Saqqaq, petite communauté qui vit de la pêche d’une centaine d’habitants mais il y a un supermarché !!!

Waouh, on a fait le plein de chips et autres conneries et vu que pour le petit dej on a des céréales que tu détestes, t’as investi dans une vingtaine de barres Lion, Twix et autre saloperie sans parler des 5 paquets de caramels. L’objectif, avoir de l’énergie. On a aussi du Pastis et du whisky, histoire de se réchauffer….mais ils n’ont pas durer longtemps.

Il faut qu’on monte 3 kayaks supplémentaires et notre guide qui se vante d’être un spécialiste et de pouvoir en monter un en moins de 30 minutes, a passé 3 heures pour les monter. Soit disant, les montages avaient été mélangés. Du coup, au lieu de partir en début d’après midi, on n’est parti que vers 17h mais comme il n’y a pas de nuit… Tu fais équipe avec Thomas, un gars qui est déjà allé faire du kayak au Spitzberg et ensemble le kayak avance bien. Le seul vrai problème est qu’on est grand tous les 2 et qu’il n’y pas beaucoup de place pour les jambes. Donc tu le laisses s’installer derrière et t’as ainsi un peu plus de place pour allonger les jambes mais au bout de 30 minutes tu as déjà mal au cul, au dos et aux jambes que t’essayes désespérément de déplier, ca va être un cauchemar. Tu portes aussi une combinaison sèche et des bottes en caoutchouc pour être couvert entièrement. On passe prés des icebergs et l’eau est glaciale. T’as acheté des gants Mappa (ceux pour faire la vaisselle) comme conseillé par l’agence mais le guide les déconseille car tu transpires dedans et c’est encore pire. Bottes vertes en caoutchouc de pec et gants roses Mappa, top !!!!!!!

Finalement, on a du faire 1 heure de kayak pour s’arrêter et monter le camp qui doit être à 45 minutes à pied de Saqqaq… Ca pagaye fort !! L’eau de mer est évidemment glaciale, on longe la côte et comme pressenti, le guide ne veut pas qu’on s’approche des gros icebergs, en cas où ils se retourneraient.

Montage des tentes, coup de la chance, t’en as une pour toi tout seul car la plupart des autres sont des gros ronfleurs.

Et nos amis les mouches et les moustiques arrivent par centaine. Si tu n’as pas de moustiquaire, t’es mort. Et en fonction des endroits où on va s’arrêter ca deviendra une horreur. Les seuls moments de tranquillité sont lorsqu’il y a du vent, à ce moment, plus aucunes bestioles.

Concernant les repas, c’est assez simple : Le matin, des céréales et 2 tranches de pain par personne, le midi une soupe chinoise et 2 tranches de pain à nouveau et le soir c’est soupe et pates/riz. Le but est qu’on mange 4 à 5000 calories par jour. Toi,  qui le mois dernier n’a mangé que des salades, ca te fait bizarre. Mais si tu veux tenir le coup, t’as pas le choix.

Même s’il n’y a pas de nuit, quand le soleil disparait derrière les nuages, tu te pèles un peu et la nuit, il doit faire dans les 5° et tu rajoutes des couches des vêtements à chaque nuit.

Le lendemain, il nous faut 2 heures pour être prêts, oui certains prennent leur temps…

Tu mets ta combinaison sèche, tu embarques dans le kayak et au bout de 20 minutes de pagayage intensif, t’as avancé de 100 mètre et encore tu es le kayak qui progresse le plus. Beaucoup trop de vent frontal qui nus fait reculer. Le guide décide de laisser tomber et on remonte le camp 200m en retrait par rapport au premier camp. Putain, on est pas arrivé. Toute la journée, ca souffle donc c’est ballade pour aller au pied d’un glacier, ramassage de champignon et de salade locale. Les fruits : Des petites baies polaires que tu trouves partout ici.

Coté montagne, il n’y a pas de neige, et oui, on est en été. Ce n’est que de la tourbe, du lichen et des milliards d’insectes qui veulent te piquer et te bouffer !!!!!!