Adios Pérou, bienvenue en Bolivie.
T’as pris un bus direct Cuzco-La Paz. Lors de ton dernier passage de frontière, t’avais pris 5 transports différents, là t’as le même bus du début à la fin, faut reconnaître qu’on prend facilement goût au confort. Une chinoise du bus s’est vautrée au passage frontière mais sans se faire grand mal. Le chauffeur du bus lui a dit de dire que tout allait bien sinon on campait ici. Et malgré ça, elle a eu le droit à un constat de police et trois différents types de services se sont pointés. Aux USA, t’aurais pu faire un procès à la douane.
T’es pas arrivé à te convaincre de t’arrêter au lac Titicaca. Il y a 4 ans, tu étais déjà arrêté (Linda, Bruno, là où il y avait un terrain de foot….) à Isla del Sol côté bolivien.
La Paz, plus t’es riche plus tu vis en bas de la ville qui est à flanc de montagnes. Ouais, en haut, à Alto, t’es à plus de 4000m, côté respiration, c’est un poil plus fatiguant. A part l’hyper centre, toutes les maisons à flanc de montagnes sont en brique et vue de haut la ville semble rouge. A Alto, en tant que touriste, t’as pas vraiment de raison d’y traîner tes guêtres. T’es sur un immense plateau et tout au loin tu peux voir les sommets enneigés des montagnes qui entourent la ville.
T’as maintenant des téléphériques qui partent du bas de la ville vers les quartiers ‘en altitude’ histoire de désengorger le centre ville mais les cabines sont loin d’être pleines, un manque de confiance des locaux dans leurs ingénieurs peut être. Ouais, désengorger est le mot. En termes de circulation c’est un bordel sans fin, des files de minibus à perte de vue. Sur courtes distances t’es largement plus rapide à pinces.

Histoire de voir la ville vue de drone sans drone, t’as pris les différents télécabines. Étonnement t’as un quartier à flanc de colline où toutes les maisons sont bariolées. Mais bariolées de chez bariolées, le maire a du avoir un budget peinture illimité et s’est lâché, du coup ça met de la couleur dans ce monde de briques.

Derrière la place San Francisco, t’as une dizaine de petites rues qui forment le quartier touristique. Des dizaines d’échoppes qui vendent bien sûr de l’alpaga sous toutes ses formes et des agences de voyage. Pas de boutiques ‘chicos’ à la Cuzco  mais plutôt des petits magasins. T’as la ruelle où ils vendent des bébés lamas. De loin on dirait des peluches, de près ce sont des vrais…morts. T’as aussi des fœtus de lamas et plein de trucs bizarres, genre poudre de perlimpinpin. Ici, quand tu construis une baraque, faut enterrer dans les fondations un fœtus de lama pour la Pachamama.

Les dames dans la rue portent leur chapeau typique, une sorte de chapeau melon à peine posé sur le crane.
T’as le fait tour de toutes les agences de trek. Ils pleurent tous. A part l’ascension du Hyana Potosi, ils ont rien à proposer car personne ne se pointe. T’as rencontré un couple qui avait contacté toutes les agences 3 semaines en avance, rien de chez rien, dégoutés, ils se barrent de La Paz. En gros, soit t’arrives avec un groupe pré constitué et tu montes ton circuit soit c’est super compliqué. Bon, t’as quand même trouvé une agence pour aller une journée au Condoriri taper le pic Austria.
Ricardo, le melon mais sans le chapeau