Le carnaval de Cochabamba, l’équivalent de celui de Rio quelle t’avait dit. Bon, tu connais pas celui de Rio mais la bolivienne a du légèrement te survendre le truc.
Le carnaval se trouve dans la petite ville de Quillacolllo à 15 bornes. T’y es allé avec un bolivien et ca simplifie vu le monde et le merdier. Déjà quand t’arrives, t’as l’impression d’être sur un immense marché vu les stands sans fin. La fête dure 4 jours, certains sont venus camper. Ensuite faut trouver l’entrée du carnaval. Tout un ensemble de rue a été fermé et ils ont monté des estrades. Mais pour y accéder il faut traverser les rues ou défile le carnaval et là ca devient le chaos malgré les flics qui bloquent le passage. Une fois passé, faut chosir l’endroit où s’installer donc t’as le droit marcher à côté, devant, derrière les groupes qui défilent. Entre ceux qui cherchent une place et les vendeurs de tout et de rien, t’as quasiment plus de non danseurs qui défilent que de danseurs.
Finalement, on est installé sur une planche en bois sur un gradin. Chaque estrade appartient a un particulier qui loue les places sur les planches. Il y a du monde mais c’est pas la folie car c’est pas un jour de congé pour les locaux. Il y a 56 associations qui défilent. En s’étant installé à 15h, c’était environ la vingtième qui passait. T’es parti à 22h, on n’était pas encore à la 45eme..
Côté défilé, c’est le délirant, chaque association a des costumes spécifiques, multicolores, des pompoms, des strass…. Certains ont des masques incroyables, sont en sabots avec des éperons en métal pour faire du bruit ou des énormes grelots. Certaines danseuses portent des pompes piquées au dragqueen.
T’en as déguisés en ours blanc revenant de Tchernobyl. T’as des groupes  de mamies qui sont à fond ou qui sont épuisées. Les tenues pour les femmes sont très liées à leur âge, plus elles sont âgées, plus les jupes sont longues.
Ils font aussi danser les tous petits. Et à côté, t’as des pitchounes qui ramassent des canettes vides.
Chaque association a sa propre fanfare qui elle aussi est dans le délire. Côté musique, vu ton oreille musicale, t’as l’impression qu’ils jouent quasiment toujours la même chose. Côté danse, faut les voir virevolter avec les pompons et les rubans qui volent dans tous les sens. Une fois la nuit tombée, ceux qui portent d’immenses masques ont rajouté des loupiotes et même un système pour lancer des flammes.
Vers18h, tous les gradins se remplissent, c’est la sortie du boulot.
Pas de vente d’alcool avant 20h  mais la bière circule facilement sur les gradins.
Le seul gros regret, l’emplacement. On était 100m avant les stands VIP. Alors les danseurs qui arrivent crevés, souvent récupèrent devant ton emplacement au lieu de danser avant de tout donner pour les VIP.
Sur la vidéo, vous entendrez souvent un sifflet, c’est le bolivien qui t’accompagne qui a chaque fois que tu filmais, sifflait comme un malade.
Tiens, tous les danseurs s’arrêtent, c’est l’embouteillage. En fait le circuit du carnaval se termine devant une église ou chaque groupe va ensuite faire une petite prière. L’église n’étant pas extensible, ça bouchonne côté eau bénite. Les festivités sont liés à la fête de la vierge d’Urkupina donc on déconne pas sur la religion.
Le lendemain, t’es allé faire une balade à ‘Rio’ voir le Christ version échantillon. Puis t’es retourné au carnaval. Et là, étonnement la bière coule à flot. Une bande de flics à débarquer et récupérer toutes les bières des vendeuses ambulantes pour les détruire, ça a grave sifflé dans les gradins
Tu sens les groupes fatigués de la veille, il y a très souvent des pauses bières.
Il y a aussi le carnaval d’Oruro, beaucoup plus, gros, connu et organisé.
Ricardo carnavalesque