Ça y est, ça sent la fin. On est de retour à Jomosom. On a 2 jours de voiture pour revenir à Pokhara. Il n’y a plus eu de vol entre Jomosom et Pokhara depuis une semaine. De toute façon le retour était prévu en bagnole. Ah oui, faut que je vous parle des belges. Il y a 2 jours, on a croisé un groupe d’une dizaine de belges. T’as rien contre les belges mais ceux-là sont tous très space, on dirait un regroupement de cas bizarres. Il faut reconnaitre le courage d’un couple car l’homme, 70 ans bien tassé, est aveugle et il tient sa femme pour marcher et on marche pas sur une route bien goudronnée. On les a rattrapés une première fois sur le chemin pour Muktinath et un des belges fait la remarque, « c’est l’autoroute ici ». Mouais, bon… Une autre voit une de nos mules, qui a des marques sur la peau suite à son métier de ‘porteuse’. Cette conne voulait appeler la SPA !! Véridique. Alors qu’eux n’avaient pas de mules mais uniquement des porteurs et les pauvres gars, plus jeunes et moins costauds que nos porteurs, devaient porter beaucoup plus que les nôtres. Même nos sherpas ont été choqués de voir ce que les autres gars avaient sur le dos. Donc du coup, on appréciait moyen nos voisins belges.

Enfin un repas dans une gargote, style routier ! Mais notre cuistot intervient en sortant quelques légumes pour améliorer l’ordinaire. Et bien, c’est un des meilleurs repas que t’as mangé. Par contre la suite est moins sympa, il y a plus de 2 heures de marche car aucun bus. Les pauvres aide-cuistots. Arrivée en fin d’après midi à TatoPani. 1 heure après, incroyable. Les belges qui n’avaient pas pu prendre l’avion, qui marchent lentement, étaient dans le même village ! Incompréhensible !! Ça nous a fait mal.

Donc, Jomosom. Les belges doivent repartir en voiture et nous en bagnole. Le guide a organisé et privatisé des bus (on est 20 car les sherpas et aides cuistots reviennent avec nous) car la route est coupée à plusieurs endroits et il va falloir changer plusieurs fois de bus. Le premier bus roule pendant 10 minutes et c’est déjà la fin. Mais un autre bus nous attend juste après l’éboulement. Quelle organisation !! Le troisième est stoppé par une rivière, donc tu traverses à pied et au milieu de la rivière, un autre bus qui va dans l’autre sens essaye de passer. Il est coincé et tous les passagers le poussent pour le débloquer. Le bus qui attend de l’autre côté part sans nous, et non, il était pas pour nous. Notre bus, c’est celui du fangio qui a essayé de passer…Finalement il passera et reviendra 15 minutes plus tard sans être coincé. Le prochain est plus compliqué. Il y a bien 20 minutes de marche entre les 2 bus. Et à part toi qui est venu avec un sac à dos, tous les autres sont venus avec des sacs de voyage et on a chacun entre 15 et 20 kg. Et aucun touriste ne s’imagine porter son sac. Ce sont les aides cuistots et sherpas qui ont réunis chacun 2 sacs et qui les ont portés. Ils ne seraient pas venus avec nous, on était pas dans la merde (du coup le lendemain on a rajouté une rallonge au pourboire). A midi, on avait changé 6 fois de bus !! Oui, 6 fois en 4 heures.

Enfin un repas dans une gargote, style routier ! Mais notre cuistot intervient en sortant quelques légumes pour améliorer l’ordinaire. Et bien, c’est un des meilleurs repas que t’as mangé. Par contre la suite est moins sympa, il y a plus de 2 heures de marche car aucun bus. Les pauvres aide-cuistots. Arrivée en fin d’après midi à TatoPani. Les belges qui n’avaient pas pu prendre l’avion, qui marchent lentement, étaient dans le même village ! Incompréhensible !! Ça nous a  fait mal. Tatopani est connu pour ses sources d’eau chaude. On a laissé les belges y aller. Nous, ça a été le Bob Marley café.

Demain matin, il y a 45 minutes de marche avant d’avoir le bus. Le bus suivant nous amène à 2 jeeps. On est pas assez rapide, un autre groupe de 3 français, chope 1 jeep avant nous. Donc 1 jeep pour 20 personnes plus les bagages, ça va pas le faire. Et on a 2h30 de marche avant Beni où on est sûr de trouver un bus. Donc, on décide que les plus lents montent dans la jeep avec les bagages et que les autres marcheront. On a pas le choix, on a un avion de Pokhara pour Katmandou en fin d’après midi. On a la pression. Dans ce cas tu t’assois sur ta fierté et si tu sais que tu marches lentement tu montes dans la bagnole. Et bien non, des ‘pas rapides’ ont préféré marcher…Avec les 2 autres gars, tu décides de partir en mode ‘commando’. T’as ton petit sac à dos (environ 5 kgs), tes grosses chaussures de marche et tu pars en footing… Et en plus, il se met à pleuvoir.

Tous ceux qu’on a croisés nous ont pris pour des barges. On a même été suivi par des jeunes et même un chien, on aurait dit le remake de Forest Gump. On a croisé une autre jeep qui voulait nous emmener mais que nenni, elle a continué sa route et finalement ça a été une bonne idée car elle a pris le reste du groupe et les a ramené plus rapidement que s’ils avaient marché.

Beni, gare routière, on a un bus pour nous. Il reste 20 km de mauvaise route et après elle est goudronnée.

Alors comment dire… La route est à flanc de montagne. Les quoi ? Les barrières de sécurité ??? ahah !! Bonne blague. La route n’est plus en terre mais par moment en boue. La largeur de la route ? Bah, la largeur du bus plus 20-30 cm. C’est pas compliqué, à un moment, ça a été tellement chaud, que tout le monde était penché du côté opposé au ravin. Le bus, penché en direction du ravin Les roues à 30 cm du bord et qui n’accrochaient pas à cause de la boue. Toi, t’es assis en face de la porte d’entrée, tu calcules dans ta tête en combien de pas tu peux te jeter hors du bus s’il bascule. Après ce passage, y en a qui ont applaudi….

Au fait, savez-vous comment on sait qu’il va y avoir un passage difficile ? Le chauffeur arrête la musique. C’est le message !!

Ah au fait, il vient d’y avoir un crash d’un petit coucou dans la région de l’Everest. Tu m’étonnes, vu notre expérience.