Ça fait 3 jours.

Alors comment ça se passe : Généralement, levé à 5h30-6h, 1 heure pour se préparer et 1 heure pour le petit déj. Les sherpas t’apportent une tasse de thé dans la tente (grand luxe) et une cuvette avec un peu d’eau chaude pour te débarbouiller. (Jamais vu çà !!!)

Si on veut se laver, il y a les fontaines dans les villages. Pas évident avec les fontaines, surtout quand les locaux voient débarquer des touristes en petites tenues. Nos amis aux crocs ont prévu le coup, ils ont emmenée environ 500 lingettes chacun !!

Les cuistots doivent se lever super tôt pour tout préparer, car chaque matin c’est omelette, pancake…, trek 5*. Oui, les camps de tentes sont systématiquement montés dans un village, on ne dort pas au milieu de nulle part. Le Mustang n’est pas encore très visité, donc en fonction des villages, les guesthouses n’ont pas les moyens de loger 13 touristes d’un coup, d’où les tentes. Les repas se passent à l’intérieur des guesthouses. Il y a une grande salle commune souvent décorée avec de la vaisselle, des pots, des théières, des posters de Lhassa et de grands moines. Tu peux trouver du coca et autre boisson mais plus tu t’écartes du village où il y a l’aérodrome et plus les prix montent, normal.

Les cuistots suivent le même chemin que nous car à midi, hors de question qu’on ait un vulgaire sandwich, donc on sort la grande vaisselle de maman. Les pauvres gars, c’est un boulot de dingues. Ils se lèvent largement avant nous, partent après nous (le temps d’avoir lavé et rangé la vaisselle), ils nous dépassent sur le trek et arrivent généralement avant nous au point de déjeuner et rebelote. Il y a un des gars qui portent une énorme bonbonne de gaz. En fait, ils portent tout avec la nuque, rien sur les épaules (à part le chef cuistot, qui lui, ne porte qu’un sac à dos). Ils ont une lanière passée autour du front, reliée au panier en osier. Pour déconner, t’essayes de porter leur grand panier. Impossible, déjà le poids, entre 20 et 30 kg mais c’est surtout que ça te tire sur la nuque. Bon, on va oublier la reconversion comme sherpa. Les mecs en bavent, on va même souvent les doubler sur le trek, et ils sont toujours souriants. Apparemment, même si c’est un boulot difficile, ils gagnent mieux et portent moins que s’ils travaillaient dans les champs…Imagines…

Le porteur du dimanche