Donc 2 jours dans ce western désert et on doit rejoindre maintenant le black désert pour les 2 derniers jours. Delphine a dû comploter car on va faire un détour pour aller dans un bassin. En fait il y a 1h30 de transport pour rejoindre le black désert et nous rapprocher ainsi de l’oasis où est installé le camp de Talat. C’est complétement stupide car le lendemain on retourne au camp où elle pourra prendre autant de bains et de massages qu’elle veut. Mais non, il faut aller au bassin. Elle devait s’attendre à un petit bassin naturel mais que dal, ils nous emmènent en bord de route dans un bassin en ciment juste à côté d’une énorme pompe très bruyante. Delphine hésite. Toi tu trouves ça tellement con que tu sors pas de la bagnole. Natacha comprend pas non plus pourquoi on ne pouvait pas attendre un jour de plus ; Cécile n’est pas motivée mais sent que Delphine veut quand même y aller donc accepte de se baigner. Déjà faut trouver un endroit pour se changer car on est pas seul…

30 minutes de baignade mais quand elles veulent sortir de l’eau, bizarrement il y a plein de mecs qui trainent autour… Et elles demandent à Saïd s’il peut leur demander de ne pas regarder quand elles sortent de l’eau même si elles sont en maillot de bain. Tu m’étonnes qu’ils vont vouloir rater le spectacle. Quand elles reviennent de l’endroit où elles se sont changées, elles sont à peine plus propres qu’avant le bain. Les ongles plein de cambouis.

On va finalement dans le désert noir. En fait le sable est recouvert de pierres noires ce qui donne son nom à cette partie du désert. On doit retrouver le frère de Talat qui vient remplacer notre chauffeur. Pas très doué le frérot, pas foutu de retrouver le camp. Il arrive à la nuit tombée et on abandonne Mohamed qui part au mariage de sa sœur qui dure trois jours. Il nous a invité le dimanche mais on ne peut pas car on repart. Alors, on ne sait pas à quoi sert le frère de Talat car c’est Saïd qui est de corvée de cuisine. Ah oui, c’est le spécialiste pour faire des pétards. La soirée est très venteuse, on est tous autour du feu avec les couvertures. Généralement on était couché à 22h mais comme c’est notre dernière nuit dans le désert, on va tenir jusqu’à minuit. Tu crains le pire pour le lever du lendemain, vu l’état de la nouvelle dream team.

Effectivement, le lever est difficile. Impossible de lever le frérot et c’est encore Saïd qui s’occupe du petit déjeuner. On a changé le programme. En principe on devait retourner en début d’après-midi au camp mais on veut marcher aussi l’après-midi. Plutôt que de nous faire marcher dans des endroits sympas, Saïd nous fait marcher à porter de vue de la route sur un terrain très plat et morne. Ça n’en finit pas. Impossible de trouver la bagnole. La première fois, on la trouve il est 11h. Saïd a bien compris qu’on n’allait pas s’arrêter à cette heure pour déjeuner. Donc on repart. Mais à chaque fois qu’on pense être arrivé, c’est pas là et on a l’impression que la voiture est beaucoup plus loin. Finalement Saïd appelle Mohamed pour lui dire de se rapprocher. On a jamais autant marché. On l’a demandé, on l’a eu. Delphine n’en peut plus, elle le dit pas mais elle est contente que ça se termine, ah Marrakech… Natacha commence à boiter.

Mohamed nous a préparé le déjeuner mais vu son côté feignasse, on s’est demandé s’il n’était pas retourné au camp chercher les plats.

C’est notre dernier jour de marche. On leur dit qu’on veut marcher après le dej jusqu’à 15h30 puis faire un tour en ville pour faire un peu de shopping. Delphine décide de rester dans la bagnole. Cette dernière matinée l’a achevée. On repart marcher. A 15h Saïd te demande jusqu’à quelle heure tu veux marcher. Ben tu lui dis que tu as dis 15h30. Aïe ! Il faut dans ce cas appeler Mohamed pour qu’il se rapproche. Mais impossible de le joindre. Il doit être dans un endroit qui capte pas. Natacha boite de plus en plus. On se rapproche de la route pour attendre car elle ne peut plus marcher. Impossible de joindre Mohamed donc du coup Saïd appelle Talat qui envoie une voiture à l’endroit où il est censé nous attendre. 10 minutes après on nous appelle. Ah c’est Mohammed? Non pas du tout. C’est la mère de Saïd qui s’inquiète car généralement le dernière jour du circuit il est rentré tôt à la maison…pff

20 minutes plus tard, arrive enfin Mohamed et Delphine. La version officielle, il était dans un endroit où ça captait pas. La version officieuse fournie par Delphine, le père Mohamed a fumé et s’est endormi et n’a pas entendu le téléphone. Et dire qu’il veut monter son propre business.

Retour à la guesthouse pour poser nos affaires. Talat nous attend et nous offre des bières et une paire de chaussettes en poil de chameau à peine descendus de la voiture. Malgré son côté gentil il fait faux…

Natacha doit nous quitter car elle doit prendre un bus à 19h pour rejoindre Le Caire et aller dans le Sinaï. On en profite pour faire un tour dans la ville pour un peu de shopping. Talat tient absolument à nous emmener dans sa belle bagnole. 15 minutes pour faire du shopping c’est court. Et manque de pot, on est tombé au moment de l’appel à la prière. Pas un autre touriste.

Au fait, le GPS indique qu’on a marché 140 km sur la semaine.