Salta, Argentine.
Gérard continue à se venger avec un temps pourri.
Gros choc quand tu passes de San Pedro de Atacama à Salta. Grande ville avec sa place coloniale ombragée, ses églises, ses arbres obèses, ses rues piétonnes marchandes, ses graffitis de mannequin argentin, ses lamas à chaque coin de rue et surtout son supermarché Carrefour. Et ouais retour à la modernité et l’exportation de la gastronomie française.
L’Argentine est en crise politico-économique depuis 1 mois. Le peso argentin s’est cassé la gueule. T’as 50 personnes à chaque guichet Western Union, 15 personnes à chaque ATM où t’arrives pas à retirer plus de 60 euros à la fois.
Surprenant et reposant, entre 13h30 et 17h quasiment toutes les boutiques ferment, pause sieste.
T’as vu ce panneau dans la rue. Mouais, mouais, mouais…vu, que demain t’as loué une voiture pour visiter la région, t’as pas pris le risque d’en acheter. Ouais, avec Gérard on sait jamais. Imagines que c’est du saucisson du frère de Gérard, là, t’es maudits jusqu’à la fin de ton voyage. Donc tu t’es rabattu sur des empenadas de poulet (le poulet ça compte pas) car c’est, apparemment, la spécialité de la ville. T’as un petit bouibou avec 6 pauvres tables, la Tacita, qui ne fait que des empenadas. Le mec ne se désemplit pas et il n’y a quasiment que des français. Ça doit aider au business d’être dans le ‘routard’.
Le soir, t’as 2 ambiances sur la place principale. Côté cathédrale, le curé a fait du surbooking et t’as 300 personnes devant l’entrée de la cathédrale qui prient. De l’autre côté de la place t’as des groupes qui dansent du folklore. Les garçons habillés en gaucho et les filles en longue robe. Chacun a son mouchoir et toute la séduction de la danse se fait dans le maniement du mouchoir qu’ils font tourner. Ce sont des enfants qui dansent. Une des gamines doit pas avoir 8 ans mais quand elle fait virevolter son mouchoir, elle est complètement dans sa danse et vraiment pas là pour faire de la figuration. Dans dix ans, c’est une star en Argentine.
Ricardo, empenada forever