Finalement, le passage à l’immigration s’est bien passé. Le patron de la veille avait du essayer de me faire peur pour me soutirer du fric.

Rester à régler le problème des manifestants afin de quitter la ville.

Donc tu te dis que t’es partis pour 1 semaine à Bilwy. Top. Le matin, la patronne de la guesthouse te dit que l’aéroport est débloqué donc tu y fonces et tu t’inscris pour le premier avion. Il y avait 36 places, tu es 29éme. On te dit, qu’ils attendent l’autorisation pour faire décoller l’avion de Managua pour le faire venir ici. Il est 8 heures du matin.

Au fur et à mesure que le temps passe, certains se barrent car, combine oblige, ils ont des contacts et ils montent dans des avions ou hélicoptères militaires. A 11h, toujours pas de feu vert pour faire venir l’avion. Ça sent le sapin cette histoire. En baragouinant avec les autres, tu apprends qu’il y aurait peut être une autre combine. Tu prends une voiture qui t’amène jusqu’au barrage, de là tu trouves une autre voiture qui t’amène à la rivière. Mais là, la barge qui fait passer les voitures ne fonctionne pas car ils ont coupé les câbles. Donc, tu dois monter sur une barque et après, espérer une voiture qui par hasard serait là…Ça pue cette histoire. Les dealers de drogue (1 espagnol et 1 colombien, quand tu leur as demandé ce qu’ils faisaient ici, ils se sont regardés gênés et t’ont dit qu’ils bossaient pour une ONG. T’as pas plus creusé) ont tenté le coup mais ils sont revenus bredouille.

13h. Il faut toujours attendre. Les dealers ressortent du bureau administratif de l’aéroport et disent qu’ils ont une place sur un vol militaire. Donc, sans y croire une seconde, tu rentres dans les bureaux et tu demandes si toi aussi tu pourrais monter dans l’avion. Bien évidement, que dal.

13h30. Bizarre, une jeep remplie de policier avec des AK47 arrive et ils se mettent à protéger l’aéroport.

14h00. Bonne nouvelle, apparemment l’autorisation serait donnée. On sera sûr dans 30 minutes. En fait, les flics sont là pour empêcher une intervention des grévistes s’ils voulaient bloquer les avions.

14h30. Allah Akhbar!! L’avion va venir et donc commence l’appel pour obtenir la carte d’embarcation. T’as le numéro 15 et ton sac est enregistré. Donc à moins d’une merde, tu vas sortir du merdier car tout le monde a dit que c’est aujourd’hui ou jamais car demain ça va se durcir.

16h00. 2 petits avions atterrissent. On appelle les gens de 1 à 12 qui montent dans le premier avion mais les 2 avions se barrent juste après. Et là tu te demandes, c’est quoi ce plan. Même les locaux ne comprennent pas. En fait un autre petit avion arrive 15 minutes plus tard. Il n y a que 12 places dans chaque avion et ce coup ci t’es dedans.

Finalement, t’es arrivé à Masaya. Une ville réputée pour son marché d’artisanat mais c’est kitch au possible.

Il y a plein de lagunes et de lacs dans le coin, donc c’est assez sympa. T’as aussi le volcan Masaya qui est en éruption continuellement. http://www.activolcans.info/volcan-Masaya.html Tu montes au sommet en bagnole. On te file une brochure qui te dit que s’il y a une explosion de pierres, il faut se mettre sous la voiture. Putain, le ventre passe pas…va falloir arrêter les bières…

Demain, te pars sur Leon, histoire de faire un peu de trek. Les derniers jours de plage t’ont fatigué…

Ricardo, le briseur de grève