Ce matin, on est tous motivés pour aller voir cette fameuse guelta ; On veut y arriver tôt pour voir entrer les chameaux dans la guelta. Le couple de jeunes est dans les starting blocks. On se balade dans un petit canyon. Puis le pisteur nous demande de ne plus parler et ne pas faire de bruit. On s’approche d’une mare où vivent une dizaine de crocodiles endémiques. Ils sont restés coincés quand la région est devenue désertique. Pour l’instant on les voit pas, peut-être vont-ils sortir avec le soleil. On arrive au bout du canyon et on est bloqué par une grande mare où il y a ces fameux crocodiles. On monte sur les rochers pour atteindre un promontoire avec une superbe vue sur la guelta. C’est aussi la première fois pour le guide.

Pas de chameaux à l’horizon. En principe, tu les entends arriver, puis il y a l’odeur et après tu les vois. Mais là, rien de rien. Est-ce que c’est leur jour de congé ? Mais surtout est-ce qu’on est au bon endroit ? Car avec l’autre buse de guide à dix balles. Et le pisteur est en contrebas en train de se laver. Ah la fine équipe. Le guide dit qu’il faut retourner et qu’on va faire le tour pour aller dans la guelta. On commence à faire demi-tour. Les jeunes veulent rester. Toi, tu vas voir le guide et tu lui demandes si c’est ici le fameux promontoire. Finalement il te dit qu’il ne sait pas ce que veut dire le mot « promontoire ». Effectivement, c’est mal barré cette histoire. Finalement, on décide de rester et d’attendre donc demi-tour. Et on attend. Comme, on est au dessus de la mare et qu’on fait pas de bruit, un crocodile apparaît dans la mare. Mouais, ça reste qu’une paire de bottes et une ceinture. Ah, on commence à entendre du bruit, un bruit de chameau qui gueule. Et enfin, on les voit arriver par le corridor pour se désaltérer dans la guelta. Ils arrivent par dizaines. C’est assez incroyable. La vue à partir du promontoire est superbe. Si on avait fait demi-tour pour suivre le guide, on aurait raté ce spectacle. On l’aurait tué !!!

On a dû rester 1h30 à  les regarder, écouter et sentir…

Puis retour au camp où les chauffeurs ont tout remballé et on contourne le canyon pour arriver à l’entrée du canyon. Il y a des centaines de chameaux. A se demander comment les chameliers arrivent à les séparer. Ça fait des dizaines d’années qu’ils viennent boire ici, donc tu marches sur plusieurs centimètres de merde séchée. De même, ils chient aussi dans la mare où ils boivent et donc il y a qu’eux qui peuvent boire la flotte. Un autre chameau serait malade. C’est impressionnant, ces chameaux partout, il y a plein de jeunes qui font des bonds. Ça picole pendant 15 minutes et puis ils repartent. Une autoroute à chameaux. A 200m de la mare, il y a un puits où des enfants puisent de l’eau qu’ils donnent à certains chameaux. Les autres n’y ont pas droit, c’est réservé à des privilégiés qui ne boivent pas n’importe quelle eau. Incroyable, même chez les chameaux, il y a des VIP.

Notre guide est pressé de repartir car on a beaucoup de route. Ouais, on va pas revenir avant longtemps alors calmos. On repasse par la petite ville de Fada, histoire de faire quelques courses. On demande au guide d’acheter quelques légumes mais il dit que c’est pas possible. On les achète avec notre pognon. Hassan, le cuistot, nous dit qu’il y a un bar. Oui, il y a beaucoup de tchadiens du sud, des catholiques, et ils ont installé une gargote en dehors du centre ville. Hassan nous y emmène. Il y a même de la musique et on y trouve de la bière fraîche !! Après 6 jours de désert, une boisson bien fraîche! Hassan a la descente rapide, il se tape deux bouteilles d’un litre en quelques minutes.

Puis, c’est la route pour Faya avec un dernier bivouac. Le vent s’est levé, on cherche un coin à l’abri. Toi t’as pas trouvé le bon coin, t’en as bavé toute la nuit !! On a pas pris la même route au retour et elle est plus facile et plus courte. A se demander pourquoi à l’aller on a pris l’autre… enfin…on est plus à ça près.