Réponse devinette  : La glace au vin. Du Malbec, soit disant. Comment dire, euh. Vous connaissez ce sublime cru de la marque de vin en bouteille plastique ‘la villageoise’ ? Bon, c’est un peu pareil mais en plus froid.

Lendemain, longue remontée vers le nord par la gorge de Cafayate, 500 bornes sur le papier. T’es confiant.
La route serpente entre des gorges multicolores en longeant une rivière. C’est un festival de couleur. Tiens, sur la route des groupes de cycliste et pas des touristes. Tu roules en profitant des paysages. Ouais profites, ça va pas durer.
Puis t’es bloqué par les flics. Les cyclistes que t’as doublé, c’étaient les lents. Devant toi t’as le cœur du peloton qui bloque la route. C’est quoi ce bordel ? Le tour d’Argentine ? Hier les piétons, aujourd’hui les cyclistes et demain qui va bloquer la route? Des gus en échasses ?
Une vrai galère pour arriver à les doubler. Résultat, tu passes plus de temps à faire gaffe à pas en accrocher un que regarder le paysage. T’avais prévu 2-3 arrêts mais impossible avec cette engeance !! Y en a partout. C’est la version cyclopéde des mecs à pieds ou un biathlon argentin? T’as déjà galéré pour doubler le peloton si tu t’arrêtes t’es mort.
Sur les 135km pour sortir de la gorge, t’en as croisé du Hinault. Pas possible, certains suivent les conseils médicaux de Greg Lemon vu l’avance qu’ils ont sur les autres. Enfin, plus de vélo. Ah ! C’est quoi ce nouveau merdier devant ? Oh non des gus à pieds ? Pareil, ils portent des petites statues religieuses. Et vas y que je te bloque la route. En fait, t’alternes entre vélo et piéton. Tu mettras plus de 4h pour faire moins de 200 bornes de bonne route.
T’arrives enfin à Salta et tu continues vers le nord. La vache, y en a en face maintenant, à pieds, en vélo, en tapis volant, en flyboard…
Alors, après d’âpres recherches, t’as trouvé qu’il y avait un pèlerinage religieux chaque année.
Ils fêtent la vierge du miracle. Regardez l’agenda de Macron, vous verrez qu’il y a un trou à ces dates. Il est un des fervents porteurs de la vierge. Pas sûr que ça soit suffisant.
Ça va pas être simple pour revenir sur Salta samedi.
Laissons les béniouioui à leur marche, tu vas en direction des salinas grandes. Alors, t’es passé devant en venant du Chili mais de nuit t’as pas vu grand chose. Et puis, c’est vrai que les salars, le sel, ça commençait à te manquer après 3 jours. Donc t’as retapé une grande partie du chemin pour y aller. En cours de chemin tu jettes un œil au village de Pumamarca et sa fameuse colline aux 7 couleurs. Mouais 200 bagnoles et un paquet de bus, t’iras demain.
La route serpente (ouais, t’utilises souvent ce verbe mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de courbes. Ca va Laure ? Ce mot te fait pas peur ?) dans les montagnes pour monter à plus de 4000m. T’as des cons qui roulent à 2km/h et qui imaginent pas une seconde se rabattre pour laisser passer les autres. Ouais, après les piétons, les cyclistes, 6h de bagnole tu commences à être un peu tendu.
Alors les salines. T’as pas le droit d’y aller sans un guide. Contrairement au salar blanc d’Uyuni, celui ci est brun clair en surface,  certainement le vent qui pose une légère couche de sable. Premier stop où tu peux voir des piscines-couloir… Il faut savoir que la couche de sel sur ce salar va de 20cm à 2m de hauteur et en dessous il y a de l’eau. Ils ont creusé ces couloirs pour récupérer tous les 6 mois du sel comestible.
Pas très loin, t’as des piscines naturelles. Bon, t’as pas tout compris à leur origine car la guide annone son speech et elle a pas trop apprécié que tu lui demandes de faire le tour des piscines plutôt que t’arrêter juste 5 minutes à une seule. Retour en tombant sur le frère du connard escargot à l’aller. Ouais, il te reste 70 bornes à faire et t’en as un peu marre. Faudrait pas tomber sur un groupe de cyclistes retardataires.
Destination le village de Tilcara pour la nuit. Étonnant, plein de restos et beaucoup de touristes argentins.
Histoire de te réchauffer t’as pris un ‘sous-marin’. Devinette , c’est quoi ?

Bon chuuuutttt, ne dites rien mais t’as pris un steak de lama (trop cuit) et un tamales pour dîner. Si Gérard l’apprend, demain t’es dans le ravin..

Ricardo routier