Comme il était prévu une grande journée de bagnole, tu voulais partir tôt, genre 6h. Impossible. On est parti à 8h. Une connerie sans fin !!! C’est toi qui conduis, pendant les 2 premières heures la piste est dégueulasse. T’as vraiment envie d’aller le plus loin possible surtout qu’il fait un temps pourri donc aucun intérêt à s’arrêter. Mais l’estomac est important donc on s’arrête pour déjeuner vers 13h00 à Xai Xai. Tu découvres qu’au Mozambique la cuisine n’est pas rapide. Il nous a fallu 1 heure pour déjeuner d’un plat. Comme on est au bord de la mer, c’est le paradis pour les fruits de mer et poisson. Delphine et moi allons nous régaler. Guy va surtout manger du poulet et parfois du poisson.

Il y a une seule grande route bien goudronnée au Mozambique. Beaucoup de gens marchent au bord de la route donc il faut faire attention. La vitesse est limitée à 100km/h sauf quand tu traverses des villages, c’est limité à 60. Et les flics t’attendent, le but n’est pas de faire respecter la loi mais de te faire payer une amende de la main à la main.

Une fois, on s’est fait chopper, tu vois le flic à la sortie du tournant, tu ralentis, il te voit ralentir donc t’arrête et t’indique que tu allais un peu plus vite que la vitesse autorisée, soit  71Km/h. Tu lui dis que c’est pas possible, toujours en souriant, qu’il n’avait pas l’appareil pour mesurer. Il te montre un autre flic qui a l’appareil mais qui n’était pas braqué sur ta bagnole à ce moment. Après un peu de parlote, il te laisse partir. On a discuté avec d’autres touristes qui s’étaient fait chopper. Le flic les a laissé partir en échange qu’ils emmènent ses 2 filles au village suivant.

Très longue journée de bagnole, en plus il pleut, il y a partout des gens au bord de la route. Au fur et à mesure qu’on se rapproche de la côte, la végétation change, on est maintenant entouré de cocotiers et palmiers. Sur le bord de la route des petits villages faits de quelques huttes. On va retrouver sur 10 km plein de vendeurs de noix de cajou, tu les reconnais car ils attachent des sacs plastiques vident pour se faire reconnaitre ou même se mettent en plein milieu de la route pour te faire signe. Sinon, il y a les vendeurs de sauce piquante, Peri-Peri. Seule Dephine en prend, trop piquant pour des tafioles comme Guy et toi.

La couleur de la terre est assez impressionnante entre le rouge et l’orange, on dirait la terre battue de Roland Garros.

17h00, il commence à faire nuit, il pleut, tu conduis depuis ce matin, tu es crevé. T’aurais aimé arriver avant la nuit mais comme on est parti tard… Les derniers kilomètres sont exténuants car on approche de la ville d’Inhanbane et il y a bcp de gens et surtout des enfants qui marchent sur le bord de la route.

18h00 Comme on est crevé, on prend la première guesthouse, la fille qui nous accueille a 2 de tension, la chambre est pourrie, le taux de change est pire que du vol à main armée mais on prend quand même la chambre. Ok, tu radotes, tu te répètes, mais on serait arrivé plus tôt on aurait pu essayer de trouver mieux.

Le soir, on se fait un bon resto avec des plateaux de fruits de mer : crevettes, langoustines poisson pour 10 euros. Délicieux. Guy se rabat sur du poulet.

On pensait le lendemain matin aller sur la plage de Tofo pour qqs jours mais il pleut toujours. Visite de la ville en évitant les orages. La ville a un passé colonial portugais, il reste des vieilles maisons. Pendant que Guy et Delphine vont prendre leur café, tu vas voir le cordonnier, enfin, le mec assis au coin d’une rue avec son matériel pour réparer les pompes. Pour 1 euro , il te répare tes sandales. T’imagines pas le prix en France. Puis comme tu en as marre de te faire entuber sur le change, tu vas faire la queue pour changer tes euros en méticals (oui pour des raisons inconnues, t’arrives pas à retirer du pognon au DAB). D’abord tu fais la queue à un guichet, juste avant que ça soit ton tour, le gars te dit d’aller voir un autre guichet où la minette discute tranquillement avec des collègues. Tu sais que la patience est un point important dans ce pays donc tu ne dis rien mais tu bouillonnes. Si tu dis qqchose, tu sais que ça prendra encore plus de temps. Puis elle daigne s’occuper de toi, il faut faire des photocopies de ton passeport puis après elle doit faire signer un document par une autre personne qui est à un bureau derrière et qui a l’air de bcp travailler. Ensuite tu retournes voir le mec du premier guichet. Et là c’est à nouveau de la paperasse à remplir et à faire signer. Tous les locaux qui attendent sont juste autour de toi. Tu vas changer 600 euros, plusieurs mois de salaire local. Le mec au guichet comprend que c’est pas forcément une bonne idée de montrer tout ce cash et demande à tous les gens autour d’aller se rasseoir.

On décide de pousser sur Vilanculos qui est le point le plus éloigné de notre circuit. Il fait un temps pourri, faisons de la bagnole plutôt que de la plage. Bien sur, on s’arrête pour déjeuner. Ils sont super lents, il faut systématiquement 30-40 minutes pour juste un plat de poulet. Du coup on arrive vers 16h à Vilanculos et la guesthouse où on pensait aller n’a pas de place. Une autre guesthouse nous propose de nous loger dans la maison du voisin, il commence à faire nuit, on va prendre. La literie est naze et pas d’eau chaude dans la salle de bain…C’est mesquin mais t’es presque content d’avoir ce truc pourri car ça va dans ton sens que plus on arrive tôt et plus on a de choix et le temps de trouver qqchose de bien. On nous avait dit d’essayer un resto tenu par un allemand qui envoi chier tous ces clients. On a essayé mais il n’était pas là…dommage. Par contre, tu bouffes chez lui des plats (pas bons) vraiment pas cher et le vin est moins cher qu’au magasin.

Alors Vilanculos, pour le peu qu’on a vu, c’est 2 routes parallèles à la mer, une route en terre et une route a peu prêt goudronnée. En fait, on vient ici surtout pour aller sur les îles qui sont en face. Tu peux y aller mais pour y rester il faut sortir la carte Gold car il n’y a que des lodges de luxe. Le pauvre n’ a pas le droit d’y rester.

C’est notre objectif de demain.