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Ce matin, le guide part avec nous mais au bout d’une heure il doit s’arrêter. Il indique le chemin au guide français et attend les chameaux avec l’ostéopathe.

Bien évidemment, on a pris la mauvaise direction. Gros doute, le guide  français décide de revenir en arrière pour voir les chameliers. Il tombe sur qui ? Sur le chef chamelier, Khader, qui a vu nos traces dans la mauvaise direction et est venu nous chercher. Un champion, ce Khader !!Ça doit être la journée la plus longue et on a rajouté quelques bornes supplémentaires…

Très longue journée de marche avec un chef chamelier qui vole au dessus du sable.  Malgré les superbes paysages, t’as pas l’impression d’être perdu au bout du monde car au loin les voitures roulent sur la route en direction d’Alger.

On est plusieurs à avoir attrapé froid avec les changements incessant de température. A peine le vent se lève que tu te pèles. Sans compter les irritations nasales avec le sable. Tous des têtes de gagnants.

Ce soir t’as décidé d’organiser une soirée son et lumière… Tu trimballes un mini rétro projecteur (ouais, pas la peine de faire des commentaires), histoire de projeter un film sur la face du piton où on campe. Tu t’étais dit qu’un film comme « Laurence D’Arabie » n’allait pas être dépaysant donc t’avais ramené « Avatar ». Tu pensais qu’un cinéma en plein air aller surprendre les chameliers mais étonnement rien à foutre. Pourtant, ils marchent avec leurs chameaux en écoutant de la musique en bluetooth via leur téléphone…

La pierre est trop sombre et le film ne ressort pas vraiment. On peut pas dire que c’est une réussite. Va falloir trouver une autre idée de business…

Le guide local est définitivement out, il restera sur un chameau. C’est Khader qui le remplace. Avec le ravitaillement de la veille, ils ont ramené un autre chamelier.

Le paysage change un peu même si on reste sur le duo sable et rochers.

Sur les neuf zozos, sept préfèrent marcher en suivant les pistes des bagnoles. T’as juste le gars avec qui t’étais en Mauritanie qui lui est aussi dans le délire d’aller gravir des dunes et de gambader dans tous les sens. Ça permet d’avoir des vues différentes. Seul hic, faut arriver à monter certaines dunes où tes bâtons s’enfoncent jusqu’à la poignée.

Chaque jour, à midi, t’as le droit à une sieste de plus d’une heure. Certains chameaux en profitent pour taper dans les acacias alors que d’autres qui ont tendance à se barrer sont attachés en leur pliant la patte. Du coup, ils sont obligés de rester assis. On a une dizaine de chameaux dont un jeune de 3 ans qui suit sans rien porter. Il apprend… Un jeune chamelier a essayé de le débourrer en montant dessus. Il a valdingué dans les airs au bout de deux secondes.

Va savoir comment se débrouille le cuistot mais il nous fait un coucous du tonnerre sans la moindre couscoussière. Une semoule à pleurer.

La doyenne qui n’aime pas marcher dans les cailloux en bave. Du coup tu lui prends une partie de ses affaires. Les paysages ? Du sable et des rochers. Ben ouais, c’est le désert !

Dernière journée de marche avant d’arriver à Djanet demain midi. Temps gris, on verra pas vraiment le soleil de la journée. T’es limite à marcher en goretex. Un grand plateau, des labyrinthes, des pitons rocheux. Manque juste un poil de soleil.

Lendemain, grand soleil. Les voitures viennent récupérer le matos à midi. La doyenne ne sent pas de finir le chemin et préfère prendre la voiture. Changement d’avis de dernière minute, elle décide de marcher. Elle fait pas cent mètres qu’elle se tord la cheville. Bon, ben bagnole alors…

Les derniers kilomètres de marche sont au milieu des sacs plastiques…

Une bonne douche chaude pour enlever le sable et direction Djanet. Le souk ? T’as acheté un cheffe où est écrit made in China…