que pour les salines, respect. On n’a plus le droit de descendre au milieu. Vrai ou faux, c’était un centre d’expérimentation pour la culture de la patate, mouais. Il y a un pimpim qui s’est pointé avec son tambourin en se disant qu’il allait envoyer du son en descendant au centre. Et il est comme un con, en haut du site en train de taper sur son tambourin.
C’est bien sympa mais il faut trouver un coin ou crécher donc t’enchaînes les collectivos pour rejoindre le village de Pisac.

Il y a un gros marché ‘artisanal’ le dimanche. On est dimanche, tu t’étais dit qu’y être le matin, ça allait être un cauchemar avec les vagues de bobs et drapeaux qui allaient débarquer à la queue leuleu pour dépenser leur sous. Du coup, fin d’après midi, reste uniquement ceux qui crèchent ici, soit pas grand monde. Il y a la fête sur la place principale. Certains gars sont en costume cravate avec des chapeaux bariolés. Bonne ambiance, différents groupes dansent chacun leur tour sur le même air. Même ceux en costard-truc bizarre sur la tête sont de la fête. Ils ont des caisses de bières aussi haute que la tour Eiffel et certaines ruelles se sont transformées en pissotière masculine.
Côté people, t’as un peu l’impression que certains occidentaux qui ont raté l’époque Kathmandu ont atterri ici.
Pisac, c’est aussi un site inca. Ouais encore des pierres avec des terrasses. A se demander si les incas étaient pas en fait des géants et ce qu’on prend pour des terrasses sont pas simplement des marches pour eux.
Vous avez remarqué ? Aucune remarque négative sur la météo ! Alors que t’as transpiré à cause de ce put… de soleil dans les montées sur les sites.

Lendemain matin, tu traverses le village et tu montes en direction des terrasses. T’as un chien du village qui a décidé de t’accompagner même quand tu lui montres les panneaux l’interdisant. A l’entrée aucun contrôle, la fiesta de la veille du laisser des séquelles. Arrivé en haut de la colline, tu réalises que c’est que le début et que le site est tout en longueur le long d’une crête. Et ça monte dur. Le chien, lui est facile et fait parfois demi tour pour voir pourquoi tu traînes. Tu retrouves d’anciennes constructions incas. Espérons qu’ils se sont réincarnés en maçon car côté mur, c’est au millimètre. Les portugais, ce sont pas des anciens incas ? Tu tombes sur un gardien qui voit le chien et te demande si c’est le tien. Ben ouais, bien sûr, tous les touristes voyagent avec leur chien et la veille de rentrer dans leur pays il le bouffe… C’est con, le chien avait l’air tout heureux de découvrir le site mais les pierres lancées par le gardien lui ont fait comprendre qu’il était persona non grata. Tu continues à monter la crête qui en fini plus pour enfin arriver au sommet et de l’autre côté tu vois les dizaines de minibus arriver. Et oui, on monte en bagnole par l’autre côté. Pour les feignasses, prenez le bus et vous faites que la descente et quand vous êtes redescendu, des dizaines de stands vous attendent sur la place de Pisac histoire de vous soulager de quelques pièces. Étonnement t’as plus trop de commandes d’acheteuses frénétiques françaises. T’as quand même acheté quelques bracelets histoire de faire tourner l’économie locale.

Retour à Cuzco. Tu pensais que tous les touristiques étaient à Pisac, que neni. T’as du mal avec Cuzco même si tu comprends que les gens aiment cette ville. T’as le côté typique avec toutes ces petites ruelles, les différentes places historiques, associé au côté occidental avec tous les bars et restos. Mais trop de monde, trop de relance dans la rue. Tu peux pas regarder une carte d’un resto sans qu’un gars te saute dessus. Bruno, t’es venu il y a 18 ans, garde tes souvenirs et reviens pas, jamais.

Sacré Ricardo