Konichiwa mister et miss san,

Si vous avez la réponse, t’es preneur.

Non, il y a un très joli jardin, le Kitsurin koen. Il y a des petits ponts en bois orange, des arbres bien taillés et des groupes de japonais qui suivent un gars avec un drapeau.

Afin de devenir un vrai spécialiste en temple shinto (t’as déjà le vocabulaire), t’as pris un tortillard pour aller à Kotohira voir le temple Kompira très connu. Oh, il y a juste 1500 marches à monter pour y arriver. Pour les fainéants, il a des palanquins avec 2 forçats qui te portent.

T’appelles, le téléphone décroche, on te baragouine qqchose en jap et tu dis ‘do you speak english’, on continue à te parler en japonais, tu reposes la même question, ça continue en japonais, tu raccroches et tu passes au suivant…Pour l’instant, tu ne sais pas où tu dors les prochains jours, tout est complet, sauf un tatamis pour 6 sans douche ni toilette pour 66 euros. Et pas un camping à l’horizon.

Voila comment se prendre la honte au resto : A savoir qu’à Tokyo avec Cosby on avait fait des restos et pour les sushis de thon, il y avait marqué ‘toro’, donc on en avait déduit toro=thon.

T’enlèves tes pompes. On te file un casier à chaussures avec les chiffres écrits en occidentale, déjà t’es catégorisé.  Tu t’installes par terre sur un coussin. Jusque là, tu maitrises. Puis vient l’heure de passer commande. T’as une carte en japonais et qqs plats avec une photo où tu ne vois pas grand chose. La serveuse parle 10 mots d’anglais donc le double de ton niveau de japonais. Une goutte de sueur commence à couler sur ton front. Tu connais un mot qui parle de poisson, le fameux ‘toro’ et t’essayes de le placer dans la conversation mais que dal. Pour info thon=maguro. La serveuse ne devait pas penser que t’étais aussi pointu en thon car toro est une partie du thon. Finalement, tu as des crevettes, des légumes et poisson tempura (tout est frit en beignet), un bol de riz et un bol de sauce. Le riz blanc collant, c’est pas super top, donc tu prends du riz avec tes baguettes et tu le trempes un peu dans la sauce. Sauf, que des clients japonais en partant, te voyant faire, ont demandé au serveur de changer le bol de sauce car on ne trempe pas son riz dans la sauce. Le client parlait anglais et t’a gentiment expliqué, mais bon, c’est encore un coup à être l’attraction du resto… C’est pas simple ici, je crois que tu vas abandonné l’idée de l’auberge 100% japonaise.

Autre resto hier soir : tu commandes du ‘sakana’ qui veut dire poisson, en te disant au moins tu vas maitriser. On t’apporte, entre autre, des crevettes non décortiquées dans une petite coupe. Ce coup-ci, tu te dis, surtout ne pas se faire remarquer. Impossible de décortiquer une crevette avec des baguettes. Le faire avec les doigts, tu le sens moyen. Coup de pot, ta voisine commande un plat et reçoit les mêmes crevettes. Tu te dis que tu vas attendre de voir comment elle fait. Putain, elle a tout mangé sauf ca!! C’est peut être de la décoration. Tu demanderas qqs pkus tard à une japonaise ce qu’il aurait fallu faire avec les crevettes. Elle t’as regardé bizarrement, ben tu les ouvres avec tes doigts. Et ouais…

Taxis japonais : La porte de la bagnole s’ouvre et se ferme automatiquement. Nous, on a des protège sièges classiques, eux il y a de la dentelle blanche et souvent ils conduisent en gants blancs et ils te prennent même pour faire 200 mètres, le paradis.

Je vous ai pas décrit les villes car à part Tokyo, ce sont des villes de province avec des grandes rues rectilignes et du câblage électrique partout, rien d’exceptionnel.

Sushiman