J’ai bien dû dormir 5 heures… Tu te réveilles le matin, il fait soleil dans la chambre, tu penses qu’il faut te lever à cause du jour, tu regardes ta montre, et non il est 5 heures du matin.

Le matin est prévu pour la préparation du matériel, j’ai amené tout ce que j’avais de plus chaud et on m’a même prêté des fringues. Prenons l’exemple des gants, c’est pas la peine de venir avec des gants de ski, ici ça c’est bon pour l’été ; il faut 3 couches de gants : sous gants en soie, gant en laine et sur gants en gore tex. Donc le guide check nos affaires. C’est l’occasion de parler de mes compagnons de route : Odile, prof de judo, 1m50, autour de 45 ans qui passe son temps à parler d’elle, de son chien-chien, de ses parents, de son travail, gentille mais un peu soûlante… Serge et Nicole, un couple de la campagne à 2 doigts de la retraite qui passent leur temps à faire du ski de fond dans le Jura. Le point positif je suis avec des sportifs donc en principe pas de boulet en perspective mais on ne va pas beaucoup rigoler.

La mère Odile a toujours froid, elle est venu avec plein d’affaires mais le guide lui dit que ces vêtements ne sont pas adaptés : Aucun intérêt à amener des damarts, c’est pas respirant

Serge et Nicole sont venus avec du matos high tech et me concernant, selon le guide, j’ai le matos limite mais si on se prend une tempête, je vais souffrir, bah. Enfin, il faut se méfier de ce que nous dit le guide car lui n’a jamais froid, c’est tout juste s’il va pas se balader en maillot de bain sur la banquise. Le problème est qu’il donne à chacun un petit sac et toutes les affaires qu’on veut emporter doivent tenir dans ce petit sac où être sur nous. Au fait, il n’est pas prévu qu’on se lave pendant les 5 jours de treks, trop froid. Il nous prête quelques vêtements supplémentaires et des chaussures canadiennes Sorel, type moon boots qui sont prévues pour taper les -50°.

Puis on va essayer les skis, de style ski de fond mais on porte nos Sorel comme chaussure, donc aucune tenue au niveau de la cheville et quasiment aucun quart ; Petite ballade pour essayer les skis et voir notre niveau : Et le plus lamentable, c’est bibi, impossible de faire une descente style niveau piste blanche. Sur 30 mètres de descente, je me vautre au moins 3 fois, pas foutu de faire du chasse neige avec ces skis de daube. Je sens que je vais être le boulet. En plus j’ai la pression car demain c’est un peu particulier, on va s’accrocher à une corde et ce sont des chiens qui vont nous tirer, donc j’appréhende les gamelles.

Après-midi, balade dans la ville, c’est plein de petites maisons en bois de couleur vive, une petite rue piétonne, un supermarché (je vous parle pas des prix) et quelques magasins pour touriste et magasins de sport. Au fait, ici dés que l’on sort de la ville, c’est obligatoire de se balader avec un …fusil. Motif, il arrive qu’un ours blanc vienne dans le coin histoire de chercher un peu de bouffe. Je suis au supermarché, je vois une petite minette de 20 ans qui paye ses achats à la caisse puis ouvre un caisson et sort un énorme fusil pour rentrer chez elle. Ça surprend sur le coup. C’est courant dans la rue de voir des femmes avec un landau et un fusil. Le truc marrant, c’est à l’entrée de la banque : Il y a un panneau qui interdit les armes à feu…

Au fait, repas du soir : Boite de Couscous Garbit, sacré dépaysement !