Le lendemain on va sur la capitale Maputo, il y a 6 heures de voiture. Une fois de plus tu as dit que tu aimerais partir tôt pour qu’on ait le temps de trouver un hôtel sympa, donc essayer d’arriver vers midi. Mais non, il faut absolument prendre un petit déjeuner mais comme à notre hôtel, ils sont super lents, on a décidé de le prendre en route. On trouve un petit bouiboui assez étonné de voir des touristes s’arrêter et Guy et Delphine ont l’estomac rempli, donc ça va aller.

Tu laisses Guy conduire pour la fin du trajet. L’arrivée dans Maputo nous change avec toutes les voitures, les grandes rues, les sens uniques. On arrive à 14h30. Les guesthouses qu’on avait repérées sont full. On se rabat sur un hôtel à 150$ la nuit et il nous rajoute un matelas par terre dans la chambre. Une fois de plus, on serait arrivé plus tôt, on aurait pris un peu plus de temps pour trouver un endroit sympa.

16h00, il fait beau, encore 1 heure de soleil, tu veux faire une balade dans la ville, pas grave si on déjeune pas, on mangera bien ce soir. On a néanmoins le temps de voir un peu la ville. Delphine, glisse sur un trottoir et s’ouvre un peu le genou. Guy qui trimballe généralement une pharmacie ambulante n’a rien avec lui. On trouve une pharmacie qui essaye de nous vendre tout son stock, mais personne pour vraiment aider Delphine à nettoyer la plaie.

On va jeter un œil à l’hôtel Polona conseillé par ta boss sudaf qui descend dans cet hôtel. Effectivement c’est le plus luxueux de la ville. On a dû nous prendre pour des mendiants quand on est rentré. On n’a même pas osé demander les prix de la chambre. Maputo ne fait pas trop ville africaine, elle est en surplomb de la mer, assez moderne, les quartiers à flanc de collines sont les quartiers riches avec de superbes villas sécurisées. La ville a gardé son passé colonial portugais avec de vieilles maisons, une très ancienne gare complètement restaurée, la maison de fer construite par Eiffel, elle est effectivement tout en fer. Il y a une route qui longe tout le bord de mer mais personne se baigne. On dit qu’il y a des requins. Le seul problème sont les flics. Ils sont pas là pour assurer la sécurité mais pour foutre des amendes qu’ils font payer cache.

Tu t‘es fait chopé, tu t’es rabattu sur la gauche, soit-disant il y a une ligne continue. Tu as beau faire le mec qui comprend pas, elle sort un papier et te fait le dessin de ce que tu as fait. On est pas arrivé à s’en sortir cette fois-ci. Soit tu payes 25 euros au commissariat de police soit la moitié de la main à la main. Cette salope a eu son pognon mais ça t’a énervé pour tout le reste de la journée. On est allé voir le marché qui n’est pas très grand, en tout cas celui du centre ville. Par contre la zone où ils ont regroupé les vendeurs d’artisanat est immense. Guy et toi avaient acheté des sculptures que tu pense être du Mozambique, que dal tu le sauras plus tard mais ça vient du Swaziland. Un gars vend des beaux pots en terre. Tu lui demandes d’où ça vient. Il te dit que c’est lui qui les fait. Oui bien sûr, et le mec d’à côté qui a exactement les mêmes…il les fait aussi ?

Le soir repas dans un resto réputé pour ses fruits de mer, le costa del sol. C’est un des derniers repas de poisson car Delphine doit prendre un avion de Maputo pour rentrer sur Jobourg puis Paris, alors qu’avec Guy, tu dois retourner à Nelspruit rendre la voiture.

Dernière fin d’après-midi, on longe la mer en bagnole. Il y a plein de petites échoppes où des femmes font cuire sur un BBQ minuscule qqs poissons et vendent des bières. On aurait eu un jour de plus, on serait venu déjeuner ici, pas sûr que l’aventurier à la plaie béante serait venu…