alut à tous,

l’email va être long….

Bon, ça a été 8 jours particuliers, à cause de l’équipe…

Il faut savoir que le chauffeur ne parlait pas un mot d’anglais, il connaissait yes et no et il nous a plus souvent dit no…. On avait prévu 8 jours avec une flexibilité si on voulait faire plus. On s’est assis sur la flexibilité, on a fait 8 jours, point barre. Il faut savoir qu’ici, il n’y a pas de poteaux indicateurs donc si tu connais pas la route t’es dans la mêlasse. Le trajet qu’on avait défini était assez classique avec une ou deux petites choses différentes du standard. Le patron de la pension nous avait dit que sur ces points-là, le chauffeur risquait de chercher un PEU.

Donc,

J1 : Nous voila partis, de bonne humeur et plein d’espoir… (Avec 3 jerricans d’essence et 40 litres d’eau). Ça faisait pas longtemps qu’on était parti que l’italien veut s’arrêter pour faire une photo. En fait, il a un sac à dos grand comme le mien rien que pour son matos photo. Depuis 1 mois qu’il voyage il a pris 950 photos (il n’y a pas de zéro en trop…). Imaginez les soirées diapos quand il rentre chez lui….

Pendant plusieurs heures (environ 7) on a roulé sur des routes chaotiques, les chemins se croisent et s’entrecroisent (elle est belle ma phrase…) et il n’y a vraiment rien qui t’indique où aller. On s’est arrêté pour déjeuner (enfin, surtout pour que le chauffeur déjeune, car il veut pas manger comme nous mais préfère le local : c’est à dire du gras de mouton avec des noddles ou du riz). Finalement, on a planté nos tentes dans la steppe qui dégage une odeur d’herbes de Provence (je ne déconne pas ou alors ça me manque, je ne sais pas) pour passer la nuit.

J2 : c’est là qu’on a fait un remake de la chanson de Capdevielle : « Quand t’es dans le désert », on a fait quand t’es PERDU dans le désert. On devait visiter des cavernes peintes mais c’était différent du parcours standard. Et là, on a tourné, tourné pendant toute une journée sous un soleil de plomb. Je suis sorti marcher pendant 10 minutes et je suis revenu rouge à moitié mort. Finalement vers 18h00 on s’est arrêté auprès de yourtes de nomades pour demander le chemin et il nous ont proposé de rester la soirée avec eux. On était l’attraction du coin pour eux, car il y a assez peu de touristes qui se perdent dans le coin, et puis pour nous, ça a été l’occasion d’essayer d’échanger avec eux. On leur a offert des fruits et des légumes et ils nous ont donné du fromage de chèvre fait maison. On a dû tous goûter (ça a été un peu comme dans les bronzés font du ski…)…et ils nous en ont donné pour la route mais malheureusement c’est tombé de la jeep…). J’ai amené un polaroid et ils sont très friands de photos et vas- y que j’ai pris des photos de toute la famille (ils se mettent sur leur 31 à cette occasion). Pour me remercier, j’ai du faire du cheval (ils ne l’ont proposé que pour ma pomme, ça doit être à cause de mon chapeau) : Ils ont des chevaux de nains, j’avais les genoux au niveau du menton… Champion du monde de cheval, j’ai pas pu aller où je voulais et c’est lui qui a fait son petit tour. J’ai essayé le trot et les mongols en rigolent encore… Pour ceux qui veulent faire du cheval en Mongolie, faut savoir qu’on ne crie pas YA !! pour faire avancer un cheval ici mais Tchu. Je devais pas suffisamment mettre l’accent sur le u…

On a été invité sous la Yourte avec le chef de famille (92 ans) et toute sa famille, le problème a été de pouvoir communiquer et c’est vraiment très frustrant de ne pouvoir échanger. Ils nous ont offert du fromage (encore), du thé salé, une sorte de yogourt (très bon). Puis le chef a sorti une clef et est aller ouvrir une commode pour nous sortir une bouteille de vodka, ce qui est un grand honneur. Il en verse un peu dans son bol et le jette derrière l’épaule (c’est pour les esprits) puis il ressert et il fait tourner et il faut tout boire. J’ai respecté la tradition, 1 fois, 2 fois, 3 fois, 4 fois, après j’ai dit stop. Donc, on a planté nos tentes à côté de leurs yourtes et ils sont très curieux de tout et sont venus voir comment on faisait. J’ai eu les félicitations du chef car la mienne se monte en 2 minutes alors que celles fournies par la pension sont plus complexes, comme quoi il en faut peu pour en imposer.

J3 : Le matin, juste avant de partir, le chef est revenu nous dire au revoir avec la bouteille de vodka (il était 9h du matin). Et ça a été pour qui ? Pour ma pomme, j’ai eu le droit à 2 tournées jusqu’à ce qu’on flingue la bouteille. On a eu aussi le droit à du fromage… youpiiii. J’ai bien pensé vous en ramener mais je pense que les douanes voudront faire une enquête approfondie sur cette nourriture… Plus sérieusement, la famille qu’on a rencontrée ne devait pas voir souvent des étrangers et ils ont été supers gentils et très simples (dans le bon sens du terme). Et on a continué à se perdre dans le désert encore une 1/2 journée puis on a dit au chauffeur de laisser tomber (on n’avait plus beaucoup d’eau et l’essence baissait dangereusement). Finalement on a retrouvé un chemin pour la destination suivante.

J4 : On est enfin arrivé dans le désert de Gobi, c’est époustouflant au niveau des couleurs. Ça ne peut pas se décrire, c’est un patchwork sans cesse de nuances, de teintes. Faut y aller pour comprendre. C’est ici que le temps s’est gâté : On a commencé à prendre une petite tempête de sable et un vent glacial. J’ai aussi compris que je voyageais avec des crèves-la-faim. Plutôt que de dépenser 2$ pour dormir sous une yourte, ils ont voulu trouver un endroit abrité du vent et on a encore tourné pendant 1 heure pour revenir sur nos pas pour trouver une yourte à 2$. En fait, ils voyagent pendant 1 an avec un budget minimum, se privent de tout et je pense qu’ils ne profitent pas pleinement du pays. Le fait de ne pas avoir quelqu’un qui parle anglais nous empêche de parler aux nomades et de comprendre le pays. Même chose pour la bouffe, on en est arrivé à manger pour le déjeuner une tranche de pain avec du ketchup et des cornichons…le délire. Le dernier jour, ça a été pain avec sauce au curry et sardines à l’huile. Je cherche une balance. Prochaine balade, chacun prend sa propre bouffe.

J5 : On est allé sur un site pour voir des fossiles de dinosaures. Apparemment ça devait être leur journée de congé car on a rien vu sauf un superbe canyon dans les couleurs rouges. Je continue à manger du pain et du ketchup, le soir, on mange des patates…

J6 : Les hollandaises voulaient faire du chameau, on est allé dans une ville où il est censé y avoir 16000 chameaux, apparemment ils étaient partis en vadrouille, pas une bosse à l’horizon…

Le chauffeur nous a amenés chez un nomade où elles ont pu faire leur tour (3 minutes chacune) et elles ont été contentes (faut pas grand-chose).

J7 : On a cherché un lac, on l’a toujours pas trouvé, il a dû être bu par les chameaux en vadrouille… On continue à manger du pain et du ketchup…

J8 : ça y est, on est rentré. Une bonne douche (pas lavé depuis 8 jours). Demain, je vais me balader dans la ville et voir les musées puis je repars pour 10 jours.

Richargol Ps : Au fait, les pom-pom girls, je ne vais pas rentrer le 25 alors ça vous laisse un peu de temps pour vous entraîner…