On a pas le temps de rester plus longtemps à Vilanculos, il faut qu’on redescende sur Tofo. Tu essayes de faire comprendre qu’il serait bien qu’on y arrive pour 12-13h, histoire d’avoir un peu de temps devant nous, sachant qu’on a 3h30 de bagnole…

Bon, on est arrivé vers 14h. Tofo est une très grande plage de sable, un tout petit centre ville avec un marché de fruits, d’artisanats pour touristes mais aussi d’alcool. Même si ce n’est pas la haute saison, il y a un peu de monde et à la tombée de la nuit, on vient chercher son vin, sa bière, son rhum. Une bouteille de rhum coûte 2 euros. Tofo est aussi réputée pour ses baleines et ses requins baleine. De la plage, tu vois les baleines remonter respirer et parfois certaines sauter hors de l’eau.

Bon, il faut trouver où dormir car on va y rester 4 nuits. Guy pourra faire ses grasses mats… On se trouve un bungalow en hauteur de la plage avec vue sur un bout de la mer, un BBQ et une petite piscine. 70 euros la nuit pour 3 personnes. Le lendemain, tu retournes négocier, ça tombe à 50 euros.

Delphine a eu l’info sur le seul restaurant tenu par un local, dans le marché, où on peut manger des langoustes pour pas cher. On y va. Guy n’avait jamais dû imaginer qu’on pouvait manger ici. Mais pas de langoustes, pas de crevettes, on se rabat sur du poisson. Tu jettes un œil à la cuisine, en fait l’arrière cour. Guy préfère ne pas regarder et prend du poulet. Pendant que les autres s’installent tranquillement, tu vas longer la plage et tu repères un petit bar avec des supers transats et tu réserves une sortie en mer pour aller plonger avec les requins baleines.

Le soir, on a trouvé un resto tenu par un belge qui fait des plats, mélange de Mozambique et de France, super bons. Tu lui demandes de faire un plateau de fruits de mer et poisson. Un délice.

Lendemain matin, Delphine voudrait aller voir les surfeurs (ah le mythe du surfeur…) donc on va se balader le long de la plage pour rejoindre Tofinho, soit-disant spot des surfeurs. Effectivement, il y en a qqs uns mais sur la plage à regarder les vagues. Ils doivent pas sentir que c’est pas la bonne vague.

Le lendemain, c’est le jour où on va voir les requins baleine. Guy n’a pas changé d’avis. Il reste sur le transat à regarder ses emails. On est une douzaine sur le bateau, on nous passe des combis car l’eau est pas super chaude.

Alors voilà comment ça fonctionne : quand on a repéré un requin baleine, le bateau se met une trentaine de mètres en amont du poisson et nous fait descendre dans l’eau. Puis qqun nous indique du bateau la direction du requin baleine ; Rappel, le requin baleine est un poisson totalement inoffensif même s’il est énorme. On a des consignes, on doit rester à 3 m, ne pas être dans l’axe de son déplacement mais sur les côtés. Le premier coup, t’as été une buse, t’as pas suivi l’axe indiqué donc t’as vu que dal !! Totalement frustré. Une grande partie des autres l’ont vu… On remonte sur le bateau et on recommence. Mais il y a 4 autres bateaux avec chacun une dizaine de personnes, ça fait du monde pour un pauvre poisson. Notre vigie qui cherche la bête a pas l’air très doué, c’est le pilote qui les remarque à chaque fois.

Ce coup-ci tu te plantes pas, tu suis la bonne direction. Bon, il faut se battre avec les autres pour se faire de la place entre les coups de palme et autre. Oui la bestiole est bien là, un truc d’au moins 4 mètres. Très impressionnant. T’as acheté un appareil photo spécialement pour aller sous l’eau mais l’eau est trop trouble et puis le temps que tu t’en serves, la bestiole est déjà passée.

3ème tentative. Ce coup-ci t’es le premier, les autres sont pas encore arrivés et le monstre arrive droit sur toi. Euh, t’essayes de t’écarter, puis tu continues à nager à ses cotés. Mais au fur et à mesure que tu avances, tu rejoins les autres groupes qui attendent et finalement il faut se bagarrer pour rester à coté. Tu entends des filles qui crient dans leur tuba tellement c’est impressionnant ce machin.

Après, on a cherché à nouveau mais pas vu d’autres. La vigie doit avoir de la merde dans les yeux. C’est toi qui fais remarquer qu’une baleine vient de sortir à une trentaine de mètres et c’est un autre touriste qui indique des dauphins. On y va mais au moment où on descend dans l’eau, ils disparaissent. Ils réapparaissent 50 mètres plus loin. 2ème tentative mais pas mieux, farouche le dauphin. La vigie a vu quedal. On rentre où on retrouve Guy sur son transat impatient de nous voir revenir pour pouvoir manger. Oui le repas du midi est incontournable!

Ce soir, on a prévu d’acheter des crevettes sur le marché et de faire un BBQ. On a oublié que Guy n’en mangeait pas. Donc on prend la bagnole pour essayer de trouver une boutique qui vendrait qqchose qui conviendrait au gastronome Guy. Le seul truc qu’on trouve c’est une boite de saucisses et des pâtes…Pauvre Guy, donc on tourne, on tourne, on demande à des gens dans la rue s’ils peuvent pas nous vendre un poulet (ils nous vendent bien des crevettes et langoustes) mais tu sens que Guy n’est pas motivé pour acheter un poulet qui ne sort pas d’une vraie boutique. Coup de pot, on trouve finalement un poulet dans une boutique qui fait aussi office de boulangerie, il est dans un vrai papier de magasin encore congelé. On est sauvé.

Retour au bungalow pour faire le BBQ. Les anciens clients ont laissé un gros sac de charbon de bois. On n’est pas autorisé à démarrer le BBQ, il faut demander à la sécurité. Effectivement il fait démarrer le BBQ mais juste en dessous du toit de palme du bungalow et des flammèches montent. C’est toi qui va écarter le BBQ pour éviter une connerie. Tout est sec, le feu pourrait prendre rapidement. T’apportes même une bouteille d’eau au cas où. Guy essaye de décongeler son fameux poulet. Finalement on arrive à faire cuire son poulet et nos crevettes.

On est vendredi soir, il y a une soirée Funky dans un des bars du coin le Dino’s. Une vingtaine de personnes, musique techno à fond.

Le lendemain Delphine et moi sommes un peu dérangés, pourtant les crevettes semblaient fraiches.

On a prévu le matin d’aller voir la page de Barra et l’après-midi de faire du quad. Barra est complètement mort ! C’est un ensemble de lodges à flanc d’une petite colline au bord de la plage mais comme ce n’est pas la saison touristique, il n’y a personne. Il y a qqs petites barques de pécheurs. La mer doit être très riche car ils s’écartent à moins de 100 mètres du rivage pour mettre leur filet. Il y a qqs camelots qui essayent de te vendre des bricoles mais les temps sont durs, pas de touriste. Toi, t’achètes une radio coco. Une radio coco, c’est quoi ? c’est une noix de coco vidée où un gars astucieux à intégrer une radio !!! On veut s’arrêter à un petit resto sur la route. Dés qu’on freine pour se garer, on est assailli par des gens qui veulent nous vendre du poisson, des crevettes, des langoustes. On s’installe dans le resto. Malgré sa carte, le patron nonchalant n’a que du poulet de dispo. Alors qu’à 10 mètres tout autour des mecs vendent poisson et crevettes… va comprendre, du coup on est reparti….

Delphine s’est désistée pour le Quad, Il devait y avoir aussi 3 autres gars mais il n’y a que Guy et toi. Le boss est pas content !! On est sensé faire un circuit de 2 heures avec des stops culturels… On part se balader sur des pistes de sable. Le patron est pas super cool. Un premier arrêt à un bar histoire de faire consommer le client. Mais au retour impossible de faire redémarrer le quad de Guy. 15 minutes pour y arriver. Un autre arrêt dans la cambrousse pour nous montrer une maison d’où sortent des enfants et il te dit ‘it’s a school’. Putain, balèze le mec. Puis il te montre un arbre avec des noix de coco et te dit ‘coconut tree’. T’en reviens pas comme le mec est compétent. Donc, voilà, ça c’est la partie culturelle du circuit…Comme le gars est pas particulièrement aimable, aucune raison d’être sympa. En roulant, il sort une cigarette pour l’allumer et sans s’en apercevoir fait tomber son paquet de clopes. Toi, tu le vois mais comme t’as pas de raison d’être sympa, tu roules sur son paquet de clopes (ben oui, tu maitrises pas trop le quad, t’as pas pu l’éviter). Puis tu le vois chercher dans ses poches et se retourner sur le chemin. Toi tu fais comme si tu comprenais pas son problème. Ben ouais mon gars, quand on est con, on est con. Alors est-ce que c’est ça qui l’a turlupiné mais 5 minutes plus tard, la roue droite avant de son quad s’est coincée dans une racine au bord du chemin et il s’est retourné. Une sacrée gamelle. Il a eu du pot, le quad ne lui est pas tombé dessus. On remet le quad sur ses roues et on repart mais on s’arrête à un autre lodge pour qu’il se remette de ses émotions et pique une clope à la patronne. Bizarre il n’a plus son paquet…

Au bout d’1h30 c’est terminé, tu fais remarquer au gars que le circuit devait durer 2 heures. Il te dit que l’on a fait le circuit rapidement. Il a du avoir un fond d’honnêteté car 20 minutes plus tard il est venu nous rendre 30% de ce qu’on avait payé, désolé pour les clopes…

On a retrouvé le couple de sudaf qu’on avait rencontré sur le dhow et on leur a proposé de venir prendre l’apéro. Branle bas le combat pour trouver de l’alcool. On redescend sur la place du village, tu gardes la bagnole et Delphine et Guy sont chargés d’acheter une bouteille de blanc, des bières et du jus de fruit. En théorie, ça doit prendre 5 minutes. Au bout de 15 tu poireautes toujours. En fait un problème de monnaie à rendre. On rentre au bungalow et on s’aperçoit que Guy a oublié la bouteille de vin blanc dans la boutique et Delphine a oublié d’acheter la bière. Ça commence par B, ça se termine par un T et ça se met dans un canon…vous trouverez tout seul…

Donc tu y retournes avec Guy…

Les sudafs passent nous voir et ils nous ont bien fait comprendre que le vin qu’on avait acheté était un vin de merde et qu’ils en auraient jamais acheté chez eux en Afrique du Sud et ils ont pas voulu de bière…

Avec Delphine on retourne le soir au Dino’, Guy avec sa gangrène purulente préfère rester au bungalow, certainement des emails à envoyer…