Fini de faire du gras à Bali, fini les piscines et les super bouffes arrosées de bière Bintang. Direction Java, objectif faire l’ascension des volcans Ijen, Bromo, Semeru, Kelud, Merbabu et le Merapi s’il est autorisé. La plupart sont en activité donc ça peut être un peu tendu. En théorie, y a pas de mafia pour te faire chier donc tu vas les faire en solo…en théorie

Faut espérer que le genou va tenir.

Première étape l’ascension du volcan Ijen. Tu voulais y aller en solo mais ta guesthouse voulait pas te louer un scooter donc compliqué d’y aller sans transport. Du coup t’y vas avec une agence, on est 5. Départ à minuit de la guesthouse pour rejoindre le point de départ de la marche.. Ouais les nuits sont courtes.
T’as une heure de montée pour arriver au bord du cratère. C’est quasiment une route en terre. T’as des grosses fainiasses qui s’installent dans d’une sorte de fauteuil à roulettes et se font tirer toute la montée.
C’est le weekend, il y a des dizaines de locaux et tu vois qu’ils ont pas l’habitude de marcher.
Au fur et à mesure que l’on s’approche du cratère, on sent de plus en plus une odeur d’acide sulfurique et à un moment tu dois mettre ton masque à gaz car ça commence à brûler la gorge. On est loin de l’ambiance plage de la veille…
Puis c’est la descente. L’italienne du groupe doit avoir un problème dans les descentes car on a provoqué un bouchon tellement elle a du mal à faire un pas devant elle. Oui, un jour tu seras avec un groupe qui marche juste normalement. En plus tu as les mineurs qui remontent du fond du cratère. En fait, Ijen c’est une mine souffre à ciel ouvert et les pauvres gars remontent près de 80kg dans des paniers et ça c’est la partie plus facile. Donc quand les pauvres gars se traînent dans la montée tu les laisses passer avec respect. Le volcan dégage de plus en plus. Quasiment au fond du cratère  le souffre sort sous forme liquide et se solidifie rapidement. C’est ça que  les mineurs cassent avec des barres de fer.
Une fumée toxique incessante sort de la terre et les mineurs, sans masque, traverse cette fumée pour casser le souffre. Quand la fumée vient dans ta direction, même avec le masque tu prends cher. Faut imaginer l’espérance de vie des mineurs. Alors pourquoi descendre de nuit car finalement tu vois pas grand chose? Car il y a un phénomène de flammes bleues. Le souffre qui s’échappe en fumée prend feu et devient bleu. Il paraît que c’est magique. Bon toi t’as à peine vu qqs reflets bleus. Merci d’être venu. Faut remonter alors que les locaux sont encore en train de redescendre donc des embouteillages, ouais même au fond d’un cratère.

Donc pour l’instant d’un point de vue visuel, c’est pas top. Arrivé au bord du cratère où ceux qui sont en chaise à roulettes sont restés. Le soleil commence à se lever et tu commences à voir où t’es descendu. L’endroit d’où sort la fumée est jaune de souffre et en contre bas tu peux voir le plus grand lac d’acide chlorhydrique du monde. Il paraît qu’il a une couleur bleue incroyable quand le soleil tape dessus. Nous bien sûr on est parti avant… Ras le cul des packages où le guide bosse à la chaîne et est pressé de rentrer chez lui.

Retour à la ville de Banyuwangi pour prendre le train jusqu’à Probolinggo. 5h de train plutôt confortable.
Maintenant faut trouver un moyen d’aller au village de Ceromo Lawang qui est au pied du volcan Bromo. Une véritable mafia ne serait-ce que pour trouver un transport sans trop se faire arnaquer et ils font arriver les bagnoles par une route où il y a un checkpoint pour te faire payer un droit d’entrée. Rien que ça déjà énerve… Demain lever 3h pour arriver au point de vue sur le Bromo