T’as du revoir à la baisse tes prétentions en hôtellerie. En fait, soit tu vas dans des trucs plus que roots et tu croises d’autres voyageurs, soit tu vas dans des hôtels un peu mieux et là que tu croises que des groupes âgés.

En parlant d’âge, si vous venez ici, vous perdez au minimum 10 ans. Moi, on te donne 25 ans (pas la peine de me faire des remarques à la con).

Merida, une grande ville. Les gens sont moins sympas que dans les petites villes. Il y a bien évidemment la place principale et comme dans les autres villes, à la tombée de la nuit t’as le droit au bordel des centaines d’oiseaux. On est entouré de jungle et d’arbres mais non, ils viennent en ville, écouter le bruit des voitures, boire une bières!!! En fait ils font ça dans toutes les villes.

A ton retour, les séances diapos vont porter sur les églises et les sites mayas, Puuc, Toltek et autres du genre. Euh, je tu t’es trompé dans ton précédent email, il y a effectivement certaines églises qui, très tôt le matin, font sonner leur cloche…et longtemps en plus… Ça devient compliquer à trouver un hôtel loin des églises et des cages à poules.

Dans la série, visite des sites Maya, je suis parti en bus faire une journée à la japonaise : Tu sors du bus, tu as 30 minutes pour faire le tour du site et prendre des photos et hop tu passes au suivant. Comme ils sont pas forcement très accessibles, t’as pas trop le choix ou sinon de louer une bagnole. Donc Japonaise time.

Il y a un très beau site Uxmal http://www.americas-fr.com/civilisations/sites/uxmal.html et la Ruta Puuc http://www.azureva.com/mexique/magazine/mexique-uxmal.php3 (Alors, Caroline, tu les trouves ces sites sur ton bouquin…). Faut faire gaffe où tu marches, il y a des iguanes partout. Des bestioles d’un mètre de long mais ce sont elles qui ont la trouille.

Et dans bus, une française, ça fait 3 semaines qu’elle est là et elle en a déjà marre de porter les mêmes fringues. Ah, je vous jure, c’est dur les voyages…

Passage à Celestun voir des flamands roses. T’es sur le bateau sur la lagune et au fur et à mesure que tu t’approches, tu distingues au loin une ligne de plus en plus rose qui est en fait les…flamands roses. Ca braille, c’est pas pensable mais ça ne se laisse pas approcher. T’étais avec un couple de japonais (t’en as profité pour placer les 3 mots que tu connais), ils parlent pas espagnol et baragouinent qqs mots d’anglais. Ça doit pas être simple tous les jours pour eux ici.

Histoire de pigmenter ton circuit pépère, t’es allé dans les grottes de Calcehtok (alors là, Caroline, si tu trouves, je dis bravo!!!!). Déjà dans le bouquin, ils ne te disent même pas comment y aller en bus, uniquement en bagnole. Le début de l’aventure c’est déjà de trouver comment y aller entre les gars qui essayent de te faire monter dans leur collectivo qui part quasiment dans l’autre sens. Une fois que t’as trouvé le bon bus (pour Maxcanu, en cas où l’un d’entre vous voudrez y aller un jour, Jean-Philippe, peut être, demande à look Voyage), tu te tapes 1h30 de bus qui se traine puis tu arrives dans cette petite ville. Tu te trimballes tes 20 kg de sac à dos car après les grottes tu continues dans le sud. Arrivé à la limite du trou du cul du monde, tu galères (mais les gens t’aident gentiment) pour trouver un collectivo (une camionnette collective) qui va Calcehtok. Mais c’est pas tout, car il faut que tu négocies avec le chauffeur pour qu’il t’emmène aux grottes qui sont à 3 km sur une petite route. Arrivé sur place, tu comprends bien (et lui aussi malheureusement) que tu n as aucun moyen de transport pour le retour car là, effectivement, tu es au trou du cul du monde. Il y a juste 3 gars qui roupillent dans un hamac. Ce sont eux les guides. Donc tu négocies mais t’es pas en position de force pour que le gars te récupère dans 2-3 heures.

Puis tu négocies avec un des guides, car aller dans ces grottes qui font 4 km de long (tout n’a pas été découvert car il manque de l’oxygène à certains endroits) sans un guide c’est un suicide. C’est son grand père qui les a découvertes il y a 50 ans et il y descend tous les jours depuis 11 ans. J’ai pris une option de 2 heures (tu peux faire 8 heure).

Ce ne sont pas des grottes avec des spots et des flèches pour suivre le chemin. Oula loin de là. En sécurité, le gars prend 4 lampes torches et toi j’en avais 2… T’as la tenu adéquate : Grosse chaussure de marche chemise et pantalon long, lui c’est tong, t-shirt et short.

T’as le choix entre un parcours ‘tourista’ ou un ‘aventura’. T’es venu pour en chier, tu prends bien évidement aventura. Sauf que tu dois ramper dans des conduits de 50*50 cm sur plusieurs mètres avec juste ta lampe torche, tu dois t’aider avec des cordes pour descendre et tes pompes n’accrochent rien sur les rochers boueux. Lui avec ses tongs, il glisse pas d’un poil. Claustrophobe s’abstenir. Impressionnant, une trouille à ramper dans ces boyaux. Quand on éteint les lampes, tu entends juste le goutte à goutte des stalactiteset le vol des chauves-souris. Ben oui, bien évidement il y a plein de ces petites bêtes là mais elles sont frugivores. Mais dans le noir complet quand il te parle de ‘vampiro’, tu fais pas le fier.

Tu trouves dans les grottes des morceaux de poterie maya. Il y avait aussi des sacrifices. Ils ont retrouvé des squelettes décapités. Tu ressorts couverts de boue.

A propos de chauve-souris, t’aurais besoin d’un petit service : Est ce que qqun pourrait passer voir le médecin à ‘institut Pasteur (histoire de lui péter les genoux) qui t’a dit que tu trouveras facilement à Merida un vaccin contre la rage sur culture cellulaire (oui, apparemment tu peux te faire mordre par certaines chauve-souris qui ont la rage). Ouais, rien que déjà savoir comment on le demande c’est un exploit mais pour le trouver, faut être un magicien. Ici, dans les pharmacies, ils vendent aussi du coca et des clopes… Un « vacuna par la rabia », jusque là ça va, c’est le « con cultura celulare » qui passe pas.

Je vous envoi ce petit message de Campeche où tu viens d’arriver après ce dur périple. Et tu te dis dit tu vas te bâfrer de poissons frais car après plus de mer avant 3 semaines.

Dans ton bouquin, ils disaient qu’il y avait un coin avec que des supers restos de poisson, à 3 km en suivant le bord de mer. Il est 17h00, t’as pas mangé à midi (grottes oblige), donc tu te décides à marcher le long du bord de mer. Mais il commence à faire nuit et dans tous les bouquins, on te conseille de ne pas marcher seul la nuit, alors t’accélères et au bout de 30 minutes tu arrives à ces fameux restos qui sont tous en train de fermer… Et t’es comme un con au milieu de nulle part et tu te vois pas faire le retour dans le noir. Grand coup de pot un taxi attendait des clients et t’a ramené.

Alors pourquoi le titre Charles Ingalls. Car dans la région il y a des Mennonites. Non, c’est pas une sorte de méduse ou un concurrent à Samsonite. Ce sont des mormons-like, des allemands qui sont ici depuis 1920 et vivent en autarcie. Les femmes ne parlent pas aux étrangers. Elles ont des grandes robes sombres avec des fichus et les hommes portent des salopettes, des chemises à carreaux et des chapeaux. On se croirait dans la Petite maison dans la prairie. http://en.wikipedia.org/wiki/Mennonite

Ricardo el mas o menos vampiro