Fini les balades sur les îles, on commence vraiment l’acclimatation.

Lever à 4h, départ de La Paz pour 2h de bagnole, pour aller au pied du Condoriri dans la cordillère royale. Objectif le col de l’aiguille noire à 5000m soit 700m de dénivelé. Ils ont tous sorti leur super équipement, les bâtons, les doudounes Millet… Toi, t’as l’air d’un touriste avec ton piteux équipement et tu en rajoutes plus que nécessaire, histoire d’être pris pour un baltringue. Bruno est en sandale, toi t’as quatre couches de vêtements, bizarre.

La balade est sympa mais tu sens que t’es pas encore habitué à l’altitude. T’essayes les feuilles de coca, l’odeur est dégueulasse mais le gout est pas mauvais, tu vas en mâchouiller pendant toute la montée. T’as pas pris les bâtons de marche, c’est clair tu les prendras la prochaine fois car l’altitude se fait sentir. On marche assez lentement, les niveaux commencent à se dessiner. La chiante à l’air de se trainer. L’une du groupe va rester avec elle pour la montée mais c’est la première et la dernière fois.

Enfin des lamas et pas dans une assiette, t’essayes de te rapprocher pour faire des photos mais ils sont pas très motivés et tu prends plutôt leur cul en photo. De quoi monter une galerie à Paris !! Par contre, à vouloir faire le con à suivre les lamas, t’es plus concentré sur ta respiration et t’es complètement mort. Tu t’assois, impossible de te relever. Et on est à peine à 5000m. Putain, tu vas pas être le boulet du groupe, pas possible. Tu dis rien aux autres, tu fais semblants de faire des photos et tu te calmes. La redescente va bien se passer mais un très gros mal de crâne !! Tu demandes à quatre spécialistes (oui, il y a que des spécialistes de la haute montagne dans le groupe), tu as quatre réponses différentes : Aspirine, Doliprane, Diamox ou Ibuprofen. Y en a pas un de d’accord !

On repasse par La Paz car on embarque 2 cuisinières pour le restant du séjour puis direction la ville d’Oruro. Tiens, une petite tornade juste à côté de nous…

Mais on est encore dans les faubourgs de La Paz quand un des 4*4 tombe en panne. On est au bord d’une grosse nationale. La chiante commence à râler et en plus elle pense qu’on est dans un coin dangereux. Toi, malgré l’aspirine (finalement t’as choisi de l’aspirine), t’as un mal de crâne, vivement qu’elle la ferme. On remplace le 4*4 par un taxi, on transfert les bagages et on repart vers Oruro sans nouveau problème. Chaque soir, les autres filles se battent pour ne pas être avec la chiante dans la chambre. Comme on est arrivé super tard, ben, Oruro, on aura pas vu grand-chose.

Sébastien a une énorme trousse à pharmacie et tous les soirs prend des somnifères pour dormir. C’est grâce à lui que tu vas dormir malgré les tambours du Bronx qui font un live dans ton crâne.