Début décembre, commence à faire froid à Paris, il est temps de prendre quelques jours de congé. Destination : le désert. Le problème est de trouver où aller. Le Maroc, t’es pas motivé. L’Algérie, la Syrie, la Libye, le Yémen, le Nord Mali, le Niger, ça risque d’être un aller simple. La Jordanie et L’Egypte t’y es allé il y a peu de temps. Le Tchad, tu y vas en février. Bon, il reste Oman. Ça a jamais été une destination qui te branche mais pourquoi pas. Vu les merdes que t’as eu avec l’agence Allibert, tu pars cette fois avec Terdav. T’as choisi un circuit de niveau deux chaussures. Ça veut dire qu’on marche mais que ça ne va pas être violent. Comme le niveau n’est pas très élevé, le risque est de se retrouver avec des marcheurs du dimanche. T’as choisi ce circuit car il propose de voir un peu de chaque région d’Oman : deux jours dans les wadi, deux jours dans le djebel Hajjar, un peu de dune des Wahibas et deux jours dans les dunes blanches. Bon, certes il va y avoir pas mal de transferts en 4*4.

Arrivée à Mascate, finalement on est 14. C’est une jeune guide, une française qui va s’occuper de nous. Mascate, on est arrivé à 4 h du matin donc quelques heures de repos dans un hôtel et on doit être prêt pour 9h. Elle arrive à 9h30, effectivement quand on a pas de montre. On a 4 4* 4 tout droit sorti d’une agence de location. Et pas du vieux 4*4 à l’algérienne, non le 4*4 à l’omanaise, flambant neuf. Côté équipe, il y a tous les âges mais ça a pas l’air d’être des tueurs. Il y en a un qui travaille chez Terdav et dans le cadre de son travail, il fait deux fois par an des circuits pour mieux connaitre les pays qu’il propose. Y a pire comme job.

Mascate est un regroupement de plusieurs villages pour finalement donner une ville très étalée et sans une bagnole c’est impossible. On commence le matin par une visite du marché aux poissons. Dans le port, le bateau du sultan, immense… A 10h, il fait déjà chaud et lourd. Y en a une qui cherche déjà des clopes. Sur les 14, il y en a 7 qui fument. Jamais vu ça !! Ah oui, ça s’explique, niveau deux chaussures. Dans le port le bateau, le paquebot du sultan. Y a pas que des pauvres esclaves pakis ici.

Les routes sont goudronnées, les chauffeurs roulent collés l’un à l’autre et personne ne respecte la vitesse. On va en direction du Wadi Shab, histoire de voir ces fameux wadis où on peut se baigner. C’est celui le plus fréquenté donc très sale. Le temps de le remonter, de se baigner et de redescendre, il commence à faire nuit. Donc montage du camp dans la nuit. Oui, tu sens que la guide est très zen et qu’on va assez peu respecter les horaires. T’as amené ta tente, histoire d’être tranquille et de ne pas tomber sur un fumeur. 2 minutes après, elle est montée donc tu vas aider les autres. Apparemment certains n’ont pas dû en monter souvent. Le groupe commence à faire connaissance. On compte les bouteilles d’alcool apportées : 3 bouteilles de pastis et une de whisky. Nuit sur la plage. Ah des moustiques, en plus, un coup il fait chaud, un coup il fait froid.

Tu te réveilles vers les 6 h. La guide n’a pas donné d’horaire ni de petit dej ni de départ. Elle a dit on partira quand on sera prêt. C’est le pire, t’en as toujours qui sont jamais pressés et qui s’en foutent de faire attendre les autres. Ça tombe bien, y en a une dans le groupe.

On va se balader dans un le wadi Tiwi beaucoup moins fréquenté. Les voitures doivent nous amener en haut de la vallée et on redescend à pied. Mais la route n’est plus toujours goudronnée. Ton chauffeur qui faisait le cador sur l’autoroute est un peu moins fier. C’est le chef des chauffeurs qui lui explique comment passer en mode 4*4. Ah ouais, quand même. Pointu les chauffeurs!!! Il parait que c’est difficile de trouver des chauffeurs à Oman. Et oui, ces pauvres doivent s’absenter une semaine de leur famille et c’est trop difficile. A Oman, quand on est Omanais, on veut pas trop en faire apparemment. Le boulot dur c’est pour les pakis. Mais ils se gardent néanmoins les boulots de chauffeur. Bon, en tout cas, pour deux des chauffeurs, le mode 4*4 c’est une grande première. Dans la première montée sur terre, il passe donc en mode 4*4 mais essaye de démarrer en 3éme et bizarrement, on ne monte pas. Rien de rien, la méchante voiture ne veut pas monter. Le chauffeur de la voiture derrière nous, qui lui s’y connait, descend et vient nous voir. Et explique gentiment, que non, on n’essaye pas de démarrer en côte en 3ème. le mieux c’est la première. Ça promet pour le désert dans quelques jours. Les autres, dans la voiture de l’autre chauffeur, nous diront qu’ils ont flippé car quand le chauffeur est venu nous voir, malgré le frein à main, la voiture reculait.

Baignade dans les vasques couleur émeraude du Wadi. Petite sieste tranquille (et oui niveau deux chaussures). La balade est tranquille et même ça pour certains le trajet est difficile. Et dire que ces deux jours sont les plus cools, ça promet.